Des sit-in , des marches de protestation ainsi que des fermetures et bouclages de routes , bâtiments publics tels que la délégation , la municipalité et l'aéroport dans l'île de Djerba durant une bonne dizaine de jours , avaient-ils apporté leurs fruits ? Cette pression s'étant malheureusement muée vers sa fin en saccage et anarchie , blocage total de la route menant à l'aéroport et sa fermeture durant toute une journée , de la part des habitants de l'île des rêves sur les autorités régionales et nationales a-t-elle décanté la situation désastreuse dûe à l'entassement des ordures ménagères dans tous les coins des rues que vivent les citoyens ? Eh bien non ! On attend la réunion que présidera le secrétaire d'Etat responsable des collectivités locales jeudi prochain à Houmt-Souk afin , pour chercher une solution à cet épineux problème de saleté sur l'île. C'est-à dire retour à la case départ. La faute à qui ? Toutes les parties prenantes de la société civile se rejettent la responsabilité ; personne ne voudrait reconnaître sa part dans l'impasse dans laquelle s'est retrouvée leur île. Aujourd'hui, le visiteur déambulant dans les rues de Houmt-Souk , la capitale ou les autres villages ou agglomérations remarque facilement le grand nombre de pancartes interdisant le dépôt d'ordures , ces pancartes dépassant par leur nombre celles des partis en lice pour les prochaines élections législatives. Il paraît que les habitants de l'île ont oublié que la solution à leurs maux dus à la pollution ,les animaux errants , les insectes et les odeurs nauséabondes ne pourrait provenir que d'eux-mêmes , jamais en dehors de chez eux . Pourquoi alors continuent-ils de chercher à transférer leurs ordures hors de l'île au moment où les habitants de Souitir , Bouhamed, Ghrabat , Neffatia – des villages situés hors de l'île proche desquels se trouve une unité de recyclage des ordures –ont manifesté clairement leur opposition – à une solution dans ce sens qu'ont proposée certains ?N'avaient-ils pas refusé il y a quelques années que leurs ordures soient acheminées à cette même unité et exigé une autre toute proche d'eux , sur leur propre île : celle française s'étant retrouvée contrainte de fermer ses portes il y a deux ans ?La plupart des Djerbiens regrettent à coup sûr la fermeture de cette société , la violence ayant accompagné les derniers sit-in -censés être pacifiques .Ces braves gens ne cherchant que le bien de leurs concitoyens se sont déjà mis à l'œuvre pour épargner à leur île de rêve d'autres soubresauts inutiles causés par d'égo-politiciens ne cherchant qu'à envenimer une situation déjà envenimée et grave. Ils s'activent dans la discrétion dans la quête d'une issue rapide à cette situation compliquée.