Complot contre la sûreté de l'Etat : audience reportée au 4 juillet    Collecte des céréales : alerte du ministère de l'Agriculture avant les pluies annoncées    Tunisie – Oman : Comment multiplier les 10.000 Tunisiens au Sultanat et les 97 millions de dinars d'échanges commerciaux    El Jem : Trois maisons romaines restaurées dans le cadre d'une coopération tuniso-italienne    Séance unique en Tunisie : faut-il en finir ?    Consultation publique sur le cahier des charges de la recharge des voitures électriques    Sarra Zaafrani Zenzri à la FfD4 : Plaidoyer pour une gouvernance financière plus équitable    Décès de la petite Mariem Moez Triaa : la Protection civile est intervenue dix minutes après l'alerte    Météo : Une vague de chaleur attendue la semaine prochaine?    Sfax : saisie de près de 43 kilos de cocaïne, d'une valeur de 12,8 MD    La STB Bank organise le Green Value Forum : Un engagement fort pour une transition bas carbone réussie en Tunisie    Amel Guellaty triomphe au Mediterrane Film Festival 2025 avec son film Where the Wind Comes From    L'IA médicale de Microsoft : un nouvel outil qui défie les médecins les plus expérimentés    Octroi d'un prêt de 50 millions d'euros pour le développement des services de protection civile    Grève générale des médecins internes à partir d'aujourd'hui    Elyes Chaouachi : mes agresseurs sont activement recherchés    Championnat du monde des sports aquatiques : la Tunisie y participe avec quatre athlètes    Le programme d'aide à la publication Abdelwahab Meddeb (PAP) lancé dans sa 2ème session au titre de l'année 2025    Hafedh Laamouri : l'intégration des agents de sous-traitance dans le secteur public doit s'accompagner de discipline et de responsabilité !    Mémoire, héritage et impact : Attijari bank au service d'une diaspora engagée    Trump tacle Musk sur le montant des subventions qu'il touche    Détournement de fonds publics : Un receveur des finances écope de 8 ans de prison ferme    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Comptes inactifs : début du transfert des fonds au Trésor public    Mondial des clubs : Al-Hilal élimine Manchester City après un match spectaculaire    Manouba : Un incendie ravage 7 hectares à Jebel Ammar, huit maisons sauvées    Météo en Tunisie : légère hausse des températures    Les horaires d'été 2025 dans les agences de la Poste Tunisienne    Interdiction de recrutement : l'Espérance et le CSS rejoignent la liste noire    Entrée en vigueur des sanctions liées à la facturation électronique en Tunisie    Sidi Thabet : une zone industrielle en préparation pour attirer les investisseurs    Le Canada renonce à sa taxe numérique sous pression de Trump    Un séisme de magnitude 4,6 secoue l'Italie    La Cour Pénale Internationale cible d'une cyberattaque    Plateforme Rafikni pour le suivi en temps réel des entreprises communautaires    Elyes Ghariani: L'OTAN à La Haye face aux nouveaux défis de la sécurité collective    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    Explosion à bord d'un pétrolier au large de la Libye : pas de pollution selon l'opérateur    Festival Hammamet 2025 : musique, théâtre et danse au menu de la 59e édition avec des billets en ligne exclusivement    L'écrivain tunisien établi en Espagne Mohamed Abdelkefi est décédé    Le mondial de l'EST en photos : Des souvenirs, des instants et des leçons...    Le fils de Trump évoque une éventuelle candidature présidentielle après le mandat de son père    Le Festival International de Hammamet dévoile son programme 2025    Décès de Kaoutar Boudarraja, figure des médias maghrébins    Wimbledon 2025 : Ons Jabeur face à Viktoriya Tomova au premier tour    Réduction de peine pour Wadie Jary dans l'affaire du contrat d'Essghaier Zouita    Officiel : Neymar prolonge son aventure à Santos jusqu'en décembre 2025    Coupe du Monde des Clubs 2025 : l'Espérance de Tunis quitte la compétition la tête haute malgré l'élimination    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Nos cités devenues irrespirables
Publié dans Le Temps le 06 - 12 - 2014

Au mépris de toutes les normes urbaines, une véritable rage de construction s'est déchaînée, au cours des quatre dernières années, en Tunisie, s'emparant autant des particuliers que des promoteurs immobiliers, qui se sont lancés, les uns et les autres, à phagocyter, pratiquement, chaque mètre de terrain en leur possession, verticalement et horizontalement , afin de l'utiliser à bâtir des locaux et des logements, pour la vente ou la location.
Balayant tout sur son chemin, cette voracité foncière généralisée n'a pas épargné les zones vertes et les jardins publics et privés, notamment dans les villes et les nouvelles cités, contribuant ainsi à la dégradation du cadre de vie urbain. L'inconscience a poussé certains, comme on le sait, à occuper sauvagement les zones vertes publiques et à y élever des constructions anarchiques.
Les considérations esthétiques et environnementales sont complètement oubliées, autant que le sens de la verdure et de son importance dans l'amélioration de la qualité de la vie, au détriment des recommandations des Nations Unies prônant la réservation d'au moins 15 mètres carrés de verdure en milieu urbain pour chaque habitant.
Au même moment, la situation environnementale en Tunisie a connu une détérioration sans précédent, à cause de la mauvaise gestion des déchets ménagers et industriels et la fermeture des décharges aménagées dans ce but, ce qui a entrainé l'entassement de ces déchets dans les rues et les places publiques, y compris dans des zones touristiques restées jusqu'alors un modèle de propreté comme l'île de Djerba.
Pourtant comme l'a noté un urbaniste, cette insouciance à l'égard des dimensions esthétiques et environnementales est nouvelle chez les Tunisiens qui avaient pris l'habitude d'orner leurs maisons particulières de beaux jardins, comme on peut, encore, le constater dans les villas et les maisons particulières un peu partout en Tunisie.
Les considérations matérielles ont dominé et tué ces bonnes habitudes, Les gens s'intéressent moins aux jardins et aux zones vertes, notamment dans les nouvelles cités résidentielles.
Dans la cité résidentielles aux berges du Lac de Tunis dite Lac II ou Al bouhayra II, qui est considérée comme l'une des cités résidentielles les plus huppées en Tunisie, il est très rare de trouver des jardins et des zones vertes, Il en est de même dans la cité Ennasr, à El Menzah, à Tunis.
A cet égard, un citoyen a fait remarquer que les cités des Berges du Lac de Tunis manquent, à vrai dire, de beaucoup d'autres choses comme les écoles et les établissements éducatifs parce que tous les terrains à bâtir sont utilisés pour la construction de maisons particulières de haut standing ou de locaux et établissements commerciaux, qui rapportent de l'argent : bureaux, restaurants, cafés, hôtels, cliniques. Ces nouvelles cités manquent aussi d'autres composantes ayant toujours été des éléments constitutifs de l'habitat humain et des cités humaines, depuis les époques les plus reculées de l'histoire humaine et qui confèrent à l'habitat humain une dimension spirituelle transcendant le temps.
Les milieux officiels également
Un commentateur a noté que la négligence des zones vertes s'est étendue aussi aux milieux officiels qui n'accordent plus l'importance requise à l'arbre et à la fête de l'arbre célébrée en Tunisie depuis l'indépendance sous la présidence du chef de l'Etat, le premier dimanche du mois de novembre de chaque année.
Cette année 2014, le mois de novembre a coïncidé avec le déroulement de la campagne électorale pour les élections présidentielles mais aucun candidat n'a pris la peine de consacrer une place dans son programme à cet évènement.
Cependant, ce mois de novembre 2014 a connu l'organisation à Tunis d'un colloque international sur les changements climatiques et leur impact sur la Tunisie en général et l'agriculture tunisienne en particulier.
Les communications présentées, à cette occasion, par les experts tunisiens et internationaux étaient inquiétant es. Ces experts ont prévu qu'à plus ou moins longues échéances, le climat de la Tunisie allait subir des changements, devenant marqué par des périodes prolongées de sécheresse, entrecoupées par des années d'inondations catastrophiques, outre les dangers inhérents à l'élévation du niveau de la mer et l'inondation de grandes zones des îles et golfes , notamment le golfe de Gabès et les îles Kerkennah. Ils ont insisté sur la nécessité de prendre au plus vite les dispositions en vue de parer à ces changements, et ce en densifiant le couvert forestier et végétal du pays et en rationalisant l'utilisation des réserves foncières en milieu urbain et rural, à la fois.
Mais, comme l'a noté le même commentateur, le côté irrationnel dans tout ceci, est que toute cette voracité foncière et immobilière a été accompagnée par une hausse excessive des loyers et des prix de vente des nouveaux logements.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.