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Le CPR est mort ce soir
Publié dans Business News le 02 - 05 - 2013

Beaucoup de gens ont certainement pu remarquer l'absence du CPR, depuis un moment, des plateaux télévisés, de la rue et de la scène politique en général. En effet, ce parti était en train d'organiser ses rangs de l'intérieur, surtout après avoir élu Imed Daïmi à sa tête. Ce dernier, connu par son orgueil, ne peut pas rentrer dans des paris perdants surtout qu'il s'est avéré que le CPR n'a plus aucune dimension, selon les sondages et les échos.
Récemment exempté de son poste à la présidence pour accumulation de missions, le nouveau Secrétaire général du CPR doit montrer ses capacités à diriger un parti au pouvoir, et réussir là où ont échoué ses prédécesseurs.
Tous les moyens ont été mis en œuvre pour faire face aux événements et ajuster le discours, selon les attentes des électeurs. Ces derniers ne sont plus justement les mêmes que ceux que le CPR a ciblés pendant les élections d'Octobre 2011. Le parti du président de la République a, désormais, deux objectifs essentiels : rétablir la réputation de Moncef Marzouki et organiser des élections présidentielles avant les législatives.
Pour cela, il faut commencer par homogénéiser les positions du parti avec celles du président et celles d'Ennahdha puisque, jusqu'à présent, cette dernière n'a pas encore dévoilé son candidat pour la présidence. Et, d'un autre côté, récupérer tous les « conservateurs » et « nouveaux révolutionnaires » (LPR) déçus d'Ennahdha (et qui sont nombreux) en leur adressant un discours populiste fondé sur leurs déceptions : restriction de la liberté de la presse (média de la honte = i3lem el 3ar), loi d'immunisation de la révolution et la rupture avec le RCD et maintenir un minimum de pratiques islamistes et conservatrices, telles que le véhiculent la plupart des leaders actuels du CPR qui sont en grande majorité des dissidents de la lignée du mouvement de la tendance islamique et de l'UGTE.
Les journaux tunisiens du 2 mai 2013 ne parlent que du CPR et de son grand retour dans la rue. Le parti du président a célébré la fête du travail en simulant, avec médiocrité, Ennahdha un certain 16 février 2013. Une grande scène a été dressée au cœur de l'avenue Habib Bourguiba protégée par des barrages de fer et des cordons policiers comme s'ils étaient de grands personnages qu'on prendra la peine d'agresser !
Les leaders montaient les uns après les autres pour présenter leurs allocutions, entourés de gamins portant des dossards illustrant le logo du parti.
Vu qu'ils ont retrouvé confiance en eux en préparant leur grand retour, on s'attendait, malgré tout, à un discours qui touche le fond des problèmes des Tunisiens, puisque c'est un parti au pouvoir qui doit présenter des solutions et rassurer le peuple sur les efforts fournis pour sortir du goulot d'étranglement, comme le dit toujours le président provisoire de la République.
Mais, contrairement à cela, les leaders du CPR n'ont toujours pas pu retenir la leçon. Un discours populiste qui traite les opposants « d'une bande de gamins », les manifestantes « de femmes de la rue », un discours qui ne diffère pas trop de celui de « mourrez de rage » d'Ennahdha.
Evidemment, ces propos ont eu la bénédiction des Ligues de Protection de la Révolution marquée par la présence de Recoba et compagnie, des jeunes démissionnaires d'Ennahdha qui étaient là pour applaudir fort, des démissionnaires du CPR même qui sont revenus suite à une motivation qui ne semble pas innocente et aussi des figures des régions internes du parti qui sont venues exceptionnellement aux fins d'assurer la mobilisation populaire pour l'événement.
Le retour du CPR a l'air de prendre une bonne ampleur médiatique. Imed Daïmi a donc gagné sa première bataille médiatique en tant que Secrétaire général préparant, précocement, les élections sur les déchets d'Ennahdha. Objectif : décrocher un million de voix requis pour passer au deuxième tour de la présidentielle et, par la suite, aider le parti à gagner un maximum de sièges, grâce à l'image du nouveau président, légitime, cette fois élu au suffrage universel.
Mais le problème, c'est que les CPRistes n'ont pas réalisé, jusqu'à présent, que tant que ce parti demeure dépourvu d'idéologie et de ligne politique claire, il restera toujours inflammable. La moindre étincelle réduira en cendres ce qu'il en reste, y compris, son fondateur Moncef Marzouki.
Il a fallu au CPR un peu de courage pour survivre. Or, c'est ce qui a toujours manqué à ce parti, bien que les circonstances lui aient donné beaucoup de chances à saisir pour reconquérir son électorat. La première était lors des négociations en refusant de collaborer avec Ennahdha, si elle décide de garder tous les portefeuilles de souveraineté. La deuxième, c'est quand Mohamed Abbou a quitté de son propre chef le gouvernement. La troisième, c'est lors des négociations à propos du remaniement ministériel.
Sinon, en dehors de cela, le CPR n'a été que complice, d'une façon ou d'une autre, dans la mauvaise gouvernance de la Troïka et fut par la suite discrédité, sali et caricaturé.
Il a donc perdu la confiance des Tunisiens, ainsi que tout son poids. Il ne pourra jamais reprendre cette confiance, ni réaliser le même score, à moins que d'ici la prochaine échéance, il réussit à trouver suffisamment de candidatsmorue élaborer ses listes électorales.
* Nawel Bizid est activiste politique, membre démissionnaire du CPR, chargée de la communication régionale.


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