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Surcharge dans les classes et ruée vers le privé dans le primaire !
Enseignement
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2013

Classes surchargées, Insuffisance des capacités d'accueil telle est la situation accablante de certains établissements primaires. Le surpeuplement des classes inquiète les parents comme les enseignants ; ces derniers, habitués à exercer dans des classes de trente élèves, se retrouvent aujourd'hui face à des effectifs de 35 à 40 élèves entassés dans une même classe.
Ils estiment qu'enseigner dans le primaire est devenu un véritable calvaire quotidien à cause de ce problème. Pourtant la moyenne des élèves par classe a connu une baisse depuis les années 80. Ainsi dans le premier cycle de l'enseignement de base, le nombre d'élèves par classe est passé de 33,3 en 1981-82 à 30 en 1991-92 à 28,3, 2001-2002 et à 23, 2 en 2006-2007 et à 22 actuellement. Mais cette moyenne n'était pas toujours respectée. Ce problème de surcharge n'est pas général à tous les établissements. Le problème se pose avec acuité dans certaines écoles du pays notamment dans les zones rurales ou de nombreuses classes sont des classes multigrades, c'est-à-dire qui rassemblent plusieurs niveaux. Il est vrai que le nombre des élèves du primaire a augmenté, au cours de la nouvelle année scolaire 2013/2014, pour atteindre 1 million 45 mille élèves. Ceci se répercute sur la taille des classes qui dépasse dans certaines écoles les 30 élèves. Les parents d'élèves croient dur comme fer que ce phénomène va affecter à la fois l'opération d'apprentissage et le rapport élève-enseignant. Ils sont parfaitement conscients que leurs petits ne pourront pas apprendre grand-chose en ces conditions non conformes aux normes internationales. Dans les pays de l'OCDE, le nombre d'élèves par classe dans l'enseignement primaire est en moyenne de 22 élèves, avec d'importantes variations d'un pays à l'autre. La situation de la Tunisie est meilleure par rapport aux autres pays africains. Au Burkina Faso, Sur et sous les bancs, ils sont 265 élèves de 6 ans à se serrer dans la salle. Au Tchad, les classes de première année d'études rassemblent en moyenne 85 élèves. Avec 23 élèves par classe dans le primaire, la France est légèrement au-dessus de cette moyenne. Mais la taille des classes varie du simple au double selon les pays. Ainsi, les enfants Sud-Coréens ont-ils une moyenne de 35 élèves par classe dans le primaire, mais les jeunes Grecs, Islandais, Italiens, Luxembourgeois, Portugais et Suisses sont moins de 20 par classe. C'est dire que la Tunisie n'est pas loin des normes exigées dans le primaire par les pays développés. La surcharge des classes demeure posée dans certaines écoles. Pourtant le corps enseignant fait le maximum pour ne pas dépasser les 40 élèves, sans y parvenir. « Il ne faut pas que le nombre d'élèves en première année dépasse les 35, mais vu la situation, nous trouvons jusqu'à 40 élèves dans certaines classes» nous dit un enseignant. Ceci est lié à une insuffisance au niveau des capacités d'accueil des établissements scolaires. Les capacités d'accueil des établissements scolaires qui existent déjà sont insuffisantes. Les enseignants peuvent –ils enseigner avec plus de 40 élèves par classe ? Le processus d'apprentissage est obstrué. Cela va sans compter les méthodes pédagogiques inapplicables pour certaines et qui ne font pas profiter tous les élèves par manque de temps et par épuisement.
Une situation préjudiciable aux élèves et à l‘enseignant
Les capacités d'accueil des établissements primaires qui existent déjà sont insuffisantes. Les enseignants peuvent –ils enseigner avec plus de 40 élèves par classe ? Le processus d'apprentissage est –il handicapé ? Cela va sans compter les méthodes pédagogiques inapplicables pour certaines et qui ne font pas profiter tous les élèves par manque de temps et par épuisement. .Il est vrai que les classes surchargées posent problème pour les élèves eux-mêmes. Dans une classe bondée d'élèves, la concentration diminue ce qui influe sur leur encadrement et leur formation. Une étude de l'Institut de l'éducation de Londres a révélé que “ les élèves les moins doués sont ceux qui souffrent le plus du manque d'encadrement individualisé consécutif à la surcharge des effectifs. Ajouter cinq élèves dans une classe augmente de 40% le nombre d'élèves dont les résultats vont baisser de manière conséquente. “ L'augmentation de l'effectif par classe rend la tâche de l'enseignant difficile. Le courant passe mal . L'assimilation des cours en classe est primordiale. C'est la clé de la réussite du cursus et quand la classe compte beaucoup d'élèves, l'enseignant a du mal à les contrôler tous”, s'accorde à dire un groupe d'enseignants qui faute de locaux, sont obligés de composer avec ces classes de plus de 30 élèves. “ Des classes à plus de 30 élèves ne sont pas faciles à gérer. « Les enfants sont bien trop nombreux dans ma classe, du coup beaucoup d'agitations et d'énervement ! nous dit Amel institutrice. « On a besoin de moins d'élèves pour être dans l'échange “ nous dit un directeur d'école primaire. L'expérience a prouvé que le rendement dépend du nombre d'élèves en classe. Il est vrai que le ministère de l'Education a pris cette année des mesures strictes pour ne pas surcharger les classes. Une manière aussi de rentabiliser notre enseignement. Des consignes strictes ont été adressées aux directeurs des établissements pour former des classes équilibrées. Des budgets sont alloués afin d'effectuer des travaux d'extension et de rénovation des classes au sein des établissements surchargées ainsi que la construction de nouveaux établissements, et surtout revoir la répartition des flux des arrivants et les mouvements des transferts.
La ruée vers le privé !
Pour certains parents, ces classes surchargées n'arrangent pas leurs affaires et c'est la ruée vers les établissements privés avec moins d'élèves que dans le public. Ni surcharge de classe, ni manque de corps enseignant, les écoles privées offrent des conditions pédagogiques nettement plus convenables aux élèves. Et nombreux sont les parents qui ont opté pour l'enseignement privé malgré les coûts relativement élevés. « Mieux vaut payer des centaines de dinars et avoir en contre partie de bons résultats à la fin de l'année que de ne rien payer à l'école et avoir à la fin de très mauvais résultats que ce soit côté apprentissage intellectuel ou éducation » avoue Jamel cadre dans une banque. Devant la surcharge des classes dans le public, certains parents préfèrent une école plus sûre, plus efficace et plus disciplinée et certains établissements privés font le tri exigeant parfois de fortes moyennes pour y accéder car ils ont une réputation de sérieux dans l'encadrement des élèves. Au prix d'un effort financier, les parents font un sacrifice et espèrent un sursaut qu'ils n'attendent plus peut-être du public ! « Avec des enseignants sérieux, une discipline rigoureuse et des élèves motivés, je pense je ne serai pas déçue. L'école privée aspire à une reconnaissance de son utilité. La qualité de nos jours, ça se paye et personnellement, je fais tout pour assurer une bonne scolarité à ma fille » nous explique Hédia mère de deux enfants. Sa voisine Nadia a trouvé dans le privé un bon appui pour son enfant « Une discipline stricte, des cours de soutien dans les matières de base après les cours, des devoirs à la maison, tous les moyens sont bons pour faire travailler l'élève. On est loin du public et c'est tout à fait normal que le taux de réussite est élevé et je pense que l'école privée a encore de beaux jours devant elle et ce n'est pas par hasard que certains parents optent pour ces temples du savoir » nous explique -t- elle.


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