Rien à voir, strictement rien à voir ; et en matière « d'huile sur le feu », il faut savoir déplacer son regard, du côté de toutes les atrocités commises au nom de l'Islam qui n'en demandait pas tant, et qui s'en lave les mains des Talibans, Boko Haram, Etat Islamique et autres insanités, qui sont comme un chancre hideux qui cherche à prendre racine, sur le terrain du religieux, lorsqu'il ne fait qu'en pervertir insidieusement le sens. La religion est Amour ; et lorsque l'on cherche, par tous les moyens à la transmuer en haine, en en détournant le message essentiel, au profit de l'apologie d'un crime institué comme étant la défense de ses valeurs, en s'invitant à la table du sacré lors-même que ses méthodes se situent aux antipodes, décimant la mort à tout va, sans aucun respect pour la vie humaine, et sans autre forme de procès, sauf une hargne, largement nourrie par une propagande, savamment dosée afin d'instiller le poison au goutte-à goutte jusqu'à ce que le terrain soit suffisamment miné, et que tous les pigeons, soient lâchés dans la nature, avec la satisfaction du devoir accompli, l'on doit s'attendre à tout. Par exemple que le pigeon se trompe d'itinéraire, ou qu'il choisisse un jour d'agir en solo. Ou qu'il se retourne tout simplement contre ses maîtres. Ou que les dés soient truqués. Les chemins du Seigneur étant impénétrables, Toute dérive est elle-même la conséquence d'une déviation, fut-elle infime, d'une trajectoire. A partir de là, on ne peut plus rien contrôler. C'est quasiment ce qui a dû se passer avec Charlie-Hebdo. Avec l'autre tragédie de l'épicerie casher aussi. Raison de plus pour ne pas abdiquer. Face à l'obscurantisme et à la haine, quels que soient leurs origines, il ne faut jamais faire profil-bas. Charlie-Hebdo a bien fait de tirer son dernier numéro après l'attentat, à cinq millions d'exemplaires. Cela n'a rien à voir avec de la provocation. Cela a à voir, par contre, avec le courage de dire : « non, tu ne me fais pas peur ; on ne badine pas avec la liberté d'expression... ». Ceux qui y voient une atteinte au prophète Mohamed, n'ont qu'à relire le Coran...