Chômeur de son état et un casier judiciaire bien rempli, le jeune homme était follement amoureux d'une jeune fille de son quartier. Il ne pouvait supporter vivre sans elle, il lui avoué son amour et s'est même présenté chez ses parents et a demandé officiellement sa main mais sa demande a été rejetée pour les motifs évoqués. Depuis ce refus le jeune homme est devenu pratiquement malade de ses sentiments. Il ne comprenait pas la décision de la famille de refuser sa demande. Il a décidé de patienter et de continuer à rêver. Au cours du mois de Décembre 2013, il a été informé par des tiers que sa préférée s'était liée à quelqu'un d'autre. Ses parents ont accepté la demande de mariage. L'amoureux était persuadé qu'il s'agit d'une fausse information et que la jeune fille ne pouvait pas accepter de vivre sans lui. Il a juré de nuire à toute personne qui oserait s'approcher de sa dulcinée. Après avoir vérifié l'exactitude des faits, il a épié le nouvel élu et l'a attendu quelque part pour lui régler son compte. Le jour des faits il s'est planté devant la maison de la jeune fille et a attendu son rival. Ce dernier, devait rendre visite à la famille de sa fiancée pour régler quelques détails concernant le mariage. A peine s'est-il approché de la rue menant au domicile de la jeune fille que l'inculpé a sauté sur lui pour le tabasser fortement puis, armé d'un couteau grand calibre il a perforé l'estomac du jeune homme et a failli le tuer n'était-ce l'opération sauvetage des habitants du quartier qui ont conduit le jeune homme à l'hôpital. Le blessé a été reçu au pavillon des soins intensifs. Il a dû être opéré d'urgence car la blessure était profonde. Il a été totalement éventré. Heureusement que le staff médical a pu le sauver d'une mort certaine. A son réveil le jeune homme a trouvé quelques inspecteurs de police venus l'interroger à propos de cette agression. Il leur a relaté les faits tels qu'ils se sont passés et a donné le nom de son agresseur et a demandé à le poursuivre pénalement car pour le plaignant il s'agit d'une tentative de meurtre et que sa vie est sauvée grâce à l'intervention des habitants du quartier qui l'ont conduit à l'hôpital. Sur ordre du procureur de la république, une enquête a été ouverte. Le juge d'instruction l'a confiée aux inspecteurs de la brigade relevant de la Direction régionale des affaires criminelles. Forts des informations reçus, les inspecteurs n'ont pas tardé à identifier l'agresseur et l'arrêter. Interrogé il a déclaré qu'il vouait une haine terrible au plaignant. Il a avoué qu'il était prêt à le tuer et tuer toute autre personne qui oserait s'approcher de la seule fille qu'il a aimée. Il a déclaré ne pas concevoir la vie sans elle. Il a donc été incarcéré pour tentative de meurtre avec préméditation. Il a été traduit devant une chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Un procès qui a duré longtemps entre interrogatoires de l'accusé, écoute du plaignant et les plaidoiries. Son avocat a prié les juges de se pencher sur le cas de son client qui souffre de crises émotionnelles pouvant conduire au meurtre et les a priés de le faire examiner par des psychiatres qui pourraient authentifier que son cas nécessite des soins urgents. Pour conclure l'avocat a prié les juges d'infliger à son client le minimum au cas où les juges seraient convaincus de sa totale responsabilité de cette grave agression. Après les délibérations, l'inculpé a été reconnu coupable et a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme. Le condamné a fait opposition et sera de nouveau traduit devant la cour d'appel pour tenter d'obtenir un allègement de sa peine.