Advienne que pourra : la plus belle des promesses pour les vacances. Mais quand on a d'adorables petits monstres on peut s'attendre au carnage domestique. Que dire alors si on a des ados au ‘'bel âge'' de la rébellion !... Du côté des enfants, les vacances ressemblent un peu à certains dimanches avec des envies de rien. On se réveille mollement, doucement. Parfois ça sert à ça les vacances. Mais il ne faut pas se leurrer car le rythme s'agite petit à petit. On écoute le bruit des petits bout' chou qui courent dans la maison. Dans tous les sens. Et leurs gazouillis qui se répandent à chaque fois qu'une bêtise advienne. Pour certains c'est un bonheur d'avoir des enfants ‘'turbulents'' qu'on laisse vivre à leurs rythmes. Pour d'autres les vacances c'est fait pour remettre les pendules à l'heure, pour rattraper le retard au niveau des études s'il y en a. Les vacances mettent certains parents à l'épreuve. Faut-il laisser se reposer ses enfants et s'attendre à tous genres de bêtises une fois qu'ils se retrouvent seuls? Ou comme c'est le cas de bon nombre parmi nous, profiter des vacances pour inciter ou parfois même obliger son enfant à réviser, reprendre ce qu'il aurait raté pendant l'année scolaire. Bourrage d'esprit Les vacances seraient ainsi synonymes d'heures d'écoles qui se prolongent! Au programme de ces journées d'études estivales, du parascolaire, des lectures forcées, des cours de rattrapage à n'en plus finir. Pour Nébiha Achour mère d'Aziz, 10 ans et Youssef 12 ans les vacances sont faites pour le repos, essentiellement et pour la révision accessoirement. «Je laisse à mes enfants le temps de faire une grâce matinée. Mais j'intègre au programme de la journée une ou deux heures de lecture, de langue, de mathématiques. Je suis aidée dans cela par le parascolaire accompagné de corrigé. Ça aide beaucoup». Mais il y a ceux qui passent à l'autre extrême en tentant de préparer le programme du trimestre qui suit à l'avance à travers des exercices et des cours réguliers chez les professeurs ou avec du parascolaire. Dans la foulée, il y a lieu de remarquer que le parascolaire qui envahit nos librairies devient aussi indispensable que le livre scolaire dans l'esprit des uns et des autres. «Il faut trouver un juste milieu. L'idéal serait de donner à son enfant les moyens de s'éclater pendant les vacances tout en privilégiant des activités d'éveil. Histoire de joindre l'utile à l'agréable», ajoute notre lectrice. Des activités d'éveil Mais en l'absence d'un choix varié d'activités culturelles adaptées aux capacités et aux désirs de l'enfant, occuper son bout' chou tout en l'encadrant devient un casse-tête pour les parents, très au fait quant à la question de l'éducation de leurs enfants. Sur cette question les psychologues sont unanimes : «On peut choisir des activités qui amusent l'enfant et privilégient son éveil. Il est hors de question d'en faire un impératif pour l'enfant.» Ainsi étant, si l'enfant ne veut pas y prendre part, il ne faut jamais le forcer. Il faut garder sans cesse à l'esprit qu'un enfant a aussi un grand besoin d'oisiveté pour son développement intellectuel. Il est important de le laisser rêver pour construire son imaginaire et sa capacité à entrer en relation avec le monde qui l'entoure.