L'orchestre symphonique de Tunis sous la conduite de Patrice Pinero , chef d'orchestre et directeur de conservatoire en région parisienne a émerveillé mercredi soir dernier, l'assistance venue nombreuse au Théâtre municipal de Tunis. Le chef d'orchestre a opté pour des valses donnant au concert une touche personnelle et un esprit particulier. Pour cette année : la classe et la générosité... Tout au long du concert, l'orchestre qui l'accompagnait manifestait la même passion : l'amour de la musique, le goût de la pratique orchestrale et le bonheur de jouer ensemble, dans une démarche de recherche musicale et d'exigence artistique sans cesse renouvelée. Avec une lecture intelligente du répertoire symphonique classique, Patrice Pinero, très élégant et à la tête d'une armada de 70 solistes et instrumentistes, est à féliciter pour le travail accompli. Il a invité le public pour un long voyage musical à travers les envolées passionnantes de la musique classique. Entre héritage musical et compositions contemporaines, ces virtuoses ont ébloui l'assistance venue découvrir une musique authentique. L'orchestre a ouvert le bal avec « Carmen » La communion était totale avec le public. Raeda Gharbi vêtue comme une poupée, entre en scène avec l'éclat qui la caractérise et commence à interpréter « les oiseaux dans la charmille » d'Offenbach. Ainsi débute et s'affirme l'agilité impressionnante d'une voix aérienne qui semble être en parfaite symbiose avec l'ensemble. Pour commencer l'année dans la bonne humeur, les musiciens ont exécuté leurs valses avec « la voix du printemps » et « marche Persane » de Strauss fils. Ces mélodies faciles et entraînantes sont un pur bonheur. Les néophytes ont pu découvrir la magie de cette musique lorsque Mohamed Makni s'illustre avec les « Airs du désert » et « Suite des nations ». Il a joué avec beaucoup de prouesse, parvenant ainsi à traduire et à transmettre les sonorités raffinées de Strauss. Le résultat fut une performance de haute facture. L'assistance s'est réjouie en écoutant « la Valse de l'empereur », une célèbre valse viennoise composée par Johann Strauss. Initialement intitulée main dans la main, la valse avait été conçue pour François Joseph 1er d'Autriche en l'honneur de Guillaume II d'Allemagne. Elle devait symboliser l'amitié entre les deux pays. Tradition oblige, le concert se terminait par « Le beau Danube bleu » et « la Marche de Radetzky » . Un vrai régal. Un spectacle beau salué par des applaudissements nourris.