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Miroir sur Route: La Révolution doit mûrir.. Rangeons les baïonnettes !
Publié dans Le Temps le 15 - 03 - 2015

Les Tunisiens sont-ils en train de comprendre petit à petit et au fil des jours, que leur pays ne peut pas vivre le « luxe » d'une Révolution permanente et les perturbations majeures qui en découlent. A travers la longue Histoire de l'Humanité, seuls les pays riches ou ayant des ressources minières et financières importantes ont pu traverser des « Révolutions » relativement longues dans le temps. Les exemples ne manquent pas depuis la Révolution française au lendemain de la prise de la Bastille en 1789, un certain 14 juillet, où le pouvoir a été repris par un général fougueux et téméraire du nom de Napoléon Bonaparte en 1804 pour y fonder l'Empire.
Depuis les « Révolutions » qui s'inscrivent dans la durée sont rares et aboutissent à un affaissement global de la productivité et du niveau de vie en général. C'est le cas des Révolutions russe et chinoise, qui n'ont jamais atteint ce haut degré de développement et de compétitivité en comparaison avec les pays occidentaux, dits péjorativement « libéraux, capitalistes et décadents » !
Plus proche de nous, la Libye de Kadhafi ou l'Iran de Khomeiny qui sans la manne pétrolière n'auraient jamais pu boucler une décennie révolutionnaire.
C'est que les « Révolutions » classiques coûtent cher et les pays « pauvres » ne peuvent indéfiniment se payer le luxe de la destruction des faisceaux économiques, l'arrêt de la production et le règne de la « rue » sans arriver à la situation qui est un peu la nôtre : une déconfiture de l'Etat de la sûreté publique et une régression à tous les niveaux (sauf « politique » bien entendu), puisque nous n'arrivons pas à réatteindre le moindre paramètre de la production et de la croissance d'avant 2010 !
Ceci dit, doit-on accepter pour l'éternité d'être sous le joug d'une dictature autoritaire en plus corrompue ! Non et non, et il est compréhensible de voir se casser quelques œufs pour refaire la nouvelle omelette démocratique et citoyenne. Le tout c'est de revenir, et vite, à la raison positive, celle qui limite les dégâts au maximum et permet au pays de reprendre son élan de développement et de croissance.
Je compare souvent la transition des quatre ans vécus après la Révolution du « Jasmin » à une autre période de quatre ans aussi, celle des coopératives de M.Ben Salah.
Le congrès « du Destin » à Bizerte, en 1964, a proclamé une véritable « Révolution », en faisant du parti « libéral » de Bourguiba, le Néo-destour, un parti socialiste, le PSD. Puis la somme des résultats de la transition de l'époque a donné en 1969, un pays à genoux avec un affaissement général de la production et de la productivité.
Il a fallu la « Révolution » tranquille de feu Hédi Nouira, ancien Premier ministre et argentier de race et de grande étoffe, pour remettre le pays sur pieds en l'espace de deux ans à peine (1970-1972) et en dix ans, la Tunisie est devenue un pays émergent.
Je dis cela pour essayer de faire comprendre que la crise née de l'ancien régime et de la transition révolutionnaire n'est pas irréparable.
Il suffit que les Tunisiennes et les Tunisiens prennent conscience de la nécessité de remettre à niveau la culture du travail et de l'effort (silencieux et tranquille) et qu'ils sachent que la vertu « révolutionnaire » doit être canalisée pour donner du bonheur aux gens et pas de les traumatiser dans le quotidien durable. Le pays depuis 2010, a connu plus de cinq gouvernements, tous plus ou moins proches de la Révolution, encore faudrait-il s'entendre... quelle « Révolution », et la situation est pratiquement la même pour ne pas dire qu'elle a empiré depuis 2011. Alors, il va falloir, un moment ou l'autre, se dire : Pourquoi on ne progresse pas !
La réponse est en nous ! Qu'avons nous fait de notre pays après la Révolution politique nécessaire en 2010 ?
Les meilleurs gouvernements du monde en ce moment, ne peuvent pas faire de miracles, économiques et sociaux, si les paramètres de la croissance sont démolis ou handicapés par l'agressivité permanente de la revendication générale et pas seulement des masses ouvrières.
Il faut réinventer cette nature bien tunisienne, prudente, pragmatique et raisonnable, avec cette vertu de savoir distinguer le vrai du faux et savoir arrêter les dégâts avant que la demeure ne s'écroule.
L'âge de la « raison » post-révolutionnaire... a sonné ! Formons les nouveaux « bataillons » du travail utile, celui du progrès. Et surtout rangeons les baïonnettes !
K.G


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