Match nul somme toute équitable entre clubistes sfaxiens et leurs homologues de Tunis au vu de la physionomie générale du match qui fut d'un niveau tout juste moyen. Résultat équitable dans la mesure où chacune des deux équipes a eu sa période de donimation. Les protégés de Philippe Troussier ont contrôlé la première période au cours de la quelle ils ont créé au moins trois occasions nettes de but par Brahim Bahri dont le violent tir fut détourné en corner par Ben Mustapha (2'), Imed Louati lequel en excellente position de scorer mit la balle à côté (15') et Maâloul(32') dont le tir croisé a été repoussé en corner par le gardien tunisois. Durant cette première période de jeu, le CA n'a réussi à inquiéter la défense sfaxienne qu'à une seule reprise. Ce fut à la 36' qui vit Saber Khélifa alerter de loin le gardien Rami Jridi. Celui-ci a dû se déployer à fond pour repousser le tir tendu de l'attaquant clubiste. Après la reprise la domination changea de camp. Le CA prit en en effet le match à son compte et réussit à mener à la marque par Seïf Tkâ (51'). L'équipe de Bab Jedid aurait pu sceller définitivement le sort du match sans les ratages de Belaid, Chiheb Zoghlami et Jabou. En ratant de nombreuses opportunités pour creuser l'écart, le CA ne s'est pas mis à l'abri d'une mauvaise surprise qui finit par se produire à trois minutes de la fin quand Hanachi, au prix d'un remarquable tir des trente cinq mètres, remit le pendules à l'heure. L'importance de l'enjeu et l'arbitre Le match n'a pas atteint le niveau que l'on attendait de deux formations qui comptaient, chacune, une pléiade de joueurs aux qualités techniques indéniables. L'importance de l'enjeu d'un match mettant aux prises deux traditionnels rivaux qui étaient impérativement tenus de l'emporter. Partant de cette obligation il ne fallait pas s'attendre à un match de haute facture. Outre cette considération l'arbitre du match par une prestation des plus quelconques a été pour une bonne part derrière le jeu saccadé ayant caractérisé les débats. Slim Belkhaouas en abusant de son sifflet a entrecoupé le jeu (il a sifflé plus de cinquante coups francs dont plusieurs étaient imaginaires, il a aussi toléré le jeu dur et a été coulant avec les visiteurs tout comme il s'est retenu d'accorder un penalty indiscutable aux Sfaxiens quand ils cherchaient la perte du temps. L'homme en noir qui n'était pas objectivement indiqué à siffler cette rencontre a été tout près, par ses erreurs d'appréciation, de la faire dégénérer. Quand le CSS perd le contrôle du milieu Les Clubistes Sfaxiens qui tiraient d'habitude leur force de leur milieu ont été cette fois si fébriles au niveau de ce compartiment. La double absence de Ferjani Sassi, suspendu et de Ibrahima N'Dong qui n'est retourné qu'à la veille du match du Gabon où il était retenu par ses engagements avec la sélection de son pays, a sensiblement affecté le rendement de l'entrejeu sfaxien. Monser qui évoluait d'habitude comme neuf et demi en renfort des pointes de l'équipe a dû de ce fait évoluer la plupart du temps replié. Le marquage strict appliqué sur Ben Youssef devait réduire sensiblement la marge de manœuvre des locaux qui ont énormément souffert de la défense haute que le Clubistes de Tunis avaient si bien appliquée. Le CA , sur une courbe ascendante Ce qui a manqué le plus aux clubistes au cours des précédentes journées c'est la cohésion et l'homogénéité. Cette carence, avec le déroulement de la compétition, est en passe d'être résorbée. Le CA tel que nous l'avons vu dimanche à Sfax a en effet beaucoup gagné sur le plan de ka cohésion et des automatismes et la marge de progression, sur ce plan, est encore importante ce qui augure d'une probante saison pour les protégés de Sanchez. Ce dernier n'arrive pas toujours à digérer le fait que son équipe concède le nul à deux minutes de la fin « Nous avons fourni une bonne prestation à travers laquelle l'équipe a prouvé qu'elle est sur la bonne voie. Tactiquement nous avons été bons en parvenant à stopper l'équipe sfaxienne en première mi-temps avant de la dominer nettement au cours de la seconde période de jeu. Malheureusement nous n'avons pas tiré profit des nombreuses occasions de but que nous avons créées avant de concéder avant deux minutes de la fin du match le nul. Un seul instant de déconcentration doublé d'un mauvais placement de la défense ont été suffisants pour que nous laissions filer la victoire » a fait remarquer l'entraîneur clubiste. Dans le camp sfaxien l'entraîneur Philippe Troussier considère que le nul est un résultat équitable pour les deux équipes : « nous avons évité la défaite mais nous avons aussi raté la victoire. Nous avons été pénalisés par une préparation tronquée, effectuée en l'absence de pas moins de huit éléments engagés avec l'Equipe A (5 joueurs) et la sélection olympique (3joueurs). Hanachi a été encore une fois égal à lui-même comme joueur joker de l'équipe. Maintenant place à la demi-finale aller de la champion's league que nous devrons bien préparer pour espérer ramener un résultat positif de notre périple au Congo » a conclu en substance l'entraineur sfaxien apparemment soulagé d'avoir évité de justesse la défaite qui aurait eu entraîné certainement, des effets néfastes sur le moral et la serénité du groupe à quelques jours du déplacement à Kinshasa.