Parmi les fléaux qui guettent la société en général, spécialement pour les jeunes et les moins jeunes, l'alcoolisme trône en pôle position. On y succombe le plus souvent quand on est nouvellement intronisé en soirée au sein d'une clique mixte de préférence où il serait mal vu de ne pas trinquer avec les copains, histoire de ne pas casser l'ambiance. De fil en aiguille, on s'y habitue, on y prend goût et le phénomène d'accoutumance aidant, on finit tristement en alcoolique. Quoique la plupart claironnent, à qui veut bien les écouter, qu'ils ont la latitude de pouvoir tout arrêter quand ils voudront, mais ils ne voudront ou ne pourront hélas jamais s'en sortir. Comment définit-on cette pathologie (car c'en est une), quelle est sa genèse, quels sont ses effets et ses complications ? L'alcoolisme est une appétence morbide pour les boissons alcoolisées constituant une véritable toxicomanie. Le toxique auquel est asservi le buveur est toujours le même, quelle que soit la boisson utilisée : L'ALCOOL ETHILIQUE. En effet, le vin, la bière, le cidre, les apéritifs, les liqueurs, les eaux-de-vie, le whisky sont tous aussi dangereux, les uns que les autres, pour l'organisme et n'entraînent une toxicomanie que par ce qu'ils contiennent un pourcentage plus ou moins élevé d'alcool. A cet égard, la boisson qui donne de loin les toxicomanies alcooliques les plus graves et les plus nombreuses demeure le vin. Car même, si son degré d'alcool est inférieur à celui d'un apéro, voire d'une eau-de-vie, le buveur en absorbe une bien plus grande quantité quotidienne. Même raisonnement pour la bière de faible teneur en alcool mais dont la consommation peut atteindre aisément plusieurs litres par jour. Ce qui compte, ce n'est pas le degré d'alcool, mais la quantité en grammes que l'individu absorbe quotidiennement On est toxicomane avec tout aussi bien deux litres de vin par jour qu'avec quelques apéritifs. Il faut savoir que l'absorption d'un tiers de litre de vin fait en moyenne monter l'alcoolémie (taux d'alcool dans le sang) de 0, 50 g. Il y a une corrélation entre cette dernière et les signes cliniques. L'ébriété est atteinte entre 0,5 et 1 g / litre avec un ralentissement notable du temps de réaction ; l'ivresse à 2 g : excitation et incoordination motrices, vomissements, hypothermie et hypoglycémie pouvant aboutir à la mort ; le coma survient à 4 g et la mort à 5 g. Légalement, tout automobiliste ayant une alcoolémie supérieure à 0,6 g / litre commet un délit s'il prend le volant. La conduite automobile s'en trouve perturbée alors même que le sujet se sent sûr de lui. Il faut insister sur le nombre effrayant d'accidents provoqués non seulement par l'ivresse, mais aussi par de simples libations un peu trop abondantes au cours d'un bon repas. On peut distinguer deux manières dans la toxicomanie alcoolique : la première est l'impossibilité de s'arrêter de boire avant l'ivresse ; la deuxième ne comporte jamais d'ivresse, mais se caractérise par l'impossibilité de s'abstenir, fut-ce une journée, de boire du vin ou des alcools. Deux types Il est classique aussi de distinguer deux types de toxicomanes. Le premier est celui du buveur par entraînement social du fait du milieu, des gens qu'il côtoie, de sa personnalité normale. Au début, il va se trouver fragilisé par l'usage prolongé des boissons. A la longue, apparaît un déséquilibre profond du caractère qui génère le besoin impérieux et l'assuétude (asservissement) au toxique. L'autre type de buveur au contraire est un psychopathe. On décèle en lui, avant le début de l'intoxication, un trouble du caractère, une fragilité de la personnalité qui le prédisposent à la toxicomanie. Il va généralement tenter de solutionner dans l'alcool ses problèmes affectifs mais ne récoltera qu'une aggravation de son déséquilibre. Les études psychologiques sur la personnalité des buveurs montrent souvent une anxiété anormale, une arriération affective, une intolérance aux frustrations, un besoin de satisfaction immédiate avec impulsivité et agressivité. Parfois, la personnalité apparaît passive, inerte, avec un désir de dépendance exagéré ou des tendances dépressives. Le vin est la boisson alcoolisée la plus consommée. Son absorption régulière à une dose égale ou supérieure à un litre fait apparaître les symptômes redoutables de l'alcoolisme chronique. Il se manifeste par un tremblement des doigts, de la bouche, de la langue, surtout remarqué le matin, alors que la dernière cuite remonte à quelques heures. La cirrhose du foie, les crises de delirium tremens, les myocardites, l'ulcère, l'altération des glandes endocrines, l'apparition de tares et lésions nerveuses chez les descendants (enfants), l'épilepsie, la paralysie des membres inférieurs voire supérieures avec amyotrophie ( fonte musculaire), la cécité, la désorientation temporo-spatiale complètent le cortège déjà peu reluisant du tableau. La démence alcoolique est l'aboutissement inéluctable de tout alcoolique chronique ; une déchéance, physique et morale, totale le conduisant malheureusement à un internement définitif et, par conséquent, à la suppression de toute vie familiale et professionnelle.
Humeur du groupe Voilà où les quelques gorgées ingurgitées au tout début d'une carrière et inconsciemment histoire de ne pas altérer l'humeur du groupe, mécontenter les copains, ne pas paraître rétro, se la jouer in, voilà où ce premier pas oh, combien fatidique, peut mener ...D'un ado plein de sève, à l'avenir radieux tout tracé promu à devenir un cadre voire une haute compétence, par une bêtise de jeunesse, la société n'en récolte qu'une épave, une loque au ban de la collectivité. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Nous n'insisterons jamais assez sur le rôle dévolu aux parents, les enseignants, les médias, pour sensibiliser, mener une lutte acharnée sans relâche contre cette calamité aux tentacules si puissantes menaçant nos enfants jusqu'à dans leur essence...La déchéance pire que la mort les attend à plus ou moins long terme !