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Sensibilisation et responsabilisation des gouverneurs quant à la réussite des élections.. Mehdi Jomaâ : «Plusieurs parties visent le processus électoral»... donnons-leur tort !
Les campagnes électorales battront leur plein dans les gouvernorats et pas uniquement dans les grandes villes. Les gouverneurs sont donc appelés à fournir les moyens nécessaires à l'ISIE en prolongement de la parfaite coordination actuellement entre les membres de l'Exécutif au niveau central et régional Le chef du gouvernement Mehdi Jomaa a ainsi appelé hier les gouverneurs à mobiliser tous les moyens au niveau régional pour aider l'Instance électorale (ISIE) à accomplir sa mission dans les meilleures conditions. Il a noté, à l'ouverture de la conférence des gouverneurs à la caserne dela Garde nationale de l'Aouina que la réussite du processus électoral et de l'expérience tunisienne en général dépend, étroitement, de la réussite des élections et leur organisation dans les délais fixés par l'Assemblée nationale constituante. Jomaâ a insisté sur le rôle dévolu aux gouverneurs dans la réussite des prochaines échéances électorales. Il a insisté sur la nécessité de parfaire la coordination entre tous les membres de l'Exécutif au niveau central et régional. Selon le chef du gouvernement, jusqu'à présent, la coopération entre ISIE et membres du gouvernement a été constructive et permis de surmonter plusieurs difficultés et de relever de nombreux défis. «La situation délicate prévalant dans le pays et les doutes exprimés sur l'efficience de l'organisation des élections ne doivent en aucun cas affecter notre foi en nos capacités à surmonter toutes les difficultés quelle que soit leur ampleur». Plusieurs parties visent le processus électoral a-t-il mis en garde, appelant les Tunisiens à participer massivement aux prochaines échéances pour clore, ainsi, la dernière phase du processus de transition démocratique. De son côté, le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou a annoncé que 4 commissions regroupant de hauts cadres sécuritaires ont été formées pour le suivi des élections. Il a ajouté, dans la foulée, qu'un responsable a été désigné dans chaque région pour être le seul vis-à-vis de l'ISIE. De son côté le secrétaire d'Etat chargé des affaires régionales et locales Abderrazak Ben Khalifa a abordé«la situation délicate» de plusieurs délégués et Omdas qui, a-t- il noté, les empêche d'être d'un grand secours pour l'ISIE. Il s'est interrogé, aussi, sur l'organisation de l'exploitation des espaces publics dans des activités politiques, ainsi que sur la candidature de certains membres de délégations spéciales aux élection législatives. Le président de l'Instance électorale (ISIE) Chafik Sarsar a fait un exposé sur les gouverneurs et les garanties du bon déroulement des élections. Le champ d'intervention de la cellule de crise étendu au dossier du développement régional La présidence du gouvernement a pris la résolution d'élargir le champ de compétence de la cellule de crise de manière à ne plus la cantonner dans les préoccupations sécuritaires et à l'étendre à l'appareil exécutif aux niveaux central et régional et au dossier du développement des régions. Le ministre chargé de la coordination et du suivi des Affaires économiques et porte-parole de la Présidence du gouvernement en a fait état à la Conférence des gouverneurs, tenue hier à la caserne de la Garde nationale à l'Aouina. Nidhal Ouerfelli a souligné que cette décision est en soi très révélatrice de la volonté d'affermir le principe de décentralisation consacré par la Constitution. L'équipe de travail mise en place par le chef du gouvernement pour assurer le suivi des projets publics en souffrance est parvenue à surmonter les problèmes qui bloquaient 172 projets régionaux sur un total de 580 projets identifiés par l'équipe de travail comme pouvant apporter de la valeur ajoutée au développement dans les régions, a-t-il dit. Ouerfelli a fait état de plus de 14.000 projets en souffrance depuis 2006. Il a précisé que, d'après les études faites à ce sujet, les obstacles à leur realisation sont, dans 27% des cas, d'ordre bureaucratique et, dans une moindre mesure liés à des problèmes fonciers ou financiers. Pour surmonter cette situation, a-t-il ajouté, Mehdi Jomaaa décidé de nombreuses mesures, en particulier la designation d'un interlocuteur unique pour la région ou le gouvernorat. L'interlocuteur en question sera un ministre du gouvernement qui agira horizontalement auprès des autres ministères afin que les mesures indispensables soient prises pour hâter la réalisation des projets en souffrance dans les régions. Le chef du gouvernement Mehdi Jomaa a souligné, de son côté, que la relance économique ne pourra se réaliser qu'en focalisant les efforts sur l'investissement, soulignant la portée de la conférence "Investir en Tunisie" qui se tiendra en septembre à Tunis, avec la participation de responsables politiques et économiques en provenance du monde entier. "Cette conférence sera un précédent qui ouvrira toutes grandes devant la Tunisie les portes des financements et de l'investissement", a-t-il dit. La réalisation des objectifs retenus sera tributaire du retour de la stabilité et de la visibilité politiques, chose qui ne sera possible qu'après les élections, a-t-il encore déclaré, faisant en même temps valoir qu'un climat politique et social favorable seraitde nature à attirer les investisseurs. Chafik Sarsar : L'administration régionale doit rester neutre Quelque 60 mille agents devront être mobilisés pour sécuriser les bureaux de vote le jour du scrutin, ainsi que les personnes, les bâtiments, les équipements et les systèmes informatiques, tout au long de la période électorale, a souligné Chafik Sarsar, président de l'Isie, lors de la conférence des gouverneurs tenue, hier, à Tunis. Au plan régional, l'instance supérieure indépendante pour les élections aura besoin d'un renfort logistique et opérationnel (voitures, ressources humaines durant la phase de contrôle de la campagne électorale), a-t-il ajouté. La période électorale à l'échelle des circonscriptions ou se déroulent les batailles électorales exige, selon lui, un surcroît de vigilance de la part de tous les partenaires pour assurer le déroulement des élections dans un climat de stabilité et de paix sociale. Sarsar a rappelé que les relations entre l'ISIE et l'administration régionale en période électorale doivent etre régies par le principe de neutralité comme stipulé dans la loi électorale. Il a insisté sur l'ampleur des risques qui entourent la période électorale, signalant que plusieurs parties n'ont aucun intérêt à ce que les élections aboutissent et que le passage de la période transitoire à la période de stabilité et de consécration de la démocratie se réalise.