Les investissements étrangers tarissent pour se raréfier en Tunisie en dépit de tous les efforts politiques, médiatiques et diplomatiques engagés pour promouvoir le site Tunisie et embellir l'image du pays outremer, en vain les détenteurs de capitaux étrangers prennent leurs distances et se montrent de plus en plus réticents. Même en matière de délocalisation, nous sommes en train de perdre du terrain. Les facteurs sécuritaire, politique et sociale ont pesé lourdement sur la répugnance des investisseurs étrangers. Après Petrofac, Leoni, une autre multinationale brandit la menace de suspendre ses activités. Il s'agit de Lacroix Electronics. Une fois les grèves et les mouvements sociaux sont avancés comme motifs. Le Groupe français Lacroix spécialiste dans le développement, l'industrialisation, la production et l'intégration d'ensembles et sous-ensembles électroniques, menace de plier bagage et de fermer son usine de Hammam Zriba (Gouvernorat de Zaghouan) et ce à cause d'un mouvement de débrayage qui dure depuis près d'un mois. Le site de Zriba emploie 650 personnes et effectue 5 lignes d'assemblage dont une dédiée à la production aéronautique et Défense. Selon Africaintelligence, le groupe français Lacroix serait en train de manœuvrer pour mettre fin à la grève qui paralyse son usine. Sous réserve de trouver des interlocuteurs, le groupe pourra hausser le ton. Ce sont finalement 650 postes de travail qui sont en jeu. A vrai dire, un pacte social serait indispensable en Tunisie pos-élections pour la redynamisation de l'appareil productif. Ceci dit, employeurs et employés doivent y trouver leur compte. Les multinationales qui cherchent sous le prétexte de la mondialisation à avoir le beurre et l'argent du beurre sont dans l'obligation de garantir les droits de leurs salariés. Les employés eux, ont une obligation de résultat qu'ils doivent assumer.