La crise de la pollution dans l'île , la saleté due à l'entassement des ordures de toutes sortes dans tous les coins des avenues , rues et impasses qui durent depuis deux années atteignant son paroxysme depuis quelques mois , l'absence de solution en vue malgré toutes les réunions , les protestations et sit-in ne fait pas seulement agacer , compliquer leur vie aux habitants ; l'inertie et l'indifférence de l'état vis-à-vis d'un fléau aux conséquences dévastatrices sur tous les volets environnemental , social et économique dont notamment celui relatif au tourisme qui a perdu depuis beaucoup de son aura – on dit ces derniers jours que des milliers de réservations dans les unités hôtelières furent déjà annulées – a eu ses répercussions sur la campagne électorale des différentes listes en lice pour les élections législatives du 26 de ce mois . Les orateurs et têtes de listes des partis et mouvements ont beau expliqué les origines de la crise , ses responsables sur les deux plans régional et national ; ils ont beau promettre monts et merveilles en cas de leur élection à la prochaine assemblée ; les Djerbiens , eux , n'ont plus confiance . Ils menacent en signe de colère de boycotter les élections .Beaucoup d'écriteaux ont paru ces derniers jours sur les murs « boycottage» « boycottez » « non aux élections » , lit-on au passage . Devant cette menace « qui ne résout en aucune manière la crise selon un membre djerbien d'une liste en course aux élections » , des organisations de la société civile ont pris les choses en main et multiplié les rassemblements par la tenue de réunions , les banderoles appelant à la participation , les émissions radiophoniques sur une radio locale . Les avis sont donc partagés au sein de la grande famille djerbienne quant à la meilleure réaction pour une solution radicale à la crise. Les élections législatives viennent en tout cas au bon moment pour inciter tout le monde à en faire la priorité des prochaines heures.