Après les mouvements de grèves d'un jour, puis de deux jours et enfin administrative, les instituteurs ont pu avoir gain de cause. La séance de négociations tenue, mercredi, au siège du ministère des Affaires sociales en présence du ministre Ammar Yombaï, d'un représentant de la Fonction publique, et celui du ministère des Finances, des représentants du ministère de l'Education et la délégation syndicale composée des membres du bureau du syndicat général de l'enseignement de base conduits par Hfaiedh Hfaiedh membre du bureau exécutif de l'UGTT chargé de la Fonction publique, a été houleuse mais fructueuse. Mastouri Gammoudi, secrétaire général du syndicat général de l'enseignement de base, a indiqué au Temps, en pleins travaux de la commission administrative tenus hier au siège de l'UGTT, que la partie gouvernementale a formulé des propositions à propos des différentes revendications des instituteurs. Ainsi, pour la prime de pénibilité, le gouvernement propose 90 dinars répartis sur trois ans à partir de 2015, à raison de 30d par an. L'unification des carrières professionnelles s'échelonnera sur une durée de cinq ans. L'équivalence des instituteurs avec leurs collègues de l'éducation physique a été accordée. La régularisation de la situation des instituteurs niveau Bac+3, en matière de promotions a été adoptée. Reste le cas des suppléants. Le ministre de l'Education tient à ce qu'ils participent aux concours pour être intégrés. Il faut avouer que dans ce genre de concours, ils peuvent se considérer favorisés par rapport aux autres postulants qui n'ont jamais travaillé, puisqu'ils ont déjà acquis de l'expérience même si c'est de façon non continue. Ce sont les principaux points auxquels ont abouti les négociations, après plus de 7 heures de tractations. Avant de signer l'accord, les syndicalistes ont tenu hier une commission administrative sous la présidence de Hfaëdh Hfaïedh et Samir Cheffi. Cette réunion était l'occasion de mettre en valeur la combativité des instituteurs. Leur union, sens des responsabilités et engagement à réussir les actions militantes entreprises ont été salués. Le bureau exécutif de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a réitéré son soutien aux luttes des instituteurs et ont suivi de façon très attentive des négociations. La gestion collective et professionnelle des mouvements de protestation a été mise en exergue. La bataille a été menée avec un esprit collectif sans héroïsme individuel et un sens poussé des responsabilités. C'est ce qui a permis aux instituteurs de réussir dans la défense de leurs revendications dans une unité très solide. D'ailleurs, les tentatives de dénigrement les instituteurs n'ont pas abouti. Les participants à la Commission administrative n'ont pas manqué de souligner le rôle du bureau exécutif national et de celui de Hfaïedh Hfaïedh responsable de la Fonction publique dans le maintien de l'unité du corps des instituteurs. Le projet d'accord préparé lors de la réunion de mercredi a été débattu hier par la commission administrative. Tous les scénarii ont été discutés. La tendance générale était favorable à l'approbation du compromis trouvé avec la partie gouvernementale. La cérémonie de signature devrait avoir lieu dans la nuit d'hier, ou alorsaujourd'hui. Les instituteurs demandaient une prime de pénibilité de 180 dinars. Ils ont obtenu 90.Le sens des responsabilités a primé. Ils ont pris en compte la délicatesse de la situation générale dans le pays et celle de finances publiques. Enfin, les instituteurs qui avaient longtemps attendu , voient leur patience récompensée. Fethi Jarray, ministre de l'Education avait déclaré hier que des avancées ont été réalisées dans les négociations. Vivement une fin d'année scolaire dans la joie pour tous.