Au cours du mois de Novembre 2013, une dame a déposé plainte au commissariat de police de la ville de Nabeul contre son mari l'accusant de l'avoir battue. Elle a demandé réparation du préjudice subi et a demandé également de le poursuivre pénalement. Etant en désaccord total avec son mari, elle a quitté son domicile conjugal pour aller s'installer d'une manière définitive chez ses parents. Elle a demandé le divorce. Le jour des faits elle a reçu un appel de son mari lui demandant de le rejoindre au domicile conjugal. Il voulait mettre les choses au point avant d'entamer la procédure de divorce. Elle a rejoint donc son mari à une heure tardive. Une fois à la maison, il l'a enfermée dans une chambre et lui a fait subir la pire des agressions. Il l'a battue férocement. Elle est sortie de chez elle pour aller consulter un médecin de garde qui a constaté les marques d'agressions et lui a délivré un certificat médical nécessitant plusieurs jours de repos. La dame a également déclaré dans sa plainte qu'elle s'est mariée au cours de l'année 2010 et depuis sa nuit de noces, son mari ne faisait que la battre. Elle a trop souffert de cette situation. Il l'a envoyée deux fois en réanimation. Elle s'est désistée à chaque fois des poursuites pour ne pas perdre le lien familial d'autant plus que son mari est son cousin paternel. Après chaque agression il présentait des excuses et demandait pardon. Quelques jours de trêve et puis il reprenait ses airs de dominateur agressif. L'affaire a été confiée à une unité de police spécialisée dans ce genre d'affaires. Le mari a été arrêté pour les besoins de l'enquête. Interrogé, il s'est étonné de se trouver accusé par sa femme. Il a déclaré faire l'objet d'une accusation calomnieuse pour répondre à sa demande de divorce. A la suite de la fugue de sa femme et sa désertion du foyer conjugal il lui a envoyé deux fois un huissier notaire pour lui demander de rejoindre le domicile conjugal et à chaque fois elle refusait, devant cette situation il était obligé de déposer plainte pour demander le divorce à cause du préjudice subi ainsi sa femme perdrait tout espoir de recevoir de sa part une quelconque pension. Au cours de son interrogatoire il a quand même reconnu avoir agressé sa femme à deux reprises et a promis aux autorités de ne plus le refaire. Il a été traduit devant une chambre correctionnelle du tribunal de Nabeul. Devant le juge il a confirmé ses déclarations données. Son avocat a longuement plaidé pour mettre en cause cette accusation qui est contraire aux faits et détournée de la réalité. Il a reproché aux enquêteurs préliminaires de n'avoir pas tenu compte des contradictions constatées. Il a donné la preuve du mensonge de la dame quand elle a déclaré que son mari l'avait battue au domicile conjugal alors que ce lieu a été loué depuis quelques mois par un tiers. L'avocat a donné au juge une copie du contrat de location. L'avocat a encore une fois posé le problème de certificats médicaux de complaisance fournis par certains médecins. Toutes ces preuves sont de nature à acquitter son client. Après les délibérations le mari a été condamné à une peine de six mois de prison ferme. Il a fait opposition et sera de nouveau traduit devant la cour d'appel.