Se sentant marginalisés, sous rémunérés et victimes de gaffes administratives périlleuses et injustifiées au niveau de leurs statuts dans la fonction publique et dans certains établissements à caractère non administratif, les architectes salariés du secteur public, privé et du secteur de l'enseignement se sont conglomérés en une nouvelle organisation syndicale dénommée « Le syndicat national des architectes tunisiens ». «Ayant lancé directement ou à travers différentes organisations gouvernementales ou syndicales maints appels et alertes aux pouvoirs publics à ce dessein là, et qui ont été restés sans aucune suite favorable, nous a mis dans l'impératif de former ce syndicat », a affirmé Mr Harbaoui Fadhel, son secrétaire général. Il considère ainsi que la souffrance de l'injustice subie par les architectes tunisiens remonte à quelques dizaines d'années et s'est profondément aggravée durant ces derniers mois suite aux différents codicilles des statuts des autres corps de métiers ainsi qu'aux agissements et indus commis au sein de certains établissements. Bien que les Architectes soient les piliers du développement urbanistique et des différentes infrastructures puisqu'ils traduisent les décisions des pouvoirs publics en projets réels, les décideurs poursuivent la méconnaissance de leurs rôles et la marginalisation déguisée de leurs contributions. Leurs tâches commençaient par l'étude et la recherche à la phase programmation afin de déterminer les caractéristiques fonctionnelles et spatiales des différentes entités du projet, l'étude de rentabilité, celle du coût total du projet, préparation des dossiers relatifs aux crédits d'engagements et de paiement, etc... pour passer à la préparation des différents documents et procédures définissant le cadre contractuel des différents marchés utiles à la réalisation, et finir par le suivi de la réalisation physique du projet jusqu'aux procédures de sa clôture. Dans tous les pays développés, l'architecture croquant le paysage urbanistique constitue la première et unique image de cette nation, voir l'indice de mesure de sa civilisation et de son développement. Malgré son importance, certains de nos gouverneurs et décideurs du pouvoir public poursuivent leur ignorance. De nombreux discours se perpétuent autour de la réalisation des projets de développement et des différentes infrastructures sans prendre la vraie destination, ni taper la bonne porte. Certains entre eux ne savent même pas distinguer entre les architectes et les différents autres corps de métier, d'autre confondent leurs attributions avec celles d'autres disciplines et spécialités et n'ont aucune idée sur le nombre d'années d'études universitaires pour avoir ce diplôme. Il estime que ces aberrations et indus ont largement coûté cher à la patrie et ont considérablement obstrué le processus de la bonne gouvernance de l'urbanisation ainsi que celle de la réalisation des divers projets de développement et des diverses infrastructures. A travers sa lutte pour revaloriser ce rôle primordial au sein des différents établissements publics, privés et d'enseignement, le syndicat national des architectes tunisiens compte ouvrir de vastes chantiers en commençant par la rectification de ce statut injuste et incommode au développement.