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Cap sur les merveilles d'El Haouaria
Manifestation: Journée mondiale des oiseaux migrateurs
Publié dans Le Temps le 15 - 05 - 2013

A l'occasion de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, l'association tunisienne «Les Amis des Oiseaux» a organisé durant deux jours, les 11 et 12 mai 2013 à la ville d'El Haouaria des activités d'observation et des ateliers de sensibilisation au cœur de la ville et dans les sites d'observation connus de la région en haut de la célèbre et somptueuse montagne d'El Haouaria.
Sous le thème «Travailler en réseau pour les oiseaux migrateurs», les deux journées ont réuni une centaine de participants composée d'enfants, d'experts environnementaux et d'amoureux d'oiseaux. Duran tout le week-end, une riche panoplie d'activités a égayé les présents qui ont pu participer aux divers ateliers de formation à visée écologique, un documentaire, des exposés suivis tous de débats enrichissants pour les petits admirateurs de ces visiteurs saisonniers.
A cette occasion, Le Temps a rencontré pour vous Claudia Feltrup-Azafzaf, Directrice Exécutive de l'association «Les Amis des Oiseaux».
Le Temps : pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Claudia Feltrup-Azafzaf : je suis la directrice exécutive de l'association depuis 2000. «Les Amis des Oiseaux» fait partie des plus anciennes associations environnementales tunisiennes. Elle a été créée en 1975 et elle est en grande partie basée sur le bénévolat. Quand nous avons reçu, en 2002, un premier grand projet de la conservation des oiseaux. C'est à ce moment-là que l'AAO a décidé de se professionnaliser et de s'étoffer de nouveau personnel.
Pour l'instant, vous êtes combien de personnes à l'AAO ?
C'est vraiment très variable. Il y a beaucoup de fluctuations. Cela dépend de la disponibilité des gens. Nous comptons deux salariés permanents, deux bénévoles français et d'autres tunisiens. Mais nous comptons créer de vrais postes d'emplois pour les personnes qui souhaitent travailler dans les associations régionales grâce aux nouveaux projets que nous allons entamer très bientôt.
Etes-vous uniquement basés sur Tunis ou avez-vous implanté d'autres bureaux régionaux ?
Nous sommes, effectivement, dotés d'un ensemble de structures. Outre ce que nous appelons les sections régionales, elles sont présentées dans plusieurs parties de la Tunisie. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes partout. Officiellement, on a 6 bureaux mais en réalité, 4 seulement sont réellement fonctionnels et actifs. Ils sont basés à Sfax, Gabès, Sousse, Kairouan, Gafsa et ici à El Haouaria. Par ailleurs, nous possédons deux autres structures, c'est le groupe tunisien d'ornithologie qui représente notre branche scientifique et qui est composé par un personnel qui fait du travail de terrain, le suivi des populations des oiseaux, le suivi des sites, collecte les données qui nous serviront, par la suite, à voir l'état des lieux et d'appeler à des lois pour la protection de certaines espèces et certains sites. Nous avons, aussi, un mini-club d'ornithologie qui est une pépinière de jeunes citoyens engagés pour l'environnement et qui travaillent avec les enfants âgés de 6 à 14 ans. Une série de formation leur est consacrée, suite à laquelle, ils peuvent intégrer le groupe d'ornithologie.
Quelle est la situation actuelle des oiseaux migrateurs en Tunisie ? Y a-t-il des menaces causées par la pollution, le climat et la perturbation de l'écosystème ?
C'est comme partout dans le monde, les oiseaux migrateurs subissent depuis quelques années les méfaits de la dégradation des nids, la transformation des habitats, la pollution ou la chasse illégale et le trafic des oiseaux. C'est un triste constat surtout pour les oiseaux de la Méditerranée qui sont de plus en plus ciblés par le braconnage et de la disparition de leurs nids à cause des travaux faits par les secteurs des énergies et du transport. Ces activités se mettent souvent à travers des voies de la migration des oiseaux ou l'utilisation des sites importants où ils font escale. Il faut savoir aussi qu'avant d'arriver en Tunisie, ces oiseaux ont dû traverser le Sahara, ce qui présente une épreuve très dure pour ces derniers. Ils ont donc besoin de leurs nids pour se reposer et s'engraisser. Si ces sites ont disparu pour cause de travaux, c'est fatal pour les oiseaux migrateurs. En l'absence de cet environnement vital, ces oiseaux fragilisés par l'épreuve du désert périssent de plus en plus.
Les journées organisées au site d'El Haouaria, le week-end dernier, sont-elles uniquement pour fêter la Journée mondiale des oiseaux migrateurs ou est-ce pour tirer la sonnette d'alarme quant à la situation de nos petits visiteurs ?
C'est les deux à la fois. La journée mondiale des oiseaux migrateurs est pour nous une occasion pour attirer l'attention sur la situation de ces derniers, former, échanger et informer les jeunes sur la valeur de ce patrimoine naturel et leur montrer comment ils peuvent être utiles et contribuer à la conservation de ces espèces. D'ailleurs, l'AAO participe depuis 2004 à cette journée. Pour cette fois-ci nous avons procédé par thématique. Nous avons choisi le thème «Travailler en réseau pour protéger les oiseaux migrateurs. Le terme réseau a été choisi pour inciter les différents sites à se «réseauter» et former un réseau aussi bien pour que les femmes et les hommes travaillent en réseau pour protéger ces espèces. Nous avons, par ailleurs, voulu fêter notre réseau à nous qui est composé par les membres, nos partenaires et les différentes associations avec lesquelles on collabore. Quant aux activités, c'est vraiment varié. Des ateliers, des exposés, des documentaires, des débats, des formations, annonce des nouveaux projets que nous allons bientôt entamer. Nous avons invité tous nos partenaires qu'ils soient des institutions gouvernementales, associatives ou citoyennes. Nous avons été rejoints par des groupes de randonneurs et avons effectué de longues pauses d'observations dans les différents points conçus à cet effet dans la montagne d'El Haouaria. Malheureusement, il a venté fort durant les deux journées, ce qui a dissuadé les oiseaux de venir se poser.
Quels sont les prochains projets de l'AAO ?
Nous en avons beaucoup. D'abord, nous sommes en train de préparer un manuel pédagogique pour les enfants sur la préservation des oiseaux. On va, d'ailleurs, le tester sur le terrain avec les enfants. On prépare un programme régulier de formation pour eux. Pour ce qui est du grand projet que nous venons de lancer, il s'agit du développement des activités éco-touristiques au Nord de la Tunisie. Il se déroulera sur 5 sites pilotes : Mont el Haouaria, Sabkhet Soliman, lagune de Korba, celle de Maâmoura et puis le Lac sud de Tunis. Nous alons profiter de ce projet pour mettre en place et former les guides locaux (observations des oiseaux, le guidage des circuits…). On veut aider aussi au réseautage avec les maisons hôtes, des gîtes et des producteurs qui offrent de belles choses aux touristes qui sont de passage dans ces régions. Des activités sportives et culinaires sont notamment proposées par les gérants et propriétaires de ces refuges, gîtes ou maisons d'hôtes. On va aider ces gens-là à travailler ensemble parce que les activités qu'ils offrent se complètent. Il faudra tout juste trouver une sorte de plate-forme interactive pour qu'ils développent leur travail ensemble.
Qui sont les bailleurs de fonds qui financent ce projet ?
C'est financé par un groupe de bailleurs de fonds qui s'appelle The Critical Ecosystem Partner Found : la Banque Mondiale, l'Union Européenne, la Banque Française pour le Développement, le gouvernement japonais et j'en passe. D'habitude ce genre de projet, ils préfèrent le travailler avec le gouvernement, mais pour cette fois-ci, en Tunisie, ils vont collaborer avec la société civile.


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