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La tentation du privé
Enseignement : L'école à Papa a-t-elle fait son temps ?
Publié dans Le Temps le 03 - 10 - 2007

C'est la rentrée scolaire dans le privé. Après le public, plusieurs écoliers et lycéens prennent cette semaine le chemin de l'écoles avec un seul espoir : réussir.
Le nombre des usagers de l'enseignement privé ne cesse d'augmenter et plusieurs parents et pas forcément les plus aisés sont attirés par le privé. Ils estiment que leurs enfants y obtiennent une meilleure réussite scolaire que s'ils étaient inscrits dans le secteur public. Mais qu'est ce qui fait séduire les parents pour le privé ?

Premier constat, la part des familles faisant appel à un moment ou un autre , à un établissement privé est considérable. L'enseignement privé change de vocation. Il ne reçoit plus, uniquement les ratés ou les élèves faibles. La clientèle du privé a changé ces dernières années. Il y a tout d'abord, les élèves en retard scolaire, ceux qui ont raté leur primaire et qui veulent se racheter dans le privé. Certains ne veulent pas redoubler et voient dans le privé une bouffée d'oxygène, encouragés par leurs parents qui pensent que l'enseignement public ne leur apporte pas les garanties qu'ils cherchent. Une deuxième clientèle constituée surtout par des professionnels qui n'ont pas assez de temps pour encadrer leurs enfants. Ils optent pour le privé tout en cherchant une certaine qualité et un bon suivi pédagogique. Ils sont prêts à payer le maximum pour assurer la réussite de leur progéniture. La mère ou le père pris par leur travail confient leurs enfants à l'école qui doit selon eux assurer leur encadrement voire leur réussite. Enfin, la dernière clientèle, ce sont les élèves des classes terminales qui gonflent de plus en plus les rangs du privé où le succès est parfois garanti après une scolarité approximative. L'enseignement privé pourra leur garantir les chances de réussite au bac surtout après la décision du ministère de l'éducation de compter les 25% dans la moyenne générale du bac. Ainsi il suffit que l'élève ait sa moyenne générale et le privé pourra lui assurer cette chance pour qu'il décroche son diplôme. Les attentes des parents sont grandes car le privé les rassure. L'école privée vit de plus en plus grâce à ces mutations et davantage de déçus du public se tournent vers elle. Devant la surcharge des classes dans le public, certains préfèrent une école plus sûre, plus efficace et plus disciplinée et certains établissements privés font le tri exigeant parfois des fortes moyennes pour y accéder car ils ont une réputation de sérieux dans l'encadrement des élèves. Bref, les écoles privées changent de clientèle et améliorent leur image. Certaines sont devenues très cotées et refusent même des élèves, sélection oblige. Au prix d'un effort financier, les parents font du sacrifice et espèrent un sursaut qu'ils n'attendent plus peut-être du public !
Kamel Bouaouina

***
Leila, une mère d'une élève dans le secondaire privé
« Le privé aspire à une reconnaissance de son utilité »
J'ai décidé d'inscrire ma fille dans le privé pour une simple raison : être bien suivie sur le plan pédagogique. Avec 35 élèves en 3ème année sciences, ma fille ne pourra pas suivre et assimiler ses cours. J'ai opté pour un établissement privé qui dispense un enseignement de qualité. J'ai vécu ce choix comme un sacrifice financier important. Je le fais volontiers car je pense toujours aux résultats. Avec des profs sérieux, une discipline rigoureuse et des élèves motivés, je pense je ne serai pas déçue. L'école privée aspire à une reconnaissance de son utilité. La qualité de nos jours, ça se paye et personnellement, je fais tout pour assurer une bonne scolarité à ma fille. Le privé n'est plus un recours pour les ratés et les élèves en difficulté ; il recrute de plus en plus d'élèves brillants.

Mohamed Ali, enseignant
« Il y a certains établissements sérieux dans le privé »
Je pense que le privé est en train de gagner du terrain dans notre pays parce que tout simplement il a fait ses preuves dans certains établissements qui offrent aux élèves un enseignement de qualité. Je ne pense pas à certaines écoles qui sont jugées comme des refuges garderies qui recrutent les élèves souvent ratés. De nos jours, l'établissement privé peut se révéler payant et réconfortant si l'élève redouble d'efforts pour réussir. Une école privée pourra réussir dans sa mission si elle dispense à ses élèves un enseignement de qualité c'est-à-dire une bonne infrastructure, des équipements, des laboratoires et surtout un cadre pédagogique compétent. Or nous observons que certains établissements n'offrent pas ces conditions. Ce qu'on constate souvent, c'est que les profs sont des stagiaires mal payés, une pédagogie inadaptée, des locaux vétustes. Ce qui influe certainement sur le rendement de l'école. D'autres établissements réussissent tout simplement parce qu'ils sont plus sérieux : discipline stricte, cours de soutien dans les matières de base après les cours, devoirs à la maison, tous les moyens sont bons pour faire travailler l'élève. On est loin du public et c'est tout à fait normal que le taux de réussite est élevé notamment dans les classes terminales et je pense que l'école privée a encore de beaux jours devant elle et ce n'est pas par hasard que certains parents optent pour ces temples du savoir

Nabil, élève en terminale économie-gestion
« Une opportunité pour décrocher mon bac »
Personnellement, j'ai opté pour le privé cette année parce que je serai mieux encadré, servi et sécurisé. Je suis un élève moyen. Mon objectif est de décrocher le bac et là il faut être calculateur c'est-à-dire avoir une bonne moyenne. Chose que je ne peux avoir dans le public. Je pense surtout au rachat et sans les 25% on ne peut pas aller loin. C'est pourquoi, le privé m'offre une opportunité de réussir mais il faut bucher pour accéder à l'université.


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