Qu'est ce qu'il y a eu au sein de cette équipe stadiste, si imposante une ronde auparavant à Zarzis, pour qu'elle eu à connaître pareille décompression fatale devant Jendouba ? Il doit bien y avoir des explications ? Ils avaient toutes les raisons du monde, les joueurs de Jendouba, d'afficher un tel sourire, dès le coup de sifflet final de l'arbitre. Ils étaient tous heureux de rentrer à leur base avec les trois points en poche et d'abandonner le Stade Tunisien à ses doutes et aux grands chantiers qui l'attendent. Le club du Bardo a perdu le match qu'il ne fallait jamais perdre, contre, hélas, avouons le sans fard, un concurrent direct pour le maintien, puisque cela est désormais son objectif premier. Grandeur et décadence diraient beaucoup ! Pourtant, dans la semaine, ses joueurs s'étaient promis de tout faire pour faire nager le club dans des eaux plus calmes, pour tourner une longue page noire de son histoire. Ils avaient affiché d'entrée leur volonté de jouer le jeu comme annoncé en semaine contre Jendouba. La réalité du terrain était tout autre ! Même quand ils dominaient, ils le faisaient sans génie, un jeu à l'emporte-pièce, sans rigueur et surtout sans la moindre concentration devant les bois adverses. Des occasions, ils ont en eu un bon tas, mais au niveau de la concrétisation, ils étaient nuls. Quand on sème au vent quatre occasions nettes en première mi-temps, quand on marque un but heureux, quand au début de la seconde tranche de jeu, rien ne change, cela n'incitait pas à l'optimisme pour le reste de la rencontre. Les hommes de Jelassi n'en demandaient pas tant et le scénario était idéal pour eux. Ils n'avaient qu'à patienter devant un adversaire jamais efficace, profiter de ses fautes grossières, de ses mauvais choix au niveau du « coaching » et, de surcroît, qui leur tendaient le ballon pour se faire battre une première, puis une seconde fois dans les ultimes minutes... De son vivant, le grand Nagy n'avait de cesse de répéter à ses joueurs que « si vous n'obligez pas vos rivaux, le plus latéralement possible, vous êtes foutus ». L'équipe stadiste, qu'on a vue samedi, offrait trop d'espaces à sa concurrente, elle était sans véritable fond de jeu, incapable de structurer une action et bien trop dépendante du facteur chance. En évoluant comme cela, elle finira toujours par craquer et son avenir parmi l'élite n'est vraiment pas assuré. Système de jeu, tenue physique, coaching et bien d'autres domaines doivent être revus et corrigés. Au jour d'aujourd'hui, la mission s'est compliquée après le dernier résultat enregistré, mais elle n'est pas encore impossible.