Après "Patchwork", une première production (Tunisie-Canada-USA) au Nord de l'Amérique, présentée lors de la saison estivale 2014 en Tunisie, le musicien tunisien Walid Gharbi revient en 2015 avec une nouvelle création-recherche "Habla". L'artiste violoniste insiste sur le fait que "Habla est un voyage musical sans frontières, entre la Tunisie, l'Algérie et le Canada visant à apporter un mélange subtil de sonorités et de rythmes métissés puisant dans les répertoires musicaux tunisien, berbèreamazigh et canadien". Parlant de cette oeuvre, l'artiste a indiqué que Habla (Folie) est le fruit d'une collaboration artistique multicolore qui regroupe à ses côtés, le chanteur et musicien algérien spécialisé dans la musique Kabyle et "Chaabi" Hamid Ouchène et l'arrangeur et compositeur tunisien Yozart-Yousri Trabelsi maîtrisant différents styles de musiques modernes. "Folie" réunit l'instrumental, le vocal et la danse nord-africaine livrée par des Canadiennes. En plus de l'instrumental et du vocal, le spectacle donne un vaste champ à l'expression corporelle à travers la collaboration de 7 danseuses professionnelles canadiennes (danse folklorique de l'Afrique du Nord notamment les styles tunisien, algérien et marocain) et qui se sont produites dans plusieurs festivals et avec de célèbres vedettes notamment Cheb Khaled. Ce spectacle a été présenté pour la première fois le 9 avril 2015 dans le cadre du Festival Musiques et danses du Maghreb à Montréal, le 3 mai lors d'une rencontre organisée par l'ambassade tunisienne lors du festival international de cinéma "Vues d'Afrique". Il est programmé le 27 Mai à Ottawa à l'occasion de la Journée de l'Afrique avant de participer à la 29ème édition du festival international Nuits d'Afrique à Montréal (7-19 juillet 2015). "J'espère de tout coeur avoir la possibilité de partager -Habla- avec le public en Tunisie lors de la saison estivale 2015" s'est exprimé Walid Gharbi. « "Habla" est un voyage sans frontières dans un héritage musical sans artifices. » A ce propos, il a relevé que "Habla, affranchie des contraintes classiques, est le fruit d'un énorme travail de réflexion et de recherche sur l'héritage musical nord-africain très riche et très diversifié". En effet, les musiciens, qui, malgré leurs différences culturelles, "ont pu adopter la culture de l'Autre d'une manière impressionnante, en reprenant cet héritage en y introduisant leur touche moderne, en respectant l'harmonie du métissage sans artifices", a-t-il avancé. Le violoniste accompagné de son rabeb électronique dans cette création qui a eu un large écho médiatique au Canada (Journal Atlas-Montréal, Taghamsa, L'initiative, La Presse-ca), a formé le voeu de contribuer ainsi à travers l'art à promouvoir les échanges culturels entre la Tunisie et le Canada surtout "qu'ils existent des programmes de subvention en ce qui concerne les déplacements d'artistes du Canada vers la Tunisie au cas où le spectacle serait en tournée en Tunisie" selon ses propos. Après des expériences comme "Cadences bédouines","Jasmin rouge" et Neige de sable", Walid Gharbi a fait des tournées notamment en Europe, en Chine, aux USA, au Japon. Après une absence de deux ans de la scène artistique tunisienne, il est revenu lors de la saison estivale 2014 à travers Patchwork, une création qui l'a réuni dans un trio aux côtés du compositeur tunisien Mohamed Masmoudi, et son élève prodigue l'américaine Jenny Grout, l'une des lauréats de la saison 3 (2013) d'Arab Got Talent, qui a appris à s'imprégner des cordes du luth et à chanter la musique arabe. Qu'il s'agisse de Patchwork ou de Habla, Walid Gharbi semble porté par un seul dévouement: "Nous pouvons en tant qu'artistes, être les ambassadeurs de notre pays pour apprendre aux autres à découvrir la Tunisie et à leur livrer une image autre que celle véhiculée sinistrement par l'actualité". Et d'ajouter: c'est à travers la culture qu'on peut mettre en valeur l'importance de la diversité et favoriser le partage de l'échange interculturel.