Le Ramadan est une occasion de réjouissance culinaire. Beaucoup de plats et de gâteaux sont préparés pour la rupture du jeûne. Plusieurs préparations sucrées ont la cote. Ces secrets se transmettent de mère en fille. Ces gâteaux, on les trouve également en abondance exposés dans tous les présentoirs et sur les étalages, prêt à être emportés. Tout d'abord les plateaux de ktaïef refont surface sur les étalages des pâtisseries aux côtés du makhroudh, des zlabia, et autres gâteaux traditionnels. Malgré le prix excessif de cette douceur, il y a demande. Rien qu'à la vue de ces belles tranches, on salive, on craque et on finit par rentrer à la maison avec 100 ou 200 grammes de ces délices. C'est devenu inabordable. Le kg a atteint cette année les 60 dinars. Mais à ces ktaïef d'un bon goût sont à base de pistaches et de pignons « Pour deux boules de ktayef, il faudrait 150 grammes d'amandes grillées, des pistaches, deux cuillères de sucre, de l'eau de fleur d'oranger, un mélange de smen et beurre , du sucre et du miel » nous explique Samiha. Les Wedhnin El Kadhi" se vendent ces jours-ci comme de petits pains. Et ça marche toujours. « On les prépare à l'avance une grande quantité de ces gâteaux dans notre atelier et on les met dans le réfrigérateur. Cela permet de bien les conserver et de les stocker pour les vendre le soir »avoue Jalel, un jeune pâtissier .Chaque ramadhan , on prépare aussi la kaak el Warka pour la vendre aux consommateurs et les gens en raffolent. « On la prépare aussi sur commande pour l'envoyer à l'étranger. Ces gâteaux, on peut aussi les préparer à la maison. Dans le commerce, on accorde beaucoup d'importance au côté hygiénique pour avoir un kaak » de bonne qualité. On la vend à 25 dinars le kg » nous explique Sayda une jeune pâtissière. Pistaches, noix, pignons, noisettes et amandes sont les ingrédients des gâteaux traditionnels qui gagnent résolument des galons durant ce mois sacré. Classés en fonction des ingrédients qui les composent, les gâteaux sont vendus au prix fort. Dans la catégorie des gâteaux aux amandes le kg de Baklawa est fixé à 35 dinars; le "Mlebess" aux amandes à 30 dinars le kg, la Boulette aux fruits secs (fekia) à 33 dinars le kg alors la Samsa aux amandes est proposée à partir de 25 dinars. Pour ce qui est des gâteaux aux pistaches, l'intervalle des prix se situe par ailleurs entre 38 et 46 dinars le kilo. L'écart des prix est justifié par la composition des matières premières dont les amandes, les pistaches les noisettes, et les pignons. Les gens ne reculent pas et achètent malgré les prix exorbitants. Certains pâtissiers qui se sont déjà forgés une réputation en la matière ne veulent pas baisser leurs prix. Ils ont leurs clients fidèles. Les clients à la bourse moyenne se rabattent sur les maisons qui se transforment en cette période en véritables pâtisseries. Ces fourneaux à domicile ont choisi de «casser» les prix tout en préservant toutefois la qualité !