Une tortue marine, dite tortue « luth », vient d'être observée sur les côtes d'Adjim, au sud-ouest de l'île de Djerba. Un pêcheur de ladite localité l'a découverte, mardi 04 juin, tard dans la soirée, prise dans ses filets, au moment où il tentait de les retirer. Ayant trouvé des difficultés à les hisser hors de l'eau, il a dû faire appel au propriétaire d'un petit restaurant aménagé non loin sur la côte et à quelques clients encore présents pour traîner le lourd butin jusqu'à la plage: elle pesait 250 kg et sa longueur était de 1,50 m. Après l'avoir libérée des filets, saine et sauve et toujours en vie, ils ont attendu la montée de la marée, vers onze heures du matin, pour l'aider à regagner le large . Après avoir été le théâtre, au mois de juin 2011, d'une prise inédite d'un poisson de la variété « lagocephalus sceleratus » ce poisson toxique et dangereux, venimeux et vénéneux de la Mer Rouge qui est passé en Méditerranée via le canal de Suez, voilà encore une fois la mer d'Adjim au rendez-vous avec une autre prise non moins spectaculaire, celle en l'occurrence de la tortue luth qui tire son nom du dessin de son dos avec ses sept lignes en relief et qui se distinguent des autres tortues marines par sa carapace de couleur bleu-noire, sans écailles recouverte d'une peau dure comme du cuir et formée de peau et de petits os. Grande voyageuse, la tortue luth, la plus grosse tortue marine du monde, est capable de migrer sur plus de 11.000 km, dans tous les océans. Mais, ce reptile marin figure sur la liste de l'UICN ( Union Internationale de la Conservation de la nature) avec un statut d'espèce en danger critique d'extinction. Les biologistes, en effet, ont identifié quatre problèmes majeurs auxquels sont confrontées les tortues luth : le braconnage, les filets de pêche, la pollution et l'urbanisation du littoral.