• Ennahdha et Nida Tounès le couple politique de la rentrée On n'en demandera pas plus à la politique politicienne, à la politique tout court. L'Alliance Nida et Nada ça sonne faux pour certains et ça rime pour l'oreille d'autres. Certainement pas le CPR qui désormais pourra dormir sur ses deux oreilles, le parti de Moncef Marzouki n'étant plus politiquement viable après avoir été délaissé par le parti de Rached Ghannouchi. Le Congrès pour la République ayant et pour longtemps avalé la soupe de l'allégeance ne peut maintenant que broyer du noir ou peut être bien « boire l'eau de mer », comme l'a si bien dit la CPriste Sihem Badi, qui s'adressant aux Tunisiens il y a quelques mois, leur a proposé de « boire l'eau de mer s'ils ne sont pas contents. » Eh oui madame ! La politique ? Ce n'est pas l'eau à boire. A en croire les déclarations des responsables politiques y compris ceux de la Troïka, le triptyque politique qui s'est attiré les foudres des Tunisiens ne pourra plus continuer à fonctionner sans se soucier de la grogne du milieu politique de l'opposition. Mohamed Bennour, le porte parole d'Ettakattol a déclaré il y a deux jours à la radio Shems FM « que la Troïka est finie » et qu'il s'agit d'une page de l'histoire tournée à jamais. Pour la petite histoire il faut rappeler les dernières frictions générées entre le CPR et Ennahdha ( Nada) notamment pendant les discussions autour de la dernière mouture de la constitution. La fameuse affaire « du cahier de la nahdhaouie Salha Ben Aicha ‘'chipé'' par le présumé voleur Cpriste Amor Chitioui » devenue la risée de toute la classe politique montre un tant soit peu qu'un débat politique de fonds diverge vers les bas fonds de la vulgarité et de l'indécence. La dernière interview de Ghannouchi accordée à Nessma Tv expose une feuille de route qui exclut le CPR, et son président du futur « gouvernement électoral », à moins que les déclarations du leader nahdhaoui ne soient encore une fois une manœuvre politique pour maîtriser la colère qui gronde dans les diverses couches sociales et politiques tunisiennes. Le CPR et ses fondements moraux de la rupture totale avec l'ancien régime et la justice révolutionnaire, principal argument électoral du parti de Moncef Marzouki, n'a désormais plus de sens lorsque Ghannouchi annonce que la loi sur l'immunisation de la Révolution ne sera pas adoptée. Chose qui a suscité des réactions vives de CPRistes à l'exemple d'Imed Daïmi qui se dit « catégoriquement hostile à la confiscation du droit de l'Assemblée nationale constituante quant à l'examen de la loi sur l'immunisation de la Révolution ». Le Secrétaire général du CPR qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse tenue lundi, a exhorté ses alliés politiques de la Troïka à « clarifier leurs positions » et que leurs décisions prises dans les salons parisiens unilatéralement n'engagent qu'eux-mêmes, faisant allusion ainsi à la rencontre entre Essebsi et Ghannouchi à Paris. Couple politique de la rentrée Ennahdha et Nida Tounès endosse bien le profil du couple politique de la rentrée au grand dam d'un CPR quitté à jamais par son allié politique. Tout ce qui est bien finit bien comme on dit : Le CPR poussé à la porte et son président d'honneur prié de présenter sa démission du poste de président de la République… Alors messieurs dames les CPristes, qu'est-ce que vous attendez pour prendre la porte de sortie ? Je vous en fais un dessin ?