Le cancer est une maladie qui touche quasiment tous les organes du corps. Le lymphome, la forme la plus commune du cancer du sang représente le 3ème cancer le plus répandu chez les enfants. Cette maladie n'a cessé de gagner du terrain lors des dernières années. Le lymphome « Non Hodgkinien », une des variantes de ce cancer, a vu son incidence grimper de 80% depuis les années 70. Pour mieux faire connaître cette pathologie, une journée mondiale est célébrée chaque année à mi-septembre. « Apprenons à connaître nos ganglions » est le thème affiché cette année à cette occasion.
La quatrième édition de la Journée Mondiale du Lymphome a été organisée à mi-septembre sous le thème : « Apprenons à connaître nos ganglions ». Beaucoup ignorent tout sur leurs ganglions lymphatiques et leur relation avec le lymphome, un cancer dangereux. Le lymphome est la forme la plus commune du cancer du sang et représente le 3ème cancer le plus répandu chez les enfants. Son incidence n'a pas cessé d'augmenter ces dernières années. A titre d'exemple, le lymphome Non Hodgkinien, une des variantes de ce cancer, a vu son incidence grimper de 80% depuis les années 70. La cause exacte de cette hausse reste inconnue. Dans le monde, pas moins d'un million de malades souffrent du lymphome et en Tunisie, 600 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Le lymphome touche hommes et femmes, tout âge confondu. Le lymphome est un terme général pour désigner un cancer du système lymphatique. Le système lymphatique est rempli d'un liquide appelé lymphe, qui transporte des nutriments, des déchets et des globules blancs (lymphocytes) à travers le corps. Lorsque les lymphocytes se développent anormalement ou ne disparaissent pas du système, ils s'accumulent dans les ganglions lymphatiques et forment des tumeurs. Selon une enquête réalisée par une association de lutte contre cette maladie (Lymphoma Coalition) auprès de 504 patients, 74% d'entre eux ignorent que le lymphome est une forme de cancer et 51% des interviewés n'ont jamais entendu parler de cette maladie. Il existe pas moins de 30 types de lymphomes que l'on peut classer en deux grandes catégories: la maladie de Hodgkin et les lymphomes non hodgkiniens (LNH). Contrairement à la deuxième variante, la maladie de Hodgkin est plutôt rare. En effet, elle ne concerne qu'un cas de lymphome dépisté sur 7.
Connaître les ganglions La journée mondiale du lymphome est une occasion de mieux faire connaître le système lymphatique. Les ganglions lymphatiques ont la forme d'un haricot, mesurent un peu moins de 1 cm de long et se trouvent à des endroits stratégiques du corps humain (aines, aisselles, cou, estomac, bassin, poitrine, etc.). Bien que personne ne connaisse leur nombre exact dans le corps, on en comptabilise plus de 100 de la tête aux pieds. Lorsqu'ils combattent une infection, leur volume augmente considérablement afin de bien effectuer leur mission. Mieux connaître les ganglions aide à mieux comprendre leur importance dans le système lymphatique. Par ailleurs, cela permet également de mieux appréhender les signes et les symptômes du lymphome. Plus tôt ces symptômes sont détectés, meilleures seront les chances de guérison chez les patients. Les patients non soumis au traitement meurent généralement dans les six mois. La symptomatologie des lymphomes peut être banale. Ils s'assimilent facilement à d'autres maladies plus bénignes comme la grippe ou la fatigue. En effet, ses manifestations les plus courantes sont les grosseurs indolores au niveau du cou, des aisselles ou de l'aine et parfois sur l'estomac, le système nerveux ou la peau, les sueurs nocturnes, la fièvre inexplicable, la perte de poids et la grande fatigue, la toux et les difficultés respiratoires et la constante démangeaison sur tout le corps. La persistance de tels symptômes implique la nécessité de consulter un médecin pour dépister un éventuel lymphome et garantir de meilleures chances de le traiter. « Plus de 50% des malades guérissent si le diagnostic est précoce et si le traitement est adapté au type de lymphome », souligne un spécialiste. Pour remédier la maladie, les spécialistes ont recours à différentes modalités thérapeutiques allant de la radiothérapie, à la chimiothérapie combinée aux anticorps monoclonaux, à la greffe de cellules souches hématopoïétiques.