Jamais dans l'histoire de la Tunisie, nous n'avons connu une période de terreur à laquelle la société assiste impuissante devant un dangereux fléau qui s'amplifie de jour en jour. A la moindre altercation ou dispute, les antagonistes agissent à couteaux tirés. La plupart des délinquants sont propriétaires d'armes blanches, généralement couteaux grand calibre ou manchettes. Ils circulent en toute liberté sans se soucier des forces de l'ordre qui, il faut le reconnaître, procèdent rarement à des contrôles de papiers de passants car préoccupées par de nombreuses interventions pour arrêter les responsables d'agressions. L'affaire que nous relatons confirme la véracité de notre constat. Une altercation banale à cause de l'utilisation d'un téléphone portable a tourné au drame puisqu'il y a eu meurtre. Un jeune homme, à la fleur de l'âge, est passé de vie à trépas, en laissant derrière lui une famille malheureuse. Cette affaire a vu le jour lorsqu'un passant a remarqué un cadavre étendu par terre dans une mare de sang, dans une ruelle de la ville de Sousse. Il a vite alerté les autorités judiciaires. Des agents d'intervention rapide appartenant à la brigade des affaires criminelles se sont déplacés sur le lieu cité pour les constats d'usage. Ils ont transporté le cadavre à la morgue pour autopsie puis ils ont entamé les investigations pour rechercher le responsable de ce meurtre. Après plusieurs recherches et investigations, les enquêteurs sont arrivés à identifier le meurtrier. Il s'est caché chez un de ses proches parents habitant le nord ouest du pays. C'était la dernière personne qui a côtoyé la victime. Arrêté, il a donné sa version des faits en déclarant avoir agi en légitime défense. Le jour des faits il a rencontré la victime. Il lui a demandé de lui prêter son portable pour donner un coup de fil urgent. Refus de ce dernier qui lui a affirmé que la ligne n'est pas alimentée. D'un coup sec, l'inculpé a pris possession du portable pour vérifier s'il était chargé ou pas. Cette manière d'agir a déplu à la victime qui a réagi instantanément par des insultes puis carrément une agression à coups de poings. L'inculpé a poussé l'énervement de son ami à l'extrême lorsqu'il a refusé de lui redonner son portable. Il a essayé de quitter la scène mais c'était sans tenir compte de l'état mental de son ami. Ce denier a asséné un uppercut fulgurant au niveau du nez de son adversaire qui lui a causé une fracture et bien entendu le sang a jailli. Puis il l'a crocheté et lui a administré une correction qu'il n'oubliera jamais. Des coups de pieds fusaient et l'inculpé a failli être tué. Arrivé à ce stade, il s'est relevé péniblement, gémissant de douleurs et puis dans une réaction instantanée, il a tiré un couteau caché sous ses vêtements et a asséné un terrible coup à son agresseur au niveau de la poitrine. Tout de suite après il a quitté les lieux laissant derrière lui le cadavre de son ami car ce dernier n'a pas résisté longtemps devant la sévérité et la dureté du coup de couteau. Pour conclure il a déclaré n'avoir jamais prémédité son coup. Il a réagi face à l'agression sauvage qu'il avait subie et qu'il voulait tout simplement se défendre. Le meurtrier a été incarcéré, accusé de meurtre prémédité. il sera traduit prochainement devant une chambre criminelle pour répondre de son forfait.