M. Zouheir Medhaffer, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Fonction publique et du Développement administratif, a ouvert les travaux d'un atelier consultatif, organisé durant la journée du mercredi, à Tunis, pour l'élaboration d'un rapport national sur la bonne gouvernance avec la participation de spécialistes et de représentants des différents ministères, structures administratives et composantes de la société civile, et du secteur privé. Cet atelier s'inscrit dans le cadre des préparatifs engagés par la Tunisie en prévision de sa première participation au 7ème forum africain sur la bonne gouvernance, qui se tiendra à Ouagadougou (Burkina Faso), du 24 au 26 octobre 2007, avec la participation de 27 pays africains. A cette occasion, le ministre a fait observer que le rapport national qui sera présenté par la Tunisie comprendra un exposé sur les spécificités de son expérience en matière de bonne gouvernance qui se distingue par un patrimoine exceptionnel de réformes politiques et législatives, et de mesures économiques et sociales. Il a, par ailleurs, indiqué que le renforcement du dispositif de bonne gouvernance en Tunisie se reflète notamment à travers l'institution de la fonction du citoyen superviseur et du médiateur administratif, ainsi que de plusieurs mesures visant à assurer la mise à niveau de l'administration, en plus de l'enracinement du principe de la transparence à la faveur des multiples mécanismes mis en oeuvre, à l'instar du tribunal administratif, de la Cour des comptes, du haut comité de contrôle et du conseil de la concurrence, qui publient chaque année des rapports sur la transparence au sein des structures administratives. L'organisation de séances débat sectorielles au sein des Chambres des députés et des conseillers, le renforcement du rôle de la presse et la consolidation de la mission des associations et du secteur privé dans le soutien des efforts de développement national, a-t-il ajouté, s'inscrivent dans le droit-fil de la consécration de la transparence et de la bonne gouvernance, et dans le renforcement de l'approche participative entre l'Etat et toutes les composantes de la société civile. De son côté, Mme Hiba Khouli, représentante permanente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a salué l'expérience tunisienne avant-gardiste dans le domaine de la bonne gouvernance, considérée comme étant l'une des plus importantes expériences à l'échelle régionale, la Tunisie étant parvenue, 50 ans après l'accès son indépendance, à jeter les bases de l'Etat moderne, à travers la création d'un ensemble d'institutions législatives, économiques et sociales, chargées de fournir des services efficaces aux citoyens. Elle a, d'autre part, indiqué que le 7ème forum africain devant se réunir très prochainement dans la capitale du Burkina Faso, offre une occasion propice pour l'échange des expériences et des expertises entre les pays africains sur les moyens permettant de promouvoir le dispositif de bonne gouvernance et d'examiner les problèmes qui se posent au plan régional. Des ateliers de travail seront organisés à cette occasion sur les thèmes : ''La redéfinition du rôle de l'Etat et les problèmes de développement en Afrique'', ''Le renforcement des capacités institutionnelles et humaines pour le bon fonctionnement du secteur public'', ''La légitimité de l'Etat et des dirigeants'', ''L'amélioration de la façon dont l'Etat s'acquitte de ses obligations au moyen de la décentralisation de la gouvernance'', ''Le rôle des acteurs non étatiques'' et ''La mondialisation et les compétences de l'Etat''.