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Pour dissiper toute confusion... 1ère édition du Forum de Tunis jeudi prochain: L'IACE engage la réflexion autour du statut de partenaire privilégié entre la Tunisie et l'UE
• Deuxième réunion préparatoire après l'été La conclusion d'un accord politique entre la Tunisie et l'Union Européenne en mois de novembre dernier à Bruxelles a soulevé le courroux de certains partis politiques et membres de la société civile rouspéteurs mécontents. « Un accord miné », semonçait le front populaire à l'époque. Entre le pour et le contre, il semble que la confusion plane aujourd'hui atour du statut de partenariat avancé ou privilégié entre la Tunisie et l'UE. Les deux parties sont en phase préparatoire pour des négociations ultérieures. Et pour dissiper toute mauvaise interprétation autour du statut tant attendu par la Tunisie, animer la réflexion, vulgariser le thème et impliquer toutes les parties prenantes dans la mise en place d'un plan d'actions adéquat qui répond aux aspirations et attentes des deux parties contractantes, l'Institut Arabe des Entreprises (IACE) organise le jeudi prochain en collaboration avec la Commission Européenne la première édition du Forum de Tunis ayant pour leitmotiv : « Le statut de partenaire privilégié pour la Tunisie :craintes et opportunités » Pour jeter la lumière sur l'objectif du forum de Tunis dans sa première édition et les attentes des organisateurs, une conférence de presse a été tenue hier par Ahmed Bouzguenda, président de l'IACE et Walid Bel Hadj Amor, Directeur général adjoint de COMETE Engineering et président du centre tunisien de veille et d'intelligence économique en présence de Mme Michaela Dodini, représentante de l'UE. L'accord-cadre sur le statut de partenaire avancé à accorder à la Tunisie est un accord qui relaie tout d'abord avec l'accord de libre échange signé entre la Tunisie et l'UE en 1995 tout en lui donnant une autre dimension plus consistante et plus approfondie de la relation bilatérale. Une vision qui repose sur trois axes : le volet politique, le volet économique et social et un volet qui stipule le rapprochement entre les peuples. « De part son caractère multidimensionnel, l'accord en question aura un impact sur tout le pays, d'où l'intérêt d'impliquer toutes les parties prenantes dans une réflexion commune autour du statut : ses objectifs, son fonctionnement, ses opportunités et ses menaces…c'est dans ce cadre que s'inscrit l'initiative prise par l'IACE », explique Ahmed Bouzguenda en ajoutant «Il faut s'impliquer dans la réflexion et dans la démarche. Nous souhaitons contribuer, participer et impliquer l'ensemble des voix autour d'un thème d'intérêt national. Il s'agit de regarder ce que recèle cet accord. » En effet, l'accord politique conclu en mois de novembre dernier a semé la zizanie auprès de certains partis politiques et de l'opinion publique de façon générale qui dénoncent l'implication du gouvernement tunisien dans un processus de partenariat désavantageux pour la partie tunisienne qui enracine les règles d'un libéralisme sauvage. Certains économistes et experts ont exprimé à l'époque leur inquiétude quant aux retombées de cet accord sur les secteurs agricole et des services. Pour et contre A ce titre, Walid Bel Hadj Amor, le président du CTVIE réaffirme : « Loin d'une déclaration de bonne ou de mauvaise intention, nous essayerons à travers ce forum de dissiper les incompréhensions. Nous ne faisons pas de procès d'intention, nous mettrons le sujet sur la table pour pouvoir mettre en place un plan d'actions harmonieux où chaque partie trouvera son compte » Il va sans dire que le statut de partenaire privilégié a été adopté sous forme de plan d'actions touchant aux trois axes de l'accord. Parmi les axes de coopération élargie prévus on notera : la gouvernance publique et budgétaire, l'instauration d'un espace économique commun tunsio-UE, la démocratie, la justice et la sécurité, l'emploi, la compétitivité des entreprises tunisiennes et l'attraction de la Tunisie en tant que site d'investissement. A ce titre Michaela Dodini, a affirmé que cet accord vise une plus grande intégration de l'économie tunisienne dans le marché européen. « Nous sommes encore dans la phase exploratoire de la coopération ou encore dans le processus préparatoire aux négociations. Trois réunions de préparation sont prévues avant le lancement de la décision formelle. Nous avons tenu la première réunion et le rythme de négociation dépendra du gouvernement tunisien », ajoute-t-elle en affirmant que les négociateurs en chef de la partie européenne participeront aux travaux du forum de Tunis de l'IACE. La représentante de l'UE n'a pas raté l'occasion pour rappeler le rôle prépondérant joué par la commission européenne au cours de cette étape transitionnelle en doublant notamment le portefeuille d'aide financière accordé à la Tunisie post-Révolution et en consolidant l'appui budgétaire qui lui est alloué en partenariat avec la BAD et la BM. Entre l'UE et la Tunisie s'est établie une relation économique, politique et sociale séculaire et de bon voisinage. Une coopération critiquée par certains qui y voient une relation verticale du haut vers le bas pouvant nuire aux intérêts du pays. Pour d'autres, cette coopération bilatérale est le signe d'une insertion du pays et de l'économie tunisienne dans le marché international, un marché mondialisé où il n'y a pas de places à l'autarcie. Il reste à savoir quelles seraient les chances ou menaces de ce statut avancé pour la Tunisie ?