Le monde entame un cycle de grandes turbulences pour le reste de ce 21ème siècle avec les prémisses d'une guerre de religions planétaire qui n'annonce rien de bon. La combinaison des phénomènes démographiques, climatiques, et de la pauvreté avec une accumulation globale de la revendication qui touche même les pays les plus sécurisés de la terre, annonce des conflits majeurs et incontrôlables pour les décennies à venir ! Parti de la volonté vicieuse et malsaine de quelques stratèges des grandes puissances, ce grand dérapage ou virage qui marquera de plus en plus les relations internationales, a été d'abord, engagé pour affaiblir les pays et les peuples arabo-musulmans, contrôler leur pétrole, et les garder dans une situation d'éternelle dépendance et de fragilité, qui les place en marge du progrès mondial et surtout les prive d'une sorte d'auto-détermination et de toute crédibilité offensive au niveau stratégique. La Chine a subi le même phénomène au siècle dernier, mais elle a pu résoudre le problème grâce à la subtilité et au génie de Deng Siao Peng qui, au lieu de chercher l'équilibre militaire d'abord avec l'Amérique et l'Occident, en général, a préféré l'intégration de son pays dans le corps même du capitalisme mondial. Et ce fut là un coup de maître. La Chine plus nombreuse démographiquement, avait faim de conquêtes de marchés. Elle pouvait offrir une main d'œuvre bon marché et entamer les marchés mondiaux en jouant « profil bas », loin de l'arrogance « révolutionnaire maoïste » et sa menace « verbale ». D'où le miracle et en moins d'un demi-siècle, la Chine pointe en tête du monde économique et financier, et marque des points de plus en plus redoutables sur le plan des technologies militaires et spatiales. Avec l'affaiblissement de l'Amérique, qui paye de plus en plus son interventionnisme politique et militaire et son effort colossal de déploiement sur des fronts perdus d'avance, elle met la Chine en pôle position pour être à l'horizon 2040, la première puissance du monde « tout terrain » ! Attention... c'est demain ! Devant ces perspectives de changement planétaires, et ça va plus vite qu'on le pense, le monde arabo-musulman continue à être la chair à canon des baroudeurs du monde qui compte. Partout on ne voit que les étendards de la discorde en noir et de la décomposition Les Tunisiennes et les Tunisiens doivent faire très attention ! Nous sommes un grain de sable dans le désert mondial qui s'annonce. A nous de protéger notre immunité par la méthode du grand « Deng » de Chine, en jouant profil bas et en s'occupant de notre économie de développement. Jouer la diplomatie « militante » et la ferveur verbe « révolutionnaire » d'un printemps arabe dont nous prétendons être la seule réussite, c'est croire au mirage et aller tout droit au mur ! Nous n'avons ni la démographie chinoise, ni le marché énorme qui peut attirer les capitaux du monde financier. Notre grand capital, c'est notre climat, notre modération naturelle et notre proximité avec l'Occident et avec l'Orient en pleine Méditerranée. Quand je vois ces « leaders » politiques qui s'agitent ça me rappelle cette image grotesque de la grenouille qui veut se faire bœuf ou cette fourmi qui pince le dos d'un éléphant ! Messieurs les politiciens ambitieux à l'excès... calmez-vous ! Entre Mao et Deng... demandez aux Chinois ce qu'ils préfèrent ! Aujourd'hui, la Chine compte deux fois plus de milliardaires que l'Occident, y compris l'Amérique de l'Oncle « Sam » et l'extrême pauvreté dans ce pays du soleil conquérant, est un lointain souvenir. Les villes chinoises progressent à un rythme de fiction incroyable. Que d'autoroutes, que de chemins de fer battant tous les records du progrès technologique et scientifique... et surtout pas un mot de fanfaronnade des dirigeants chinois modestes dans le triomphe et presque « muets ». Une leçon pour nos « leaders » qui croient être les porteurs d'une nouvelle prophétie « le printemps arabe » marqué par la haine, la barbarie de l'extrémisme religieux et la destruction générale des acquis des indépendances nationales. Certains sont même bernés par des « prix mondiaux » aussi fantaisistes que trompeurs ! Ils croient et veulent nous faire croire au Père Noël. Ben Ali, aussi a été une dizaine de fois honoré « docteur honoris causa ». Mais, la réalité était autre ! Aujourd'hui, la réalité du « printemps arabe » c'est la barbarie de Daëch, la destruction massive des Etats d'Irak, de Syrie et de Libye ! C'est tout simplement l'assassinat de la liberté et la décapitation de la raison ! K.G