Tunis-TAP - Le Président Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a présidé, hier matin, une séance solennelle organisée au Palais de Justice à Tunis, à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle année judiciaire 2007-2008. A son arrivée au Palais de Justice, le Chef de l'Etat a été accueilli par le premier vice-président du Rassemblement Constitutionnel Démocratique, le Premier ministre et le ministre de la Justice et des Droits de l'Homme. Etaient, également, présents les membres du Conseil Supérieur de la Magistrature, le président de l'Association des Magistrats Tunisiens, le bâtonnier du Conseil de l'Ordre des avocats et le président de l'Association des Jeunes Avocats. Au début de la séance, M. Abdelaziz Dahmani, premier président de la Cour d'appel de Tunis, a prononcé une allocution dans laquelle il a exprimé la fierté de la famille de la magistrature de la tradition instaurée par le Président Zine El Abidine Ben Ali de présider l'ouverture de la nouvelle année judiciaire, consacrant ainsi la primauté de la loi et témoignant de sa considération pour la noble mission assumée par les magistrats. Il a relevé que le démarrage de l'année judiciaire coïncide cette année avec les préparatifs de la célébration du 20ème anniversaire du Changement qui a donné à l'institution judiciaire une place privilégiée et a permis à la justice de réaliser une mutation qualitative intéressant tous ses aspects et ses composantes, outre la promotion des textes législatifs par l'adoption de lois avant-gardistes caractérisées par leur modernité et leur réalisme ainsi que par leur dimension humanitaire adaptée aux mutations de la société dans les différents domaines. M. Dahmani a réaffirmé l'engagement des magistrats à assumer leur mission avec abnégation en vue de faire régner la justice, de renforcer la quiétude et de préserver la stabilité, l'équilibre et le bien-être de la société. Prenant ensuite la parole, M. Mongi Lakhdhar, procureur général près la Cour d'appel de Tunis a fait part de la gratitude des magistrats pour la sollicitude soutenue dont ils sont entourés, sollicitude qui a conforté leur place au sein de la société et qui les a incités à redoubler d'effort. Il a mis l'accent sur l'évolution constante, aussi bien au plan de la qualité que de la quantité, qu'a connue le secteur de la justice à la faveur de l'intérêt particulier dont il bénéficie, une évolution qui lui a permis d'être en phase avec le processus de réforme et de changement. Il a ensuite passé en revue certains acquis enregistrés dans le domaine judiciaire. M. Mongi Lakhdhar a mis en exergue le souci du Chef de l'Etat de renforcer l'indépendance de la justice en tant que principe constitutionnel, saluant les garanties assurées par le Président de la République aux magistrats tout au long de leur carrière professionnelle ainsi que les garanties dont bénéficie l'ensemble des professions auxiliaires dont en premier les avocats. Il s'est également félicité des mesures décidées par le Chef de l'Etat en matière de rapprochement de la justice des justiciables ainsi que de la création de nouveaux tribunaux de différents degrés de juridiction et dans toutes les régions. M. Mohamed Ali Chouikha, vice-président au tribunal de première instance de Tunis a ensuite donné une conférence sur "La dimension humanitaire dans les législations du Changement". La séance extraordinaire s'est déroulée en présence du premier vice-président du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), du Premier ministre, du président de la Chambre des députés, du président de la Chambre des conseillers, des membres du Bureau politique du RCD, des membres du gouvernement ainsi que des secrétaires généraux des partis politiques, des présidents des organisations nationales, des Conseils consultatifs, des corps constitués et de plusieurs magistrats et cadres de l'Etat. Avant l'ouverture de la séance extraordinaire, le Président Zine El Abidine Ben Ali avait pris connaissance des nouvelles publications éditées par le ministère de la Justice et des Droits de l'homme, s'agissant notamment de guides, d'études, de recherches juridiques et de mémoires de fin d'études soutenus à l'Institut Supérieur de la Magistrature.