Le football brésilien a vécu mardi dernier la journée la plus sombre de sa longue histoire dans le paysage du football mondial. Un véritable traumatisme pour tout un pays qui s'apprêtait à reconquérir la coupe du monde et un gouvernement brésilien qui pensait, à tort du reste, en tirer profit sur le plan social. La force de percussion des Allemands Trente minutes ont suffi aux Allemands pour prendre la mesure de leurs adversaires en marquant cinq buts soit une moyenne d'un but toutes les six minutes. Pire même avec ces trois buts concédés entre la 23ème et la 26ème minute. Et que l'on ne vienne pas évoquer l'absence conjuguée de Thiago Silva et Neymar pour justifier le waterloo brésilien. Leur ombre a, certes, plané sur le stade de Belo Horizonte mais leur présence n'aurait rien changé au résultat final. Un seul et unique précédent, en Suisse en 1954 Un 7 à 1 unique dans une phase finale de coupe du monde sauf en une seule occasion. Ce fut lors du Mondial de Suisse en 1954, les prestigieux Hongrois, conduits par Ferenc Puskas, ont crucifié l'Allemagne au tour préliminaire (8 à 3). Pour l'histoire, rappelons que cette lourde défaite n'a pas empêché les Allemands d'aller en finale et de prendre leur revanche sur ces mêmes Hongrois grâce à un superbe Fritz Walter (3 à 2). Le calvaire brésilien des dix dernières minutes Les co-équipiers de Lahm ont été tellement dominateurs en cette après-midi de mardi (heure brésilienne) que les dix dernières minutes ont tourné à une véritable démonstration de force, de technique collective, d'application. Un véritable calvaire pour des joueurs brésiliens déboussolés d'autant plus que les huées des leurs supporters venant des gradins n'ont fait que rendre plus tragique leur situation sur le terrain. Une courte période au cours de laquelle le gardien allemand s'est permis d'évoluer en libéro tellement était dominatrice l'équipe allemande. Un parcours peu convaincant Oscar est, néanmoins, parvenu à « sauver » l'honneur sans pour autant parvenir à faire oublier, voire effacer cette tragique défaite des années durant. Que l'on continuera de qualifier d'humiliante, plus humiliante même que la finale perdue en 1950 au Maracana devant 200 mille supporters face à l'Uruguay. Une remarque avant de terminer. On accordait, en effet, peu de chances de victoire finale du Brésil juste après sa prestation lors de son match d'ouverture contre la Croatie le 12 juin dernier. Un ensemble brésilien sauvé par l'arbitre japonais Yuichi Nishimura qui a accordé un penalty injustifié à Fred avant d'annuler le but d'égalisation aux Croates (Depuis ledit arbitre a été prié de plier bagage). Les Brésiliens n'ont fait ensuite que décevoir au fil de rencontres marquées par une qualification peu convaincante aux demi-finales de mardi dernier.