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A ce rythme, on aura un enseignement à deux vitesses.. Les 20% du bac attisent les convoitises
Publié dans Le Temps le 17 - 09 - 2014

Le privé a ses adeptes en Tunisie. Plusieurs parents sont fascinés par cet enseignement. Ils trouvent leur compte. La discipline, la qualité de l'enseignement et la sécurité sont les trois arguments qui attirent les parents qui voient dans le privé comme une bouffée d'oxygène et pensent que l'enseignement public ne leur apporte pas les garanties qu'ils cherchent. Ce courant touche de plus en plus le primaire où on constate plusieurs parents qui optent pour le privé tout en cherchant une certaine qualité et un bon suivi pédagogique. Ils sont prêts à mettre le paquet pour assurer la réussite à leur progéniture. Salah commerçant estime que la qualité des cours dispensés y est jugée très moyenne dans le public, Pas étonnant dans ces conditions que la confiance des parents en l'Education nationale ne cesse de se rétrécir et que, par contre, l'enseignement privé connaît un engouement croissant. « Les classes sont surchargées, les méthodes d'apprentissage complètement dépassées et les locaux délabrés. Le confort manque. Tout cela se répercute sur la qualité de l'enseignement dispensé dans le public. Finalement après mûre réflexion, j'ai décidé d'inscrire mon fils dans le privé ». Nadia cadre dans une banque accaparée par leur boulot a décidé de confier ses enfants à une école privée primaire très réputée dans la capitale « Je n'ai pas assez de temps pour assurer un suivi pédagogique à mes deux enfants. Je suis pris par mon travail du matin au soir. Et là le privé me réconforte puisque mes deux enfants sont entre de bonnes mains. Ils sont encadrés par de bons instituteurs. Il est vrai que je paye cher mais ça me rassure et ça m'évite beaucoup de tracasseries. » Neila a préféré aussi inscrire sa fille dans un établissement privé « J'ai opté pour le privé pour la qualité de l'enseignement dispensé. Avec plus de 30 élèves par classe, mon fils ne peut pas bien assimiler ses cours. J'ai remarqué qu'il a besoin plus de soutien et de suivi et j'ai trouvé dans le privé un bon appui pour mon enfant : discipline stricte, cours de soutien dans les matières de base après les cours, devoirs à la maison, tous les moyens sont bons pour faire travailler l'élève. On est loin du public et c'est tout à fait normal que le taux de réussite est élevé et je pense que l'école privée a encore de beaux jours à entrevoir ». Il est vrai comme l'atteste Mohamed Ali prof d'histoire –géographie « l'école privée est en train de réussir dans sa mission parce qu'elle dispense à ses élèves un enseignement de qualité c'est-à-dire une bonne infrastructure, des équipements, des laboratoires et surtout un cadre pédagogique compétent ».
L'absentéisme et la discipline
Les écoles privées entendent répondre aux attentes d'une clientèle intéressée par de nouvelles méthodes pédagogiques d'où l'importance d'un investissement conséquent en support pédagogique. A part la qualité de l'enseignement dispensé dans le public l'absentéisme des enseignants est devenu monnaie courante. Les statistiques et les chiffres établis par le ministère de l'Education nationale au cours des années précédentes révèlent l'ampleur de ce phénomène. Le taux d'absentéisme s'élève à 5.6% pour les instituteurs du primaire et à 6% pour les enseignants des collèges et des établissements secondaires. Le ministère a également comptabilisé le nombre total des jours pendant lesquels se sont absentés l'ensemble des éducateurs au cours de l'année scolaire. On compte, ainsi, 560 mille jours d'absence pour l'ensemble des instituteurs du primaire et 200 mille jours d'absence pour les enseignants du collège et du secondaire. Mohamed Ali ne veut plus entendre parler du public « J'ai beaucoup souffert car l'enseignante de mon fils s'absente fréquemment. L'école fait appel à un intérimaire qui n'a aucune formation et cela influe sur la qualité de l'enseignement. Comment voulez-vous qu'un jeune instituteur puisse dispenser un enseignement consistant à mon fils. J'ai bien réfléchi et je suis très satisfait actuellement du niveau de mon fils que j'ai sauvé car j'ai remarqué qu'il commencçait à déraper » La discipline en milieu scolaire est devenue un problème social d'une importance croissante. On entend de plus en plus parler de violences entre élèves, d'agressions contre les professeurs, de saccages ou de dégradations des locaux scolaires. En ce sens, des parents n'hésitent pas à débourser une poignée de sous pour assurer une scolarisation relativement correcte à leurs enfants car ils veulent éviter à leurs enfants ces problèmes de violence. L'école privée offre plus de sécurité
Le bonus 20% et le privé !
Le privé attire de plus en plus les élèves des classes terminales. S'inscrire dans un établissement privé, est une manière d'améliorer sa moyenne surtout que les 20% établis par le ministère de l'éducation aide l'élève à réussir dans son bac. D'où cette ruée vers les écoles privées surtout après la décision du ministère de l'éducation de compter les 20% dans la moyenne générale du bac. Ainsi il suffit que l'élève ait sa moyenne générale et le privé pourra lui assurer cette chance pour qu'il décroche son diplôme. Les attentes des parents sont grandes car le privé les rassure. Motivés par ce bonus au bac, de plus en plus de parents préfèrent aujourd'hui inscrire leurs enfants dans les lycées privés. Au prix d'un effort financier, les parents font des sacrifices et ne lésinent pas sur les moyens tout en espérant, en contre partie, un sursaut qu'ils n'attendent plus peut-être du public ! C'est le cas de Mehdi qui prépare cette année son bac économie « Je suis un élève moyen. Mon objectif est de décrocher le bac et là il faut être calculateur c'est-à-dire avoir une bonne moyenne. Chose que je ne peux obtenir dans le public. Je pense surtout au rachat et sans les 20% on ne peut pas aller loin. C'est pourquoi, le privé m'offre une opportunité de réussir ». Bref, l'école publique est de nos jours dépréciée aux yeux des parents, contestée par les élèves et critiquée même par les enseignants. C'est la ruée vers le privé. Certaines écoles privées sont devenues très cotées et refusent même des élèves, sélection oblige. Au prix d'un effort financier, les parents font des sacrifices et espèrent un sursaut qu'ils n'attendent plus peut-être du public !


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