L'opinion sportive tunisienne a été surprise, ces derniers jours, par la réconciliation tacite entre la FTF et la CAF, laquelle réconciliation pourrait très probablement « effacer » carrément l'ultimatum lancé par la CAF, exigeant des excuses dans des délais ne dépassant pas le 31 mars. En effet, Tarek Bouchamaoui, « architecte » de cette réconciliation permettant à la Tunisie de participer à la CAN 2017, a profité de la présence de l'armada de la CAF au Sénégal, à l'occasion du CAN (20 ans), pour « l'amadouer » et rendre possible le passage du courant avec la FTF, ce qui a été réalisé suite au déplacement du vice-président de la FTF, Maher Senoussi à Dakar. Le membre fédéral, tout compte fait, a réussi dans sa mission, sauvant l'honneur de la FTF qui n'aura pas ainsi, à faire des excuses. Comme ça, les efforts de Bouchamaoui ont été couronnés de succès, pour le bien du football tunisien, bien sûr. Or, la CAF ne nous a pas donné ce cadeau, à titre bénévole ! Il faut être candide, pour accepter cette hypothèse. C'est du donnant-donnant, un genre de marche conclu, dans les coulisses, quand on s'aperçoit de la tenue de l'A.G ordinaire de la CAF le 7 avril au Caire et au cours de laquelle se dérouleront les élections partielles de l'exécutif de l'instance africaine, avec la participation des fédérations appelées à participer au vote et lorsqu'on prend compte, de l'étendue de l'influence de la CAF sur ces fédérations, il n'est pas sorcier d'imaginer le travail dans les coulisses et l'orientation des voix, à la veille du déroulement de ces élections. Ceci nous ramène à la décision prise, il y a quelques semaines par le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, qui a décidé de ne pas briguer un autre mandat au sein de l'exécutif de la FIFA, lors des prochaines élections le 25 mai 2015 à Zurich. C'est suite aux pressions exercées par Issa Hayatou, que le président de la FAF a pris cette décision. L'homme fort camerounais du football africain a eu recours à son statut auprès de Raouraoua, au profit de deux candidats à la succession de l'Algérien à la FIFA. Il s'agit de Tarek Bouchamaoui et du président de la Fédération congolaise Constant Omari. Est-ce qu'il s'agit là d'une détérioration des relations entre Hayatou et Raouraoua, pour que ce dernier accepte les suggestions du président de la CAF, ou plutôt d'un marché conclu dans les coulisses pour que le choix soit porté sur l'Algérie, comme pays organisateur de la CAN 2017. Pour justifier sa position, Raouraoua s'est limité, en affirmant : « Je ne compte pas briguer un autre mandat au sein de la FIFA, car je préfère me consacrer à mes activités au sein de la FAF et de la CAF », sans donner d'amples détails, Raouraoua est en effet mobilisé sur le dossier de son pays qui aspire légitimement à l'organisation de la prochaine édition de la CAN. Et puis, n'oublions pas que les élections de la FIFA, pour lesquelles Blatter (79 ans), aura une rude concurrence, cette fois-ci, profile déjà l'horizon (25 mai prochain). Or, pour le dirigeant suisse qui est en étroite relation avec Hayatou, la voix de l'Afrique est d'ores et déjà assurée. Ceci pour dire que si la FTF a pu bénéficier d'une « clémence » qui reste, du moins pour le moment, à officialiser a dû accepter des conditions qui demeurent évidemment en catimini. Le changement radical de la position de la CAF vis-à-vis du dossier de la FTF nous amène à déduire qu'on ne donne rien pour rien !!