L'évènement est de taille ; et il est certain que le Palais Kheireddine (Musée de la Ville de Tunis), qui accueille jusqu'au 31 mai courant, le 1er Salon d'Automne International en Tunisie, doit trembler d'émotion sur ses assises, fier d'abriter une manifestation d'une telle envergure, qui plus est, dans un contexte qui n'est pas des plus évidents, mais où le vent de liberté nouvelle, qui s'est installé dans le pays, depuis un certain 14 janvier 2011, ne peut être, en définitive, qu'un magnifique catalyseur pour tenter de relever tous les défis, en déblayant la route des rêves qui finiront par aboutir, à force d'y croire. Le projet était porteur, la passion des Arts, infinitésimale, et la solidarité entre artistes, un mot qui prend tout son sens, alors, pourquoi attendre plus ? Noel Coret (Ecrivain d'Art, Président du Salon d'Automne, Président du Salon d'Automne International, -son cousin issu du germain-), Mourad Harbaoui (Artiste peintre, sociétaire du Salon d'Automne, représentant du SAI pour la Tunisie et directeur artistique du SAI de Tunis), Houda Ajili (Artiste peintre, et Commissaire générale de l'exposition), mais aussi Karim Kamoun (Coordinateur et co-organisateur du Salon), les membres de l'association Connect'Art, les représentants de L'Etat, les mécènes privés, ainsi que Mina et Paul Guoi depuis la France, en mettant tout en œuvre, chacun à sa mesure, chacun selon la tâche qui lui était impartie, pour que ce premier Salon d'Automne international puisse enfin voir le jour, auront certainement pu mesurer, à l'aune de tous les efforts qu'ils ont pu déployer, et à la joie qu'ils ont pu ressentir d'avoir réussi leur pari, l'importance de la tenue, aujourd'hui, en Tunisie de ce qui risque fort de devenir, d'ici peu de temps, « La » vitrine des Arts contemporains intra-muros, regroupant, et accueillant tous les Arts, sans restriction aucune. A la manière, mais selon sa propre manière d'être, du prestigieux Salon d'Automne de Paris, fondé en 1903 par des « insurgés » des Arts. 111 exposants, dont 72 artistes tunisiens et artistes étrangers résidant en Tunisie, la France participant avec trente œuvres, le Maroc par trois, et une participation pour chacun des pays suivants : Algérie, Italie, Jordanie, Libye, Pays-Bas, Soudan, autour, pas seulement des arts-plastiques (peinture, sculpture, dessin, photos, installations...), mais aussi de la littérature, de la musique, du cinéma, pour que la fête soit totale, et pour que l'altérité ne soit pas un vain mot. Afin aussi que la synergie soit génératrice d'autres belles aventures. Car tout cela a un sens : des artistes du Salon d'automne, qui viennent à la rencontre d'autres artistes issus d'une autre culture, pour échanger et partager autour d'une passion commune : celle des Arts, sans jamais chercher à réduire justement, la culture de l'Autre à néant, mais accueillir la quintessence des « souffles du monde ». Comme ne manquera pas de le rappeler Noel Coret, c'est bien sûr une éthique : celle de la Fraternité des Arts, qu'est né, il y a si longtemps, le Salon d'Automne de Paris. Aujourd'hui, et depuis l'institution de la SAI, s'y est ajouté celle des Artistes. A partir de là, tout est dit. Tout est possible ; et la paix, à portée de regard. Il faut juste tendre la main...