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Ouverture avec le méga-spectacle d'El Hadhra de Fadhel Jaziri: Un nouveau souffle !
Publié dans Le Temps le 02 - 08 - 2014

La 35è session du Festival de Boukornine a débuté jeudi 31 juillet sur un ton lyrique, liturgique et nostalgique, celui de la Hadhra de Fadhel Jaziri, genre très apprécié par le public tunisien qui aime se laisser entrainer jusqu'à la transe par les chants mystiques et les mélodies aux accents très forts. En effet, le théâtre plein-air de Boukornine a vibré pendant deux heures aux rythmes endiablés d'El Hadhra : plus de 50 membres entre vocalistes, choristes et musiciens ont débité, tantôt en solo, tantôt en duo et souvent en groupe les meilleures chansons pieuses qui évoquent la religion, les rites de l'Islam et font éloge aux anciens saints et marabouts de l'Islam. Le public, en liesse, a entonné les chansons de la troupe en chœur, créant une atmosphère très enflammée.
En évoquant ces chants soufis, la Hadhra essaie de calmer les sensibilités religieuses devenues exaspérées parmi les gens qui commençaient depuis quelque temps à se perdre dans des discussions et des interprétations futiles et inutiles autour des rites religieux et des pratiques soufies dans nos contrées, déjà vieux de plusieurs siècles. Une telle initiative vise justement à rappeler à qui veut l'entendre que la Tunisie a son propre patrimoine culturel et religieux que nous sommes tenus de respecter, deà sauvegarder. D'ailleurs, Fadhel Jaziri l'a déjà dit et réitéré l'année dernière sur plusieurs chaines de radio et de télévision, à l'heure où il passait à Carthage, que ce spectacle était une forme de résistance pour la sauvegarde du patrimoine musical et d'une mémoire menacée de perdition et de profanation. Par ce travail, Fadhel Jaziri a voulu donc faire renaitre l'espoir chez le public toujours avide de revisiter son patrimoine culturel et ses rites spirituels qui prêchent la fraternité, la tolérance et la solidarité.
Ce spectacle de la Hadhra ressemble beaucoup à celui de Carthage de l'année dernière, mais bien différent des anciennes versions de 1991 et 2010. Toutefois, ceux qui ont déjà assisté à ces deux anciennes versions auraient sûrement senti quelques changements au niveau du contenu et de la mise en scène, sachant que la philosophie qui anime ce projet est toujours présente. En effet, le programme présenté lors de cette soirée est constitué des principaux chants liturgiques qui composaient le menu des deux Hadhra précédentes, exceptés quelques ajouts et agréments qui ont enrichi l'œuvre. D'abord, on part avec la récitation de la « Fatiha », ensuite la troupe procédait à une prière avec Samir Rsaissi. « Mehrez » est une autre chanson où les voix de plusieurs choristes se donnent la voix, comme Hedi Migati, Fethi Ouerghi, Mondher Achouri, Haithem Hadhiri et Jalel Dbira. « Achwak » est un autre chant interprété par d'autres choristes. Tout le groupe a interprété ensuite « Ya Latif Essonî ». Quant à Emna Jaziri, l'unique voix féminine dans le groupe, elle a chanté « Ellail Zahi ». on enchaine avec « Nadou Lbabakom » et Khammar ya khammar ». Samir Ressaissi s'est distingué dans la fameuse chanson « Ya Belhassen Chedly ». Mourad Guerrach interpréta « El Borda ». Hédi Donia apparut sur scène sous l'applaudissement tonitruant des spectateurs pour entonner la chanson « El Bégi ». Le chanteur Karim Chouaieb présenta la chanson « Ala allah dilali » Inutile de citer toutes les chansons interprétées ce soir-là, dont la majorité évoquait le vécu et louait les qualités morales et spirituelles du prophète et de ses disciples. Le rythme allait crescendo et au fur et à mesure que la fête se poursuivait, le public s'est pris d'une hystérie collective, chantant, dansant, applaudissant sans répit et chacun se défoulait à sa manière. Au niveau des instruments utilisés, on a pu constater l'introduction du saxophone dont les sons stridents ont dominé sans pour autant les étouffer, les chansons interprétées qui ont éveillé les sentiments les plus profonds et plongé chacun dans une grande paix intérieure. La percussion, basée essentiellement sur le bendir et la tabla, ont conféré au spectacle toute sa solennité et son prestige. Les guitares et les violons ont insufflé un nouveau souffle moderne et ajouté un certain charme à la fête.


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