• Expulsées manu militari Les trois Femen en avait reçu un coup depuis leur condamnation le 21 juin dernier à quatre mois et un jour de prison ferme, par le tribunal cantonal de Tunis. Finis les coups de gueule, les impertinences, et l'obstination dans l'indolence. Comparues ce mercredi devant le tribunal qui a réexaminé l'affaire en appel, elles ont fait part de leurs excuses et ont promis de ne plus recommencer. La peine dont chacune avait écopée en première instance a été en appel, assortie du sursis, Elles n'auront plus l'occasion de toutes façon de recommencer ayant été expulsées hier dans le premier avion, pour Paris. Elles ajoutèrent qu'elles n'avaient pas l'intention, ni de choquer ni de créer un trouble à l'ordre public, mais c'est leur façon de militer pour la cause féminine et sa libération. Leur action en Tunisie, visait la mise en liberté d'Amina, encore incarcérée et qui elle aussi, avait fait part de ses regrets. Leurs excuses n'ont été cependant que des mots vains, puisqu'à l'aéroport elles ont affirmés qu'elles persistaient dans leur combat, Des pressions de part et d'autre En ce qui concerne Amina, sa mère a déclaré outre le fait que sa fille est passée par des périodes de troubles sur le plan psychique, qu'elle subissait des pressions et qu'elle était manipulée par ceux ou celles qui ont un intérêt à semer le trouble dans le pays. Quant à Inna Shevchenko, la Femen ukrainienne, elle a prétendu que les regrets exprimés par les trois Femen devant le tribunal de Tunis, est le fruit de pressions qu'elles ont subies par des activistes durant leur période carcérale. En fait, ce qui augmente les surenchères de part et d'autre c'est le fait d'attacher de l'importance à des faits divers qui ne servent en rien, ni la cause de la femme, ni celle de l'intérêt du pays d'une manière générale. Les avocats de la défense ont soutenu que leurs clientes n'avaient aucune intention d'atteindre à la pudeur, ni aux bonnes mœurs, mais c'est un moyen pour eux de se faire entendre, pour la défense de la cause féminine. La femme tunisienne dont Amina, a-t-elle besoin, pour se faire entendre d'user de méthodes empruntées aux us de l'occident, alors qu'elle a toujours combattu sans recourir à des méthodes importées, qui peuvent ne pas correspondre à leur vécu réel, en fonction de certaines données particulières. A l'ère de la colonisation, le port du voile a été un moyen pour elle, de s'imposer et de se distinguer de la femme étrangère. Bourguiba qui jadis soutenait cette idée, l'a exhortée, dès l'avènement de l'indépendance à quitter le voile et imposer la féminité, afin de changer les mentalités de ceux parmi les hommes qui étaient contre son émancipation et sa libération. Le problème du voile est remis de nos jours avec plus d'acuité, et d'autres données. La femme qui essaie de ne pas perdre ses acquis, est quelque part fragilisée, et se trouve entre le marteau et l'enclume. Entre ceux qui l'incitent à se cacher sous le Niqab en considérant que son corps est source de discorde (Fitna) et ceux qui l'incitent à la nudité, il y a un juste milieu que la femme n'est pas sans connaître, car elle ne manque pas de discernement tout comme l'homme ; Bien plus elle est parfois plus sagace et beaucoup plus apte à trouver l'issue la plus honorable. Merci les Femen, la situation de la femme n'est pas à plaindre et n'a pas besoin de vos soutiens….. !