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Les lignes rouges du gouvernement Essid !
Publié dans Le Temps le 31 - 01 - 2015

Partant du fait largement prouvé universellement, que le gouvernement idéal n'existe pas et que la cité de la vertu irréprochable appartient à Dieu, comme le dirait Saint-Augustin, et ne peut en aucun cas être le royaume des hommes, on peut comprendre les imperfections qui entacheront le gouvernement Essid, tant qu'elles ne toucheront pas à l'essentiel à savoir l'intérêt général, la sauvegarde de l'Etat de droit et la sûreté nationale. Tout le reste et qui est lié à l'économie sera du domaine de la gestion humaine sanctionnée par l'opportunité, l'urgence et la mise à niveau de la production et du savoir faire en général, donc, sujette à toutes les interprétations positives comme négatives.
L'intérêt général est la première des lignes « rouges » de tout système de gouvernement.
Et là, nommer un ministre qui peut malheureusement et même de bonne foi, faire prévaloir l'intérêt « particulier » (je n'ai pas dit l'intérêt personnel) sur l'intérêt général doit être absolument évité. A titre d'exemple nommer un ministre des Sports, alors qu'il appartient à la famille d'un club sportif bien connu aussi populaire et prestigieux soit-il, serait une erreur grave. Le pauvre ministre qui peut être le plus vertueux des hommes, sera tenu pour responsable du penalty « non accordé » à Sfax, à Sousse, ou Bab Souika, parce qu'il porte les couleurs d'un autre club (même par alliance), aspirant au couronnement du championnat ou toute autre compétition. Alors, pourquoi s'envoyer en enfer, alors qu'il y a bien d'autres solutions pour nommer ce « candidat » ministre ailleurs et comme le dit l'adage populaire « ya ness... maken bess » (le mal est éradiqué à la source) !
Autre ligne rouge, c'est d'éviter l'activation possible des « délits d'initiés » qui consistent à mettre un ministre pouvant représenter des intérêts économiques et financiers, dans une situation du « seuil critique » ! Toute décision de ce ministre, qui peut aussi être très vertueux pour trancher une question « douteuse » de privatisation ou de cession d'un bien d'Etat sera critiquée très sévèrement, et ce sera la descente aux enfers, pour le pauvre commis de l'Etat.
En Europe, les démissions de ministres soupçonnés de « délits d'initiés » sont légions. Alors, pourquoi ne pas éviter ce genre de situations, à moins que le ministre en question ait le génie d'un Bill Gates ou de Deng Sia Peng le leader chinois et père de la croissance chinoise vertigineuse !
Je terminerai par un vœu, car je sais de par l'expérience que les peuples et les gouvernements ont la mémoire courte et surtout une ingratitude instinctive à l'égard de tous ceux et toutes celles qui précèdent. Ne jetons pas à la mer les anciens ministres et grands commis de l'Etat qui ont fait de leur mieux dans les anciens gouvernements. Parler encore de résidus ou « Azlam » c'est une manière d'occulter la triste et stricte vérité, que tous les gouvernants quels qu'ils soient seront un jour ou l'autre les « Azlam » et les résidus, pour ceux qui débarquent fraîchement au pouvoir !
La fameuse « junte » qui veut culpabiliser les fondateurs de la République et de l'Etat moderne en remontant peut être à Bourguiba, Béhi Ladgham, Taïeb Mhiri, Abdallah Farhat, Mongi Slim et même Hédi Nouira, Driss Guiga et bien d'autres leaders qui ont connu les prisons coloniales et donné leur jeunesse et leur vie pour libérer ce pays, pousse à la « fitna » et à la discorde et là, les responsabilités ne peuvent s'arrêter à 2010 ! Tout le reste doit aussi faire l'objet d'enquêtes et là... bonjour les « Azlam » de la Troïka et ses « conseillers » sécuritaires qui ont livré le pays au terrorisme et à la déconfiture de l'Etat et du corps sécuritaire du pays. Eux aussi, doivent rendre des comptes !
Et pourtant, il ya mieux à faire. La sanction de l'homme politique (cette race imparfaite), c'est qu'il soit écarté du pouvoir quand il ne réussit pas ses obligations de résultat, ou quand il commet des erreurs. Dans les pays évolués avec des démocraties bien ancrées, on n'envoit pas les anciens gouvernants aux enfers ou devant les tribunaux pour des décisions « d'opportunité conjoncturelle ». Il faut avoir trempé dans des cas sévères de malversations pour faire l'objet de poursuites judiciaires. Qu'on me cite un seul ministre anglais depuis Churchill ou allemand depuis Willy Brandt, ou français depuis De Gaulle et Pompidou qui font l'objet des tracasseries judiciaires. Ils jouissent, tous, de retraites familiales paisibles, rédigent leurs mémoires et conseillent souvent et à la demande des nouveaux gouvernements de leur pays.
Un mot pour la fin, j'aimerai dire un grand « merci » à un grand commis de l'Etat, que est M. Mehdi Jomaâ, et surtout à son ministre de la sécurité, M. Ridha Sfar, qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour immuniser le pays contre le terrorisme rampant.
Pour le reste, l'Histoire avec un grand « H » jugera... Et des « Azlam », il y en aura pour toutes les époques et pour tous les goûts. En tout cas, pour toute une génération, Bourguiba et Hached et leurs compagnons de lutte pour la libération nationale, c'est la suprême ligne rouge parce qu'à travers eux et en cherchant à les culpabiliser, les promoteurs de l'inquisition veulent tout simplement porter atteinte à l'Etat national moderne, ses options socialo-démocrates et son modèle cité en exemple par toute la terre qui compte. Je ne citerai pour l'exemple, que les séminaires qui se tiennent en ce moment, dans les grandes capitales mondiales, sur la pensée et l'œuvre de Bourguiba. Des dizaines de thèses de doctorat ont été soutenues sur Bourguiba et l'Islam, Bourguiba et la femme, Bourguiba et l'Education, ainsi que ses décisions révolutionnaires sur le développement régional et stratégique, les barrages, la récupération des terres « coloniales », un certain 12 mai 1964, etc..., etc... Ne jetons pas la pierre à nos aînés et à tous ceux qui ont fait la Tunisie, depuis Carthage. Mais, allons de l'avant et regardons droit au but : Le relèvement de la Tunisie !


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