Nous venons d'apprendre que les dix premiers jours de ce juin 2014 ont enregistré vingt cinq (25) incendies dont 16 dans des zones de récoltes céréalières au Kef, à Siliana et à Jendouba principalement. Deux cent trente-huit hectares en tout. Tout le monde se rappelle par ailleurs le feu qui a ravagé le parc Ennahli et qui alimenta bien des polémiques et autorisa toutes les suspicions. Au début de l'été 2011, on avait également déploré des incendies aussi suspects ; mais à l'époque la pire pyromanie venait des milliers de harragas tunisiens et étrangers qui « brûlaient » vers Lampedusa. Jusqu'à nos jours, la douleur de certaines familles ne s'est pas éteinte et le gouvernement d'Essebsi, chef du Gouvernement alors, est désigné du doigt comme responsable des hécatombes en mer et des disparitions non élucidées. En ce qui concerne les « feux » d'aujourd'hui, ils sont imputés à divers facteurs et à différents responsables (partis) politiques. Ennahdha et ses cellules dormantes ou éveillées seraient derrière l'embrasement terroriste à Kasserine ; tout récemment, une bombe artisanale a explosé à Jebel Selloum sans compter les précédentes déflagrations qui ont coûté la vie à nos gardes nationaux. Sur nos frontières du nord avec l'Algérie, les forêts khroumiriennes couvent les étincelles d'un brasier imminent. Du côté Sud, les milices libyennes menacent de propager leu enfer intérieur jusqu'à notre sol. En fumée Ça sent autrement le brûlé chez nous : l'affaire de l'élève Eya brûlée vive par son père pour une sortie, disons, mixte a défrayé la chronique ; la pauvre fillette en est morte maintenant, mais le crime suscite encore des condamnations extrêmement violentes en raison de son lien évident avec une mentalité d'un autre temps que les Tunisiens tiennent à combattre à travers leur opposition aux projets islamistes intégristes qui s'en prennent essentiellement aux droits acquis de la gent féminine sous nos cieux. Raja Ben Slama jeta quant à elle un peu d'huile sur ce feu encore vivace et déclara l'autre jour qu'elle demande à être incinérée après sa mort. Ce qui constitue pour elle l'affirmation d'une liberté individuelle, tandis que pour d'autres bien moins éclairés qu'elle, un tel acte vaut péché impardonnable ! Entre temps deux voitures ont pris feu l'une en plein centre de Tunis, l'autre devant le Ministère de l'Agriculture. On déplore à Jerba l'incendie d'une maison où les contrebandiers ont stocké neuf mille litres de carburant. Et enfin (c'est un enfin « provisoire), un autre incendie s'est déclaré dernièrement derrière la station de métro T.G.M. de Carthage Présidence, ne ravageant quelques mètres carrés d'herbes sèches couvrant la zone. Ainsi donc, le Palais de Carthage fut, bonté divine, épargné par le feu ; mais qui sait si à l'intérieur, quelques uns de ses occupants ne sont pas déjà...grillés. Le feu à Carthage Moncef Marzouki, le président provisoire, mène sa campagne électorale depuis Carthage et via son journaliste préféré (attitré ?) Samir El Wafi ! Au lendemain de l'émission consacrée aux « seuls audacieux », presque personne n'était convaincu par la prestation du Président lequel mena à sa guise la rencontre et se comporta en maître à bord ; n'était-il pas « chez lui », à Carthage ? Zied El Héni, le journaliste le plus loquace sur cette piètre émission consacrée à Marzouki était plus que jamais convaincu qu'à travers elle, le président provisoire administra encore une fois la preuve qu'il « n'est bon à rien et qu'il demeure incorrigible sur tous ses errements » ! Est-il pour autant (Moncef Marzouki) définitivement grillé en vue d'un second mandat à la tête du pays ? Beaucoup de Tunisiens en sont persuadés et leurs griefs à son encontre se multiplient. Même dans les sphères officitelles, un souffle nouveau tente de rectifier le tir en ce qui concerne certaines prises de positions précipitées et vraisemblablement dictées, comme à propos de la nécessité d'une représentation diplomatique tunisienne en Syrie ou comme la participation à l'investiture d'Abdelfattah Essisi au Caire ! Grillades à venir Autre projet de dirigeant politique grillé, Ahmed Néjib Chebbi qui s'est brûlé les doigts au sein de l'Union pour la Tunisie. Peut-être cherche-t-il de nouveaux alliés à qui il peut brûler la politesse, pour oublier un peu Essebsi et le coup fumeux qu'il lui a joué ! Où est, par ailleurs Maya Jeribi qui semble manquer au trio dirigeant Al Jomhouri ? A-t-elle été « cramée » au sein de son parti et même en dehors d'Al Jomhouri ! Nous aimerions avoir de ses nouvelles les plus ...brûlantes ! Pour en revenir à l'Union pour la Tunisie, nous apprenons à l'instant qu'une réunion s'est tenue récemment pour sortir un communiqué soulignant l'attachement des partis restants à la coalition décidée il y a un an et lançant un appel à se présenter aux prochaines élections dans le cade de cette alliance fédératrice susceptible d'être encore plus élargie ! Espérons que ce ne sera pas un feu de paille, tout ce baratin ! Parlons maintenant de Hechmi Hamdi : il geint de moins en moins, il souffre à notre avis de brûlures du plus haut degré, et bientôt peut-être nous n'entendrons plus parler de lui ! D'ailleurs, même les membres de son parti d'Al Mahabba ont perdu la langue ces derniers temps ! Qui sait s'ils ne comptent pas « brûler » en Grande-Bretagne pour rejoindre leur « saint » vénéré ! Flammes vivaces En matière de « harraga », on ne doute apparemment plus du départ précipité de Mehrez Zouari vers la Turquie, suite semble-t-il aux rumeurs d'une possible convocation par la justice de ce « suspect premier » dans l'affaire de l'attentat contre Chokri Belaîd ; Basma Khalfaoui a même précisé l'heure à laquelle Zouari a pris l'avion de l'aéroport de Tunis vers le pays d'Ardoggan ! En voilà un qui a pris les devants, paraît-il pour échapper aux flammes encore vivaces de l'assassinat terroriste du 6 février 2013 ; malgré les efforts d'extinction fournis par certains « juges » pas très orthodoxes dans leurs méthodes, les braises sont encore incandescentes ! On demande des comptes, dans la même affaire et dans l'assassinat de Mohamed Brahmi, à Ali Lâarayedh et à Lotfi Ben Jeddou ! Jusqu'à nouvel ordre ces deux ministres de l'intérieur sont à l'abri des poursuites, et de la mise en examen ! Mais à force de jouer avec le feu, on se brûle ses doigts propres et ceux de ses voisins : au Ministère de l'Intérieur, comme dans d'autres départements de l'Etat, ça sent encore le roussi de l'époque de Ben Ali, le roussi de la Troïka et celui du gouvernement Jemâa (pour celui-ci à cause essentiellement des prix qui flambent et des flambeurs de tous genres qu'il n'arrive pas à mettre hors d'état de nuire)! Quel foutu barbecue !