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«Implication de la société civile dans le processus transitionnel, la lutte contre la corruption et la rédaction de la Constitution»
Le PNUD et l'ANC en débat
Publié dans Le Temps le 14 - 07 - 2013

Lancé depuis le 10 mai dernier par le PNUD, le projet d'Appui au processus constitutionnel, parlementaire et au dialogue national arrive à sa phase de concrétisation. Pour cette fois-ci 39 associations tunisiennes ont pu bénéficier d'un appui financier de l'ordre de deux millions 500 mille dollars. Ledit projet couvre 14 gouvernorats jugés «prioritaires» par le PNUD, à savoir : Béja, Gabès, Gafsa, Jendouba, Kairouan, Kasserine, Kébili, le Kef, Médenine, Sidi Bouzid, Siliana, Tataouine, Tozeur et Zaghouan.
Visant à renforcer le rôle et la participation de la société civile à la mise en place des réformes pendant le processus transitoire, le PNUD s'est fixé comme objectifs d'appuyer les initiatives portées par les associations relativement jeunes et qui travaillent dans la promotion de la citoyenneté, la lutte contre la corruption, la justice transitionnelle et la réforme du secteur sécuritaire. Suite à la signature de cette convention, Le Temps s'est entretenu avec le responsable du projet : Dialogue et appui à la société civile au sein du Programme des Nations Unies pour le Développement, M. Mohamed El Mounir.
Le Temps : pourriez-vous nous parler de ce projet ?
Mohamed El Mounir : Il s'agit de la signature de la convention de parrainage de 39 associations de la société civile tunisienne. Cette convention intervient dans le cadre du projet d'Appui au processus constitutionnel et au dialogue national.
Quel est le rôle du PNUD exactement ?
Ce projet est mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le Développement, certes. Mais nous sommes en partenariat avec l'Assemblée nationale constituante et nous sommes appuyés par des donateurs qui sont le Japon, la Belgique, l'Union européenne, la Suède, le Danemark et le Norvège.
Pourriez-vous nous parler des objectifs de ce projet et de la procédure d'appui?
Il y en a plusieurs. D'abord, il s'agit d'impliquer les associations et les citoyens dans le dialogue national et dans la réforme en cours. La procédure est simple. On fournit cet appui par le biais des organisations de la société civile que nous identifions comme partenaires et que nous appuyons financièrement et techniquement pour mettre en œuvre des projets. Les thématiques sont relatives à la transition, en l'occurrence : la lutte contre la corruption, la réforme sécuritaire (pour rétablir la confiance entre les citoyens et les forces de sécurité), la justice transitionnelle et le dialogue constitutionnel (l'implication des citoyens dans le processus d'élaboration de la Constitution) avec un focus un peu orienté vers les femmes et les jeunes. Ce sont quelque part nos cibles.
Combien d'associations viennent de bénéficier de cet appui ?
Jusqu'ici le PNUD a appuyé 27 organisations. Nous venons de rajouter 39 autres associations que nous venons de sélectionner pour un montant global de deux millions 500 mille dollars.
Sur quels critères se base le PNUD pour choisir les associations surtout que la société civile tunisienne est relativement jeune?
Tout à fait. J'aimerais d'abord dire que nous avons une approche assez spécifique et particulière dans la mesure où nous considérons la société civile tunisienne est jeune, nouvelle, balbutiante. C'est à partir de là que nous avons réduit notre niveau d'exigence. Nous prenons en compte les particularités et les spécificités de ces organisations. Quant à notre procédure, concrètement, nous lançons un appel à proposition qui est publié sur l site du PNUD et nous recourons aux réseaux des organisations avec lesquelles nous travaillons pour distribuer l'information. Nous nous déplaçons aussi sur le terrain où nous organisons des réunions de sensibilisations dans les régions cibles pour les sensibiliser sur la nécessité de postuler afin qu'elles se professionnalisent. Nous leur faisons comprendre que le PNUD n'est pas à la recherche d'expérience ou d'antériorité mais il est plutôt là pour accompagner les jeunes associations. A partir de là, nous recevons des propositions. Un comité de sélection qui fait le diagnostic pour connaitre quelles sont celles qui sont dans la capacité d'exécuter leur projet. A partir de là, nous avons un processus de sélection qui aboutit à la fin à identifier les organisations partenaires. Pour l'instant, nous travaillons avec 66 associations.
Vous parliez d'un appui financier à la jeune société civile tunisienne. Quand eurent lieu le lancement officiel et la signature de cet accord ?
Il y a de cela 4 jours. Une cérémonie de signature des conventions a eu lieu et à laquelle étaient conviés les 39 présidents des associations qui viennent d'être parrainées dans le cadre de ce projet du PNUD. Parmi nous étaient présents aussi les ministres conseillers et les vices- ambassadeurs du Japon, d'un représentant de l'ambassade de la Belgique, de l'Union européenne et un représentant du Danemark et du nouveau représentant résident du PNUD Mounir Thabet. Nous avons procédé à la remise des prix et à la remise des conventions et des accords des partenariats ce qui ouvrira la voix à l'exécution des projets.
Dans le cadre de ce projet le PNUD a déjà parrainé 27 associations. Quelle est la nouveauté cette fois-ci ?
L'innovation pour cette fois, nous sommes justement en train d'encourager à une approche de réseautage de partenariat entre les 27 premières associations qui ont bénéficié du soutien du PNUD et des 39 nouvellement parrainées afin que ces dernières puissent bénéficier de l'expertise de celles qui les ont précédées et de multiplier les approches latérales et transversales des synergies entre les différentes associations. C'est une première en Tunisie. Cet échange permettra de créer de nouvelles perspectives et de nouvelles dynamiques de mutualisation entre les différentes composantes de la société civile.
Sur quoi portera exactement le projet ?
Il y a plusieurs thèmes qui seront à l'ordre du jour dans le cadre de projet à commencer par la lutte contre la corruption, le renforcement et la promotion de la citoyenneté dans un Etat démocratique, la justice transitionnelle et la réforme du secteur de la sécurité. Quant au dialogue sur la Constitution, il aura lieu demain et après-demain avec des membres de l'ANC qui rencontreront des jeunes de la société civile autour d'un débat.
En parlant justement de l'apport du PNUD concernant le texte de la Constitution, comment avez-vous procédé pour appeler au dialogue entre les deux pôles politique et citoyen ?
Le PNUD a mené une enquête nationale pour détecter les attentes et les perceptions des jeunes quant au contenu de leur Constitution. Les 15 et 16 juillet, le PNUD donne rendez-vous aux élus et aux jeunes de la société civile pour débattre ensemble.
Avez-vous trouvé un appui favorable de la part du ministère de l'Intérieur quand on parle de réforme du secteur sécuritaire ?
Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires nationaux que ce soit le ministère, l'Assemblée nationale ou autres dans le cadre de tous les projets. Je citerai celui de la justice transitionnelle et nous travaillons avec le ministère de la Justice et le ministère de l'Intérieur. Par contre, ce volet dont on parle est axé surtout sur la société civile et par déduction ce sont essentiellement les associations. Comme nous encourageons la dynamique qui est enclenchée en Tunisie, celle de l'émancipation, d'autonomisation et de professionnalisation de la société civile, nous essayons de la soutenir sans oublier que nous avons nos partenaires nationaux qui sont tous les ministères, en fonction des départements et des projets.
Quel serait le rôle du PNUD après la signature de ces conventions ? Comptez-vous continuer à encadrer ces jeunes associations pour assurer la pérennité de leurs travaux ou votre rôle s'arrête là ?
Effectivement. Notre approche PNUD n'est pas celle d'un bailleur de fonds ou d'un guichet de financement qui donne de l'argent comme ça. Notre appui est tant au niveau de l'élaboration du projet, du plan d'action, la conception des idées et la mise en œuvre. Nous avons une équipe qui accompagne ces associations pour les aider d'abord à mettre en œuvre leurs projets, à les exécuter dans les meilleures conditions, à renforcer leurs capacités, c'est pourquoi nous avons élaboré un plan de renforcement des capacités. L'objectif est triple : aider les associations à mieux s'organiser, atteindre les résultats et les objectifs fixés et renforcer leurs capacités à travers un accompagnement permanent et rapproché.


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