Omar Ibn Al Khattab avait donc été coopté en quelque sorte par Aboubakr, cependant, le choix a été jugé judicieux et entériné par les membres de la communauté musulmane dont notamment les représentants de Muhajirins et des Ansars. Il a été jugé comme étant el lus apte à gérer les affaires de la communauté, dans la conjoncture de l'époque. Une conjoncture assez difficile, avec beaucoup de choses à gérer à commencer par les apostats qui n'avaient encore lâché prise malgré ce qu'avaient entrepris Aboubakr pour les combattre. Omar Ibn Al Khattab était tenu de continuer sur la même voie de son prédécesseur, pour ériger un Etat qui rassemble toute la communauté musulmane, et appliquer les prescriptions de l'Islam à travers la parole sainte de Dieu, qu'est le Coran, ainsi que le Hadith constitué par l'ensemble des actes et des dits du Prophète Mohamed. Il était appelé à abolir les injustices et instaurer la paix. S'était-il pris par la force ? Il était surtout intransigeant en ce qui concernait l'application des enseignements de l'Islam. Mais, il ne fut ni un dictateur ni un négligent. Il était surtout épris de justice et c'est la raison pour laquelle il fut surnommé Al Farouk (celui qui tranchait dans le sens de l'équité). Omar Ibn Al Khattab a hérité la dureté de son père. A l'avènement de l'Islam il avait commencé par combattre ceux qui avaient embrassé l'Islam, et il en voulut au Prophète Mohamed au point de décider de le tuer. Mais, il se convertit à l'Islam, le jour même où il se résolut de mettre à exécution sa décision. Brandissant son épée, il alla à la recherche de Mohamed, et sur son chemin il rencontra un homme de la tribu des Béni Zohra auquel il lui demanda où pouvait se trouver le Prophète Mohamed. Cet homme qui s'était déjà converti à l'Islam, lui conseilla de renoncer à ce projet et de rendre plutôt visite à sa sœur qui s'était convertie à l'Islam ainsi que son époux. Furieux, Omar se dirigea illico vers le domicile de sa sœur qui s'y trouvait avec son époux Khabbab Ibn Al Art. A la vue de Omar, celui-ci regagna son domicile pour se cacher. Omar au paroxysme de la colère se dirigea vers Khabbab pour le tuer. Mais sa sœur intervint pour le retenir et il lui asséna un violent coup sur le visage. La figure ensanglantée elle n'hésita à lui annoncer qu'elle s'était convertie à l'Islam, et prononça devant lui, la chahada. Son attitude l'avait interpellé, et il fut surtout émerveillé par son courage et sa détermination. Il fut surtout attendri lorsqu'elle commença à lui réciter un verset du Coran. Ce qui l'avait interpellé davantage et il fut subjugué par la beauté des versets sublimes du Saint Coran. Il alla faire ses ablutions puis il prononça la chahada à son tour. - Proverbes arabes Tu es au cœur du différend *** Et tu es juge et parti en même temps Cette maxime arabe date du temps de Moutanabbi, le poète arabe du 10° siècle et originaire d'Irak, connu pour ses poèmes dans lesquels il a loué Seïf Addaoula, l'émir hamdanide. Un différend dû au grammairien arabe l'oblige à quitter sa cour. Par ces vers il lui exprime toute son estime mais lui reproche en même temps d'avoir une attitude inéquitable à son égard.