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L'école désacralisée; le «mythe» de l'enseignant bafoué
Publié dans Le Temps le 08 - 10 - 2014

La violence est un phénomène social qui s'accroit de plus en plus. Les diverses formes d'agression explicites ou implicites, physique, verbale ou psychologique, marquent notre quotidien. Du simple mot prononcé avec un ton haussé, au regard brutal, à l'acte terroriste, les manifestations de force déterminent nos rapports sociaux dans les différents domaines professionnels, dans les rues, parmi les familles, en milieu scolaire... Un fléau qui s'étend en crescendo notamment ces dernières années, où tout a perdu son prestige, tout est permis, point de respect !
A peine les établissements scolaires ont ouvert leurs portes, de nombreux incidents de violence en milieu scolaire ont eu lieu à l'intérieur et à l'extérieur des établissements scolaires. L'école étant désacralisée et le corps enseignant ayant perdu son aura, les agressions sont devenues récurrentes et les enseignants sont de plus en plus méfiants tellement ils sont exposés aux risques des comportements irresponsables des élèves indisciplinés. L'enseignant a failli être prophète selon le poète Ahmad Chaouki ! Ce dernier exerce son métier dans un malaise insupportable, en plus de sa fatigue quotidienne vu le niveau des élèves et la décadence du système éducatif.
Ce phénomène est devenu inquiétant selon les chiffres alarmants des cas d'enseignants agressés. Le syndicat et le Ministère de l'Education doivent réfléchir sérieusement et profondément à ce problème afin de réviser la discipline scolaire en apportant les réformes nécessaires.
Ainsi, nous avons discuté avec le directeur de l'école préparatoire 20 Mars Sidi Hcine, Monsieur Jalel à propos des mesures qu'il a prises pour éviter le maximum possible des incidents d'agression, d'autant plus que l'établissement se situe dans un quartier difficile.
Le Temps : Avez-vous pris des mesures concernant la violence en milieu scolaire ?
- Il est évident que le phénomène de violence s'accroit en milieu scolaire. Je l'ai remarqué depuis que j'ai occupé le poste de directeur dans cet établissement. Chaque année, l'administration se prépare pour accueillir les élèves tout en essayant d'éviter ou de limiter le plus possible ce phénomène. Nous collaborons avec les autorités locales de cette région. Nous convoquons les parents des élèves afin de les sensibiliser de la gravité de ce phénomène, car la violence en milieu scolaire qui émane de certains élèves, répercute le climat familial. Nous nous entraidons avec les collègues-enseignants. Nous leur proposons de discuter avec leurs élèves et de réserver des séances de sensibilisation concernant la gravité de ce phénomène, afin d'éviter les répercussions négatives qui influera l'avenir scolaire de l'élève. Car généralement l'agression qui vient d'un élève finira par le renvoi définitif de l'établissement, par la suite, il sera une proie de la rue avec tout ce qu'il peut apprendre de mauvais comportements.
Nous collaborons aussi avec les centres de formation professionnelle à cité Ezzouhour, avec des spécialistes tels les assistants sociaux ou les psychologues ; on leur oriente les élèves qui ont des problèmes.
En réalité, la violence vient notamment des élèves qui ne fréquentent plus les écoles, ils viennent et passent du temps devant les portes des établissements pour perturber, semer les troubles et agresser, d'autant plus que dans ces milieux, la présence des agents de sécurité est faible ou carrément absente.
Pensez vous que la violence est plus présente dans les quartiers difficiles qu'aux milieux favorisés ?
- La violence peut avoir plusieurs formes selon le milieu scolaire de chaque région, ses causes, ses spécificités. Dans les quartiers populaires, nous avons surtout le problème de l'encadrement qui devait être fourni par les complexes culturels ou les maisons de la culture, là où l'élève peut passer son temps libre. Il est malheureusement dans la rue, à l'école ou chez lui. Ici la pauvreté et la marginalisation sont des facteurs importants qui fournissent le terrain favorable à la violence. Dans les milieux favorisés, c'est un autre type de violence et peut être plus grave. Bref, le phénomène est répandu partout.
Concernant la discipline, les moyens de punition.
- Selon mon expérience, j'ai remarqué qu'ici dans ce milieu difficile, l'élève respecte encore l'enseignant et craint l'administration à part quelques infimes cas qui font l'exception. Que ce soit de la part du parent ou de l'élève, il y a quand même du respect à l'égard de l'établissement scolaire.
Par ailleurs dans notre expérience disciplinaire, nous procédons par des moyens d'encouragement et de punition, nous essayons d'encadrer, encourager, discuter, conseiller et bien sûr dans un second plan punir selon les modalités administratives.
Il est évident qu'il y a un clivage entre la discipline d'avant et celle d'aujourd'hui. Je crois que la notion de liberté est mal comprise. Il y a des dépassements au nom de la liberté et des droits d'enfant. Aujourd'hui, l'enseignant ou le personnel administratif craint d'être suivi par la loi, donc, du coup, l'enseignant s'occupe de l'élève qui travaille et évite les cas d'élèves cancres ou agités qui troublent leur séance, en les renvoyant tout simplement de la classe.


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