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Là aussi, les chances sont inégales
Publié dans Le Temps le 20 - 12 - 2014

C'est le temps des vacances. « Embourgeoisées » pour une frange de la société, précaire pour les classes défavorisées où les vacanciers sont réduits à faire des petits boulots pour aider leurs familles.
Mais les vacances pour les familles de la classe moyenne posent un casse-tête chinois. Pour un couple
qui travaille, chez qui laisser les enfants ? Quels moyens pour les envoyer dans les colonies ou des centres de vacances (qui se font rares) ou alors se résigne-t-on aux cours particuliers sinon à l'abêtissement devant la télé et à travers les play-station ?
C'est parti pour les vacances d'hiver qui se poursuivront jusqu'au 5 janvier prochain ! Quinze jours de repos bien mérité après les efforts de tout un trimestre
de labeur. Si elles sont toujours synonymes de farniente et de zen attitude
pour les élèves, les vacances scolaires
sont aussi un peu trop souvent un casse-tête pour les parents qui ne savent pas où laisser leurs enfants pendant ces deux semaines. Seuls à la maison, chez les grands parents, à l'autre bout de la planète, dans un club de vacances... Quand l'école ferme ses portes, que font les élèves?
Témoignages
Ecoliers, collégiens, lycéens et étudiants, en tout plus de 2,3 millions d'enfants et de jeunes, sont tous officiellement
en vacances à partir d'aujourd'hui. Mais où passent-ils tous leurs vacances ? La question ne se pose presque pas pour ceux qui ont l'âge de rester seuls à la maison et qui ont l'autorisation parentale pour sortir avec leurs amis. Mais pour les autres, c'est plus compliqué et leurs parents galèrent souvent pour les faire garder en milieu de semaine. Soulef, maman d'un jeune bachelier témoigne : « Quand Mehdi était plus jeune, je m'angoissais toujours à l'approche des vacances et lui aussi d'ailleurs. Même si je prenais quelques jours de congé, il me fallait jongler pour le reste. Le pauvre ne savourait presque pas ses vacances car il était obligé de venir avec moi au bureau où je l'obligeais à rester sage et silencieux. Il ne bougeait presque pas de sa chaise et passait son temps à faire ses devoirs et à lire des livres. Ce n'est pas ce qu'on peut appeler de belles vacances, surtout qu'il était obligé de se réveiller très tôt chaque matin. Dès qu'il a eu 13 ans, j'ai enfin pu le laisser seul à la maison, surtout qu'il est très sage et très calme. Mais même si je savais assurément qu'il ne ferait pas de bêtises, je l'appelais à longueur de journée au téléphone pour m'assurer qu'il allait bien. Jusqu'au jour où il s'est fâché et m'a dit :«Maman, arrête de te stresser et de me stresser. C'est bon, je ne vais pas jouer avec le briquet et mettre le feu à la maison ni faire aucune autre bêtise. Je suis grand maintenant.» Depuis, j'ai lâché prise et Mehdi passe ses vacances à réviser, jouer aux jeux vidéos, à regarder des films, à sortir avec ses amis et surtout il en profite pour faire la grasse matinée.» Pour sa part, Aroua, maîtresse d'école et maman de jumeaux de 9 ans, déclare avoir opté pour l'enseignement, justement pour ne pas être confrontée à ce genre de problèmes: « J'ai un diplôme de technicienne de laboratoire mais j'ai choisi de devenir enseignante pour avoir droit à des vacances en même temps que mes enfants. Je n'ai personne pour les garder et le problème se pose surtout en été. Du coup, depuis 3 ans, j'ai quitté mon poste et postulé dans différentes écoles pour enseigner les matières scientifiques. Même si mon travail est fatigant mais on a les vacances pour récupérer et ce n'est pas rien ! »
Le compte est bon avec les grands parents
D'autres solutions existent toutefois, moins contraignantes et plus sures. Face à une société en pleine mutation, les grands-parents restent une valeur sûre et de nombreux parents ont recours à eux pendant les vacances. Ines est maman d'un garçon de 10 ans et d'une jeune fille de 16 ans. Si sa fille est d'une sagesse exemplaire, son fils, lui, n'arrête pas de faire des bêtises. C'est pour cette raison qu'elle ne les laisse jamais seuls à la maison. Pendant les vacances, elle invite sa maman Bizertine la première semaine chez elle puis invite sa belle-mère Keffoise la deuxième semaine. Ainsi, le compte est bon. Elle déclare: « Que Dieu me garde ma maman et ma belle-maman. Je ne sais pas ce que je ferai sans elles. Heureusement qu'elles sont patientes et savent s'y prendre avec mes enfants. Jusqu'ici tout s'est bien passé, même avec mon Rayane, le roi des bêtises ! Je suis contente de les recevoir de nouveau d'ici quelques jours.» Mais tous les enfants n'ont pas la chance d'avoir des grand-mères douces, attentionnées et surtout vivantes
et bien portantes. Que faire alors ?
Clubs de vacances
Depuis quelque temps, des clubs de vacances ont ouvert leurs portes, pour le plus grand bonheur des parents. Conquis par cette solution à la fois ludique et pratique, ils n'hésitent pas à sortir leurs chéquiers et à débourser de coquettes sommes pour pouvoir inscrire leurs enfants dans ces clubs qui y pratiqueront de la peinture, de la musique, du théâtre, de la danse, des excursions et beaucoup d'autres activités artistiques et culturelles en plus de séances de révision.
Mais à quel prix ? Selon l'emplacement, les activités et la renommée du club, les prix varient entre 75 DT et 150 DT la semaine. Les parents ont la possibilité d'inscrire leurs enfants pendant une ou deux semaines ou encore seulement pour quelques jours. Maher est le papa de Nour, une fillette de 8 ans. Depuis 3 ans, sa femme et lui ont fait le choix volontaire d'inscrire leur fille dans un club de vacances, bien que ses deux grands mères soient consentantes pour la garder. Il explique son choix: « Passer les vacances à regarder la télévision ou à jouer à la poupée n'est pas très bénéfique pour Nour. Par contre, dans son club de vacances, elle réalise des travaux manuels, danse, apprend de nouvelles chansons dans plusieurs langues, fait du sport... Elle est épanouie et c'est ce qui compte pour nous. D'ailleurs nous l'inscrivons aussi pendant
les vacances d'été. Elle s'amuse comme une petite folle, apprend beaucoup de choses en jouant et se fait de nouveaux amis. Que demandons-nous de plus ? » Quant à Zeineb, maman de Youssef, 16 ans et de Noura 14 ans, elle n'est pas très convaincue
par les clubs de vacances: « Je refuse que mes enfants passent leurs vacances à la maison ou dans un club, coincés entre quatre murs. Depuis 4 ans, lorsque nous ne voyageons pas en famille, nous les envoyons en colonie de vacances.
Faire du ski...
Oui, ça coûte cher et dommage que tout le monde n'ait pas les moyens d'offrir cette opportunité à ses enfants car voyager et découvrir le monde est le meilleur moyen pour grandir, apprendre et se cultiver.
Je ne regrette pas mon choix car c'est pour leur offrir le meilleur que nous travaillons aussi dur, non ? Cette fois-ci, ils iront en Suisse faire du ski. En mars, ils partiront en voyage scolaire à Londres avec d'autres élèves de leurs classes. » Mais combien
coûte un tel voyage ? Les prix varient selon la destination mais il faut compter entre 2000 et 4000 DT par personne, tous frais compris, pour un séjour allant d'une semaine à dix jours. Reste toutefois l'argent de poche...
Qu'ils les passent en Tunisie ou à l'étranger, à la maison ou dans un club de vacances, les vacances restent un moment privilégié pour la majorité des enfants et des jeunes qui ont droit à une pause après les examens. Une occasion pour se reposer, décompresser,
s'amuser mais aussi réviser et combler les lacunes si elles existent. Du coup, loin de chômer, de nombreux enseignants en profitent pour organiser plus de cours de soutien à leurs élèves (clients), dans le cadre de ce qui est communément appelé en Tunisie, « l'étude ». Le tarif ? Entre 15 et 40 DT par séance selon le niveau scolaire et la matière enseignée. Mais ceci est un autre casse-tête pour les parents que nous aborderons à une autre occasion...


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