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Les Tunisiens en France dénoncent leur marginalisation: Les listes indépendantes pour contrer «l'opportunisme et les louvoiements» des grands partis politiques
Une liste indépendante, candidate aux prochaines élections législatives du 26 octobre 2014,en Tunisie, dans la circonscription électorale France Sud, dite circonscription de France 2, sous le nom ‘' Appel des Tunisiens de l'étranger » a tenu, hier, un point de presse, dans un hôtel à Tunis, au cours duquel ses membres, venus spécialement, en Tunisie, dans ce but, ont brossé un tableau négatif du déroulement de l'opération électorale, à l'étranger, et plus spécialement, en France. Le président de la liste « Appel des Tunisiens de l'étranger », Dr Riadh Jaidan, avocat à Nice, et ses colistiers, Dr Lotfi Larrouche, cardiologue à Toulouse, et Mme Ilhem Bouzouita, déléguée médicale, à Lyon, ont critiqué l'opportunisme des partis politiques, qui se sont présentés à ces élections, dans les circonscriptions de France, notamment les grands partis, disant que le seul but de ces partis politiques est de remporter des sièges à la prochaine chambre des députés, sans se soucier nullement des problèmes réels que rencontrent les Tunisiens en France, de toutes les catégories et des deux sexes. Ils ont indiqué que ces grands partis politiques dépensent d'énormes sommes d'argent à cet effet, signalant le cas d'un grand parti qui a dépensé plus de 200 mille euros, (500 mille dinars), en vue de l'organisation d'un meeting électoral gigantesque. Outre, l'argent politique, le président de la liste a dénoncé également « une infiltration partisane » de certaines sections régionales de l'Instance supérieure indépendante des élections, ISIE. Il a souligné la nécessité de renforcer le contrôle au niveau de l'opération électorale pou s'assurer du respect de la réglementation, en ce qui concerne le financement de la campagne électorale qui est limité par un plafond réglementaire. D'après Riadh Jaidane, l'essentiel pour les partis politiques est le vote utile, c'est-à-dire le vote en leur faveur. Il a signalé qu'ils ne présentent pratiquement pas de programmes électoraux , ajoutant que les membres des listes que les partis politiques présentent sont, généralement, des membres parachutés, d'en haut, par les directions centrales de ces partis et ne représentent pas démocratiquement les Tunisiens en France, n'étant pas démocratiquement proposés sur place, par la base locale des partis. Riadh Jaidan a indiqué que pour toutes ces défaillances démocratiques, ces colistiers et lui ont formé cette liste démocratique indépendante, dont les membres avaient été proposés par la base des Tunisiens en France, et fortement soutenue par les associations tunisiennes actives dans la circonscription de France Sud. Cette circonscription électorale compte plus de 350 mille Tunisiens des deux sexes et de toutes les catégories dont 105 mille électeurs, soit la moitié des Tunisiens vivant en France. Les membres de la liste « Appel des Tunisiens de l'étranger », au nombre de cinq ( les trois signalés et deux autres, Mme Hajer Chmingui, juriste à Grenoble et Fethi Bousbih, ingénieur à Marseille), sont des militants associatifs notamment en matière des droits de l'homme, comme Lotfi Larrouche, dont le frère en France est conseiller régional sous la houlette du parti socialiste français, au pouvoir et il avait défrayé la chronique, en France, en 2012, suite à l'agression dont il fut victime, ainsi que son épouse française, en 2012, dans leur ville natale de Bizerte, de la part d'éléments salafistes. Programme ciblé Le président de la liste « Appel des Tunisiens en France » a indiqué que sa liste se présente, au contraire, avec un programme électoral ciblé qui défend les intérêts et les droits des Tunisiens en France, à l'instar de la révision des conventions tuniso-françaises relatives aux Tunisiens en France, devenues obsolètes et leur adaptation au contexte actuel, comme les dispositions en matière de retraite. Il a expliqué que le retraité tunisien en France perçoit sa pension de retraite complète, tant qu'il réside en France, mais elle est ramenée au cinquième de son montant lorsqu'il retourne en Tunisie. Il a affirmé que les élus des Tunisiens en France à la prochaine chambre des députés peuvent faire beaucoup en leur faveur, en initiant des projets de lois qui servent les intérêts de la communauté tunisienne en France. Dr Lotfi Larrouche a mis l'accent sur la contribution que pourraient apporter les Tunisiens en France, à l'impulsion de l'action de développement en Tunisie pourvu de leur assurer le cadre législatif adéquat, notant qu'il existe en France, 3000 enseignants et chercheurs universitaires tunisiens, 2000 architectes, 900 médecins, 150 avocats et 1500 hommes d'affaires. Il a indiqué que les Tunisiens en France procurent 1,3 milliard de dinars d'épargne, grâce à leurs transferts, soit 25% de l'épargne nationale tunisienne. Situation pénible Mme Ilhem Bouzouita a évoqué les nombreux problèmes que rencontre la femme tunisienne en France, toutes catégories confondues, qu'elle soit fraichement émigrée, au née en France, insistant sur l'isolement dont souffre la femme tunisienne et la nécessité d'œuvrer pour faciliter son intégration sociale et l'extraire de sa situation souvent pénible. Elle a attiré l'attention, également, sur la situation dramatique de beaucoup de jeunes émigrés tunisiens en situation irrégulière, en France, sur le plan administratif, critiquant l'indifférence totale des autorités consulaires tunisiennes à leur égard. Anis Kahlaoui, étudiant en France, président d'un comité de soutien estudiantin à la liste « Appel des Tunisiens de l'étranger », a évoqué les nombreux problèmes et les difficultés de toutes sortes que connaissent les étudiants tunisiens en France dont le nombre avoisine 28 mille étudiants, à l'instar du problème du logement qui a coûté, dernièrement, la vie à l'étudiant Afif Chebli, tué par son colocataire tunisien, étudiant comme lui, en Seine Saint Denis, pour lui extirper son argent. Il a dénoncé l'instrumentalisation de la situation difficile des étudiants tunisiens en France, pour la plupart des grands partis politiques tunisiens, en lice aux prochaines élections législatives tunisiennes, en cherchant par divers moyens à acheter leur conscience.