Une fin d'année scolaire de tous les soubresauts qu'on ne peut qualifier d'être calme. Les rapports entre le ministère de l'Education en tant que tutelle d'un côté, enseignants du primaire et du secondaire et inspecteurs de l'autre, sont trop tendus. Pas plus tard qu'hier, les inspecteurs de l'enseignement primaire ont tenu des rassemblements devant les directions régionales de l'éducation en soutien à la commission administrative du syndicat général des inspecteurs de l'enseignement primaire. Lundi suite à une invitation adressée par le ministère au syndicat général de l'enseignement primaire, une réunion de travail a été tenue au siège du département de l'Education. La partie syndicale présente à la réunion estime qu'elle a manifesté beaucoup de souplesse et un sens aigu des responsabilités tandis que les représentants du ministère s'entêtaient à camper sur leurs positions antérieures. Les syndicalistes estiment que les réponses du ministère sont en deçà des attentes des inspecteurs. Ils se désolent de la marginalisation continue de l'inspecteur auquel on ne laisse guère le choix de jouer pleinement son rôle. A titre d'exemple, ils avancent que le ministre n'a tenu aucune réunion de travail concernant les problèmes des inspecteurs. Il les snobe et se moque de leurs soucis. Dans le chapitre revendications professionnelles, les inspecteurs rappellent que leurs revendications incluses dans la convention du 13 décembre 2011 et actualisées par l'accord du 29 juin 2013 n'ont pas été satisfaites. Ils évoquent la prime kilométrique à inclure dans le salaire. Deux arrêtés ont été publiés au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) à propos de la prime de désignation et l'indemnité des frais spéciaux. Quelques zones d'ombre et des imprécisions sont reprochées à ces arrêtés. Les syndicalistes pensent que cette confusion s'explique par disent-ils « la mauvaise foi du responsable des affaires juridiques au sein du ministère ». « Ce responsable est connu pour son animosité vis-à-vis de l'action syndicale », selon un communiqué publié par le syndicat général des inspecteurs du primaire. Par ailleurs le ministère temporise et tergiverse dans l'octroi de l'indemnité des zones rurales aux inspecteurs affectés dans ces régions et ce, en dépit de l'accord de principe donné par la présidence du gouvernement. Le ministère continue à hésiter à publier les résultats des promotions professionnelles au JORT, alors qu'ils sont prêts depuis des mois. C'est un détour pour priver les nouveaux promus des incidences financières de leur promotion. Cette pratique est considérée comme une tentative désespérée de diviser les rangs des inspecteurs. Les commissions techniques qui devaient être créées comme convenu, pour examiner le statut des inspecteurs et la question de la voiture de fonction, n'ont pas été mises sur pieds. Le ministère cherche à gagner du temps. Devant ces pratiques et les réponses non convaincantes à propos de l'ensemble des revendications incluses dans les accords signés, la délégation syndicale a été obligée de faire assumer au ministère la responsabilité des problèmes posés demeurés insolubles et les incidences qui en découleront. Les inspecteurs se plaignent surtout de l'indifférence vis-à-vis de leurs droits et la place centrale qui doit être qui et la leur dans le système éducatif. Le manque d'autorité et la tendance à le marginaliser sont les premiers soucis des inspecteurs.