Le patrimoine est au cœur des questionnements ; c'est un problème qui touche la Tunisie mais aussi d'autres pays comme la France, l'Iran ou l'Algérie...Et c'est autour du thème « Patrimoine et contemporanéité : une équation identitaire dans la production culturelle », que de nombreux conférenciers tunisiens, (dont , Dr Omar Triki , Houcine Tlili, Amina Ben Damir, Senda Fendri, Khaled Abida...), et étrangers ; Edmond Nogacki et Olivier Lussac (France), Ali Akbar Samkhaniani (Iran) et Houria Ousmail (Algérie), se sont réunis à Gafsa, les 20, 21 et 22 novembre dernier. Les initiateurs du projet sont , Olga Malakhova Ben Zid , (artiste plasticienne et maître assistante à l'ISAM de Gafsa) et Ali Zenaidi, (artiste peintre et professeur en arts plastiques). Ce colloque international rehaussé par la présence de M. Mustapha Ben Moussa, gouverneur de la région, a été organisé à l'occasion du dixième anniversaire de l'université de Gafsa sans l'appui, le soutien et l'assistance des responsables de ladite Université. Les seuls par contre qui ont tendu la main à cette première manifestation du genre, sont le Ministère de la Culture, l'UTICA et l'Ordre National des Avocats ainsi que quelques autres sponsors, sans oublier la collaboration de l'association de sauvegarde de la médina qui a organisé à cette occasion, une exposition de photographies ainsi qu'une projection du film documentaire avec le soutien de la FAO : « Eden Humain », sur le patrimoine oasien en Tunisie. Un autre moment fort de la rencontre, l'exposition autour du « patrimoine et contemporanéité » qui se tient jusqu'au 13 décembre à l'Office National de l'Artisanat de Gafsa. Ce premier colloque organisé à Gafsa, sur un rapprochement aussi fécond que « Patrimoine et Contemporanéité », souligne Edmond Nogacki dans son rapport final, est d'un intérêt majeur. Les communications ont été d'une extrême qualité et ont vivement intéressé un public d'enseignants-chercheurs et d'étudiants, nombreux, attentifs et touchés en un point sensible de leur réflexion. Malgré les contraintes nombreuses et harassantes que suppose la mise sur pied d'une telle manifestation, ajoute-t-il, il est hautement souhaitable qu'elle soit reconduite l'an prochain en abordant, peut-être d'autres aspects, notamment immatériels de la culture patrimoniale : la musique, le chant, la danse, les conduites en société, voire...l'art culinaire par exemple. La renommée de Gafsa et celle de la recherche universitaire qui y est menée méritent vraiment d'être mieux et plus largement connues à l'étranger notamment, conclut-il. Il faut créer, et surtout en temps de crise, tel est le principal credo des participants au colloque après qu'ils aient affirmé dans un premier temps, leur attachement sans faille à la préservation du patrimoine. Interroger ce dernier, le revivifier avec l'évolution du savoir, des mœurs, est un devoir. Pour Houcine Tlili, historien de l'art et professeur à l'ISAM de Gafsa , notre tâche aujourd'hui est d'actualiser et d'activer le code du patrimoine pour le sauvegarder des nombreux dangers qui le guettent ; vol, destruction, rapine ... car sauvegarder notre patrimoine, c'est sauvegarder notre pays. A bon entendeur, salut !