Si le Stade Tunisien est en train de boire la tasse en ce début d'exercice, c'est sûrement par la faute des siens, tous les siens. Il parait que ceux là mêmes qui lui ont tourné le dos, s'activent en ce temps de crise, dans l'espoir d'extirper le club du cul de sac où il languit. Qui à vouloir rassembler, qui à vouloir soutenir, qui à prôner un changement, qui à réclamer la cessation sans délai d'un présumé unilatéralisme décisionnel, qui à insister sur la qualité de l'encadrement au niveau des jeunes... Bref, aux dernières nouvelles, une certaine élite stadiste, composée de gens expérimentés, ex-responsables au club, et d'autres - médecins, managers, hauts cadres, professeurs, jeunes entrepreneurs, avocats, gérants de sociétés... - tous bien placés, animée par des ambitions saines et réfléchies étroitement liées au développement de cet immuable projet qu'est le ST, et (finalement) consciente du rôle qu'elle a à jouer auprès de la jeunesse de la localité, projettent de tendre la main à l'équipe dirigeante actuelle. Civilisés, et respectant toute la légalité, ils se proposent d'amener des corrections au niveau de la gestion du club (mise en place d'une structure de management et de contrôle de gestion permanente, recherche fixe de supports financiers, le développement d'une politique plus ambitieuse de la formation des jeunes footballeurs, la sélection des encadreurs, le renforcement du staff médical, la mise à niveau du complexe sportif, l'incitation des supporters en particulier les jeunes à avoir une vision des « choses » moins conflictuelle, au respect des valeurs humaines...). Le programme est séduisant, nul n'en disconvient, et s'il est mis en marche, il ne sera que tout bénéfice pour un club qui se sent (ou se veut) de plus en plus solitaire. De toutes les manières, dans tous les clubs, les personnes associées aux attitudes positives sont les bienvenues. Au Stade Tunisien, il est impératif d'épouser l'air du temps.