Je déteste l'adage qui dit " Nul n'est prophète en son pays ". Trop prétentieux, sans oublier qu'il défonce une porte ouverte. Pourquoi voudrait-on qu'une voix dissonante comme celle du prophète soit tolérée dans son pays, quand ladite voix menace de briser la sérénité" et bouleverse des siècle d'us et coutume de paisibles préjugés et de conflits dormants et enkystés ? Généralement le vrai, le prétendu prophète, ou perçu comme tel par certains de ces acolytes est tenté par une très lointaine fuite en avant, hors des écoutes de son propre pays sourdes à ses paroles. Pour que le lecteur me comprenne sans m'obliger à en rajouter, je reproduis cette missive qui m'est parvenue ces derniers jours et m'appelle à dire au micro de l'ONU ce que je n'ai cessé de clamer à l'adresse de nos représentants à la Constituante dans les médias qui jasent et sur les colonnes des gazettes… « Cher Youssef, J'espère que vous allez bien et je vous prie de bien vouloir m'excuser pour cette réponse plus que tardive... Je reviens enfin vers vous par rapport au Congrès mondial. Seriez-vous disponible entre le 12 et le 15 juin pour nous y rejoindre? Et si oui, accepteriez vous d'intervenir dans la session plénière sur l'abolition dans la région MENA? La question de l'abolition dans cette région du monde sera abordée du point de vue des arguments positifs dans une perspective politique, religieuse, légale et sociologique. Vous y retrouveriez le Dr. El Habash que vous avez rencontré à Rabat lors du congrès régional, ainsi que Mme Younan du Liban. J'attends impatiemment de vos nouvelles qui, je l'espère, seront bonnes. Mes amitiés à votre épouse et à vous même, bien sûr. Cordialement, Sandrine Ageorges-Skinner Responsable du programme des débats du 5e Congrès Mondial contre la peine de mort »