Un jeune homme âgé de vingt cinq ans a comparu en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de graves délits. Détention et consommation de produits stupéfiants classés dans la catégorie B, et fausses accusations. Au cours de la journée du 22 Mars 2012, une bagarre a éclaté entre l'inculpé et son frère aîné. Ce dernier a tabassé l'inculpé assez sauvagement et l'a laissé étendu au sol avant de partir. L'inculpé, plein de rancœur, à force d'être battu à chaque fois pour n'importe quelle futilité, s'est juré de se venger. Il a pris son mal en patience et a attendu l'occasion propice. Au cours d'une ronde de routine, l'inculpé a été interpellé par les agents. Après l'avoir fouillé, ils ont découvert qu'il avait sur lui des sachets contenant des produits stupéfiants. Interrogé sur la provenance, il a donné le nom de son frère déclarant que c'était la personne qui lui fournissait le produit. Le frère aîné a été convoqué mais il s'est avéré que ce dernier n'a jamais été mêlé ni de près ni de loin au milieu de la drogue. Interrogé par le juge, l'inculpé a avoué avoir voulu se venger de son frère qui ne faisait que le battre à chaque occasion. Il a déclaré être consommateur de zatla. Il a donné le vrai nom de son fournisseur. L'avocat a prié le juge de se limiter au minimum de peine requise par la loi. L'affaire a été mise en délibéré. Verdict le 10 Mai prochain. AA
L'employé s'est fait justice Âgé d'une vingtaine d'années, bricoleur sans emploi fixe, il déambulait à longueur de journée offrant ses services à ceux qui lui en demandaient. Il a connu un commerçant propriétaire de deux stands de taxiphone ainsi que d'autres magasins. Il l'a engagé pour des travaux de réparation nécessaires de temps à autre. A la fin du mois de Décembre 2012, l'employeur ne s'est pas acquitté du salaire de son employé. En le lui rappelant le jeune homme s'est exposé à un tas d'injures et pour conclure l'affaire, le patron l'a congédié en refusant de le payer. Rempli de haine, il voulait donner une leçon à son patron. Le soir des faits il s'est armé d'une barre de fer et s'est dirigé vers 3H du matin vers le local de Taxiphone. Profitant de l'heure tardive et l'absence de gardiennage, il a forcé la serrure et une fois à l'intérieur il a démonté les deux appareils et s'est rendu chez lui pour forcer le mécanisme et prendre l'argent qui s'y trouvait. Malheureusement pour lui il n'y avait que la modique somme de dix dinars. Le lendemain, le propriétaire s'est rendu compte du cambriolage en se rendant à son travail. Il est allé déposer une plainte accusant comme auteur du vol le jeune homme. Il a relaté aux enquêteurs l'incident et l'altercation qui s'est produite entre eux. Arrêté, l'inculpé a avoué son forfait déclarant n'avoir pas été payé par son patron ce qui l'a incité à commettre le vol. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Devant le juge il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire. Il a déclaré avoir agi par esprit de vengeance. Son avocat a demandé au juge de lui accorder les circonstances atténuantes et se limiter au minimum de peine. Après les délibérations instantanées, le juge lui a infligé une peine de huit mois de prison ferme, période déjà purgée. Le juge l'avait mis en garde contre toute récidive. AA
En voulant se défendre, il tue La première chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a examiné une affaire de meurtre dans laquelle est impliqué un jeune homme âgé de trente ans, coiffeur pour dames. La victime est un marchand ambulant exposant depuis longtemps au parc du belvédère situé à l'ouest de la capitale. Le jour des faits soit le 18 Mars 2012, le jeune coiffeur s'est rendu au parc pour se promener. Alors qu'il foulait le gazon, il a été abordé par la victime. Les raisons sont celles présentées par l'inculpé lorsqu'il a déclaré que l'individu voulait attenter à sa pudeur. L'altercation a très vite dégénéré en bagarre où chacun étalait la force de ses biceps. L'inculpé certainement dans l'incapacité de prendre le dessus vu le gabarit de son adversaire, s'est doté d'une barre de fer trouvée sur les lieux. Plusieurs coups ont été assénés à la victime qui a chuté à terre. Il a suffi de quelques instants pour que le marchand ambulant quitte la vie. Pour le coiffeur, il ne restait plus que prendre la poudre d'escampette. Il a quitté les lieux pour aller se terrer quelque part croyant pouvoir échapper à la justice. Une fois découvert, le cadavre a été acheminé à la morgue pour autopsie. Les longues investigations ont permis l'arrestation du coiffeur. Interrogé par le juge, il a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction estimant n'avoir fait que se défendre contre celui qui voulait attenter à sa pudeur. Il était en droit de légitime défense. Son avocat a axé sa plaidoirie sur ce volet et a estimé que son client ne faisait pas du mal à une mouche, le hasard l'avait mis devant cette situation, ce qui l'a obligé de se défendre. Le verdict sera prononcé dans quelques jours. AA
Veilleur de nuit d'une clinique, il volait les patients L'inculpé, sexagénaire, a comparu en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis accusé de plusieurs vols commis à l'intérieur d'une clinique privée où il travaillait comme veilleur de nuit. L'inculpé guettait les malades et choisissait le moment propice pour les voler. Il choisissait les malades de Nationalité libyenne. Un jour, il a profité d'un moment d'inattention d'un malade. Ce dernier était en train de lire le rapport du médecin. Il lui a volé la somme de 50 Dinars et a quitté la chambre. Une autre fois, il a pris la somme de 700 Dinars et 400 Dollars appartenant à un jeune malade libyen. La dernière fois, un vieux Monsieur s'est rendu compte au moment où l'inculpé essayait de lui voler la somme de 300 Dinars. Il est arrivé à l'en empêcher et à le tenir fermement en lançant des cris entendus par les infirmiers qui ont accouru pour découvrir le pot aux roses. Ils ont arrêté l'individu et ont pu enfin mettre fin à ses agissements surtout que les plaintes affluaient presque quotidiennement aux responsables de la clinique. Les autorités ont été alertées. Les agents de police sont arrivés sur les lieux et ont arrêté le coupable. Devant le juge il a voué ses forfaits mettant cela sur le compte de la misère et la pauvreté. Il a déclaré être père de famille et son salaire n'est plus suffisant pour subvenir aux besoins de ses enfants. Il a demandé pardon. Son avocat s'est basé sur la cherté de vie et la pauvreté pour essayer de trouver une explication aux agissements de son client. Il a demandé au juge de lui alléger la peine au vu de son âge et la virginité de son casier judiciaire. Après les délibérations, le juge l'a condamné à six mois de prison ferme et l'a mis en garde contre toute récidive. La période étant purgée, le vieux Monsieur retournera auprès des siens espérant ne plus commettre ce genre de délits. AA
Une vie foutue en l'air Rien ne laissait prévoir une telle tournure pour cette dame. Elle vivait pourtant bien et ne manquait de rien en comparaison avec ses semblables femmes au foyer, mais que voulez vous, elle a commis un délit grave pour lequel elle doit être condamnée. La plaignante est une citoyenne qui vit à l'étranger. Elle vient de temps en temps prendre des vacances chez elle. Son domicile n'avait jamais été visé par les voleurs. Cette fois, elle fut surprise de trouver ses effets éparpillés. Elle n'a pas trouvé sa télé, aussi elle a perdu une partie de ses bijoux ainsi que son carnet de chèques. La première personne à qui elle s'est adressée, était l'inculpée qui n'est autre que sa cousine avec qui elle entretenait de bonnes relations. Elle voulait juste savoir si cette dernière est venue chez elle pendant son absence, l'inculpée lui a fait savoir qu'elle s'y rendue et a constaté que le poste de télévision était en panne, elle l'a pris pour le réparer. En répondant la plaignante a remarqué que son interlocutrice était troublée. Ceci a renforcé ses doutes . C'est ce qu'elle a déclaré à la police en déposant sa plainte. . Pour les besoins de l'enquête la cousine a été convoquée pour s'expliquer. Dès son premier interrogatoire elle a avoué avoir pris trois chèques qu'elle a falsifiés. Les sommes encaissées ne dépassaient pas les deux milles dinars. Elle a déclaré regretter son geste. La dame a été traduite devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Elle a tout avoué devant le juge et a demandé pardon. Malgré la longue plaidoirie de l'avocat, la dame bien qu'elle ait un casier judiciaire vierge et n'avoir jamais eu affaire à la police, elle a été condamnée à une peine de cinq années de prison ferme.