- M. Lazhar Bououny tient un point de presse au cours duquel il insiste sur cet objectif-qualité pour mieux cultiver des synergies entre l'université et les besoins du marché de l'emploi. A l'occasion de la rentrée universitaire, aujourd'hui, dans tous les établissements, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, M. Lazhar Bououny, a tenu, hier une conférence de presse au cours de laquelle il a donné des éclairages sur les spécificités de cette nouvelle année qui coïncide avec l'an II de la réforme LMD. M. Lazhar Bououny a surtout mis l'accent sur les soucis de synergie entre la formation universitaire et les besoins du marché de l'emploi, lesquels soucis restent une priorité nationale préalable au développement.
Le ministre a, d'ailleurs, précisé que : « le fait que cette rentrée soit anticipée n'est pas fortuit. L'internationalisation de nos diplômes exige un certain volume d'études. D'où, des semestres de 14 semaines. Et c'est la raison pour laquelle, la rentrée a été avancée au 13 septembre pour pouvoir boucler le programme du semestre. ».
Encadrement Au-delà des chiffres, le ministre a présenté les grands axes qui régissent l'enseignement supérieur en Tunisie et qui tournent tous autour de l'amélioration du rendement de l'université. Il a cité, d'abord, la souplesse dans la gestion des carrières des étudiants car elle aide à améliorer l'assimilation académique tout comme le développement de la recherche à l'université et son apport dans l'amélioration de la qualité de l'encadrement des études. Près de 19.000 enseignants veillent désormais à former les étudiants et à les préparer sur les plans académique et professionnel. D'ailleurs, le renforcement de la qualité de l'enseignement supérieur dispose d'un budget de près de vingt millions de dinars dont un prêt de 13,6 millions de dinars de la Banque Mondiale. 45 établissements supérieurs ont déjà adhéré à ce programme auxquels 6,7 millions de dinars ont été accordés pour financer 14 projets relevant de 6 universités et de la Direction Générale des ISET.
Recherche scientifique M. Lazhar Bououny a mis, ensuite, l'accent sur les journées nationales de recherche scientifique et de rénovation prévues pour les 19 et 20 novembre prochain. Il a précisé que les trois axes de ces journées sont la politique et le système national de la recherche scientifique, d'une part, et son partenariat avec l'environnement économique, d'autre part. Il a affirmé que son budget se situe actuellement à 1,07 % du PIB et qu'il est probable d'atteindre 1,25 % en 2009. L'importance de ces journées provient de la structure appliquée de leurs programmes et de la rénovation qu'ils comportent en synergie avec les objectifs de développement.
Pôles technologiques Le ministre a affirmé que les pôles technologiques représentent un autre volet de cette politique qui prône la synergie entre la formation universitaire et l'environnement économique pour faciliter l'intégration des diplômés dans le marché de l'emploi. Il a expliqué que la gestion de ces pôles ne répond plus à la gestion par objectifs mais plutôt à travers une société de gestion où le secteur privé peut intervenir et avoir son mot à dire et s'associer pleinement. D'ailleurs, ce passage dans le mode de gestion a été déjà réalisé pour les pôles technologiques de Monastir et de Bizerte et le sera bientôt pour Borj Cedria, Sidi Thabet, Sousse et Sfax.
Etudes à l'étranger Concernant les études à l'étranger et notamment en Ukraine, Roumanie et Russie, le ministre a expliqué que : « la Tunisie a toujours adhéré à des normes d'excellence dans son enseignement supérieur. Par conséquent, elle autorise certes les étudiants à aller étudier sous d'autres cieux, mais elle fait passer leurs diplômes par des commissions d'équivalence pour veiller au respect de la qualité de l'embauche surtout que ces diplômes touchent à des secteurs délicats tels que la médecine, la pharmacie et la médecine dentaire, à côté des études d'ingéniorat. ». Le professeur Bououny a rappelé que : « la Tunisie a atteint un niveau appréciable en matière d'encadrement médical de la population. Nous disposons en effet d'un médecin pour 969 habitants et nous tenons à préserver la qualité de notre médecine en protégeant les accès à cette noble profession. Donc, tout le monde est libre dans ses choix mais, l'Etat veille au respect des normes dans l'octroi des diplômes. » Mourad SELLAMI
*** L'université par les chiffres 360.000 étudiants 19.000 enseignants 1 3 Universités 60.000 diplômés en juin 2007 70,5 % de taux de réussite 15.000 chercheurs 32 centres de recherche 139 ateliers de recherche 638 unités de recherche 106.000 étudiants boursiers (85,5 millions de dinars) 2000 boursiers à l'étranger (24,5 millions de dinars) 55 foyers universitaires 60.000 résidents dans les foyers 73 restaurants universitaires 3500 étudiants étrangers 850 accords de coopération avec des universités étrangères 1400 accords d'encadrement commun dans les recherches approfondies