Sa femme l'avait quitté depuis huit ans. Des difficultés de toutes sortes ont empêché les époux de vivre harmonieusement. Le mari paresseux, las de travailler a été renvoyé après chaque recrutement pour indiscipline et non respect des procédures de travail. Ceci a fini par une décision de sa femme de rejoindre son domicile parental d'autant plus qu'elle a été battue à plusieurs reprises. Elle a déposé plusieurs plaintes contre son mari pour abstention de versement d'une pension alimentaire mensuelle et également pour avoir été battue et a finalement obtenu gain de cause. La décision du tribunal a obligé l'époux de verser à son épouse une mensualité et a été poursuivi pour l'avoir battue. L'époux n'avait plus la possibilité de fuir ses responsabilités. Il téléphonait à chaque fin de mois pour demander à sa femme une période de sursis jusqu'à ce qu'il trouve travail. Mais il savait que cela ne pouvait pas durer longtemps et à ce rythme il n'a qu'à faire face à une éventuelle incarcération. Il a fini par la ruse par trouver une solution Il a demandé à une de ses connaissances de lui prêter un appartement pour une dizaine de jours afin de loger sa femme. Puis il est allé lui jurer fidélité et l'a persuadée de reprendre la vie conjugale mais à une condition. Il lui a demandé de se désister de toutes les poursuites contre lui et particulièrement de ses dettes de non payement de la pension alimentaire qui s'élèvent à la somme de huit mille dinars. Il lui a promis qu'une fois ce problème réglé, il reprendra une vie normale et trouverait un travail et adieu les querelles. Avec l'accord de ses parents la jeune dame a accepté la condition et s'est dirigée avec son mari au bureau d'un notaire pour signifier par écrit son désistement total de toutes les poursuites. Suite à cet accord, les autorités judiciaires ont donc annulé les poursuites et les mandats de recherches. Quelques jours plus tard, l'époux ignoble a jeté sa femme dans la rue prétextant qu'il n'a pas de loyer. Ainsi avec la ruse il a réussi à échapper aux poursuites et à annuler une dette de huit milles dinars. Folle de rage, d'autant plus que son mari lui ait signifié qu'il avait mis en exécution un plan qu'il avait bien élaboré et que désormais il ne lui est plus redevable d'aucun millime. Elle s'est rendue à la Direction régionale des affaires criminelles de Kairouan et a déposé plainte contre son mari demandant le divorce et demandant la reprise des poursuites. Sa demande a été appuyée par le témoignage du propriétaire de l'appartement qui a été informé par l'époux du plan diabolique qu'il avait élaboré pour jouir de l'impunité. Appelé à s'expliquer, l'époux a nié toute idée d'arnaquer son épouse. Il a déclaré qu'elle était au courant de sa situation et a accepté à annuler les poursuites pour reprendre la vie conjugale. Il a affirmé qu'elle savait qu'elle allait habiter une dizaine de jours dans l'appartement puis elle allait rejoindre le foyer parental de son époux. Il a déclaré qu'il s'est entendu avec elle sur tous les points cités surtout qu'elle l'avait informé qu'elle ne pouvait plus cohabiter avec ses parents. Devant le juge d'instruction il y a eu confrontation et chacun a maintenu ses déclarations. L'époux a été incarcéré et traduit devant une chambre correctionnelle du tribunal de Kairouan. Il a été condamné à une peine de six mois de prison ferme, des dommages et intérêts ainsi que le règlement de toutes ses dettes des huit années de pension en faveur de son épouse désormais divorcée avec en plus une amende. Il a fait opposition au jugement et sera traduit bientôt devant la cour d'appel pour espérer alléger sa peine.